"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 26 novembre 2017

Un petit nouveau de la start-up France…



Plus le temps passe, plus l’acuraba qui s’intéresse un tant soit peu aux affaires publiques peut constater que le Cyborg-Président agit en fait en toutes choses pour que demain soit comme aujourd’hui. Bien sûr, il faut pour cela que notre acuraba, bon type, arrive à garder la tête hors de l’eau face à la déferlante de réformettes qui tombent comme à Gravelotte à un rythme calculé pour que la quantité masque la vacuité. Face aussi, à son omniprésence médiatique et au tsunami de discours-fleuves où une phraséologie soi-disant novatrice noie l’entendement de l’auditeur dans une béatitude comateuse. Prenez tous ses récents discours, que ce soit sur la sécurité publique et les migrants, l’égalité hommes-femmes ou son discours aux maires, lisez-les attentivement, décortiquez-les, cherchez-en le sens et reparlez m’en…

Derrière cet écran de fumée, les seules actions ou manœuvres concrètes découlant d’une stratégie pensée et correspondant à un objectif tactique identifié ne relèvent que de la très classique politique politicienne visant à garder la place (je n’ose plus dire garder le pouvoir, ce dernier… enfin bref) Le plus bel exemple récent en est l’envie de changer le scrutin des élections européennes.

Et le dernier qui-vient-de-sortir est bien sûr la nomination d'Olivier Dussopt secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique !

Ah ! Olivier Dussopt ! Nous sommes sauvés ! Bon, c’est sans doute un bosseur, habile à la manœuvre comme une anguille, et qui en vaut sûrement bien d’autres. Je ne le connais pas mais je l’aime bien puisque je l’ai déjà traité ici de merde en 2013. La première fois que je vous en ai parlé sur ce blog, c’était en avril 2012 en incidente d’un billet sur l’IVG post-natale (ici) J’écrivais alors à son sujet : « Ce charmant garçon a fait un beau parcours : Sce Po de province, DESS de "conseil en développement etc.", porte-serviette d’un sénateur puis député, benjamin de l’Assemblée Nationale, maire de sa ville de 17 000 hab., Vice-président de l’Association des Petites Villes de France, proche de Benoît Hamon, toujours présent sur les photos aux côtés de Martine Aubry du temps de la splendeur d’icelle, notice au Whos’Who, etc. Bref, à 33 ans le genre que bien des bourgeoises voudraient avoir pour gendre et un garçon qui a de l’avenir ; retenez son nom… »

Selon le Canard enchaîné, du temps où Macron était ministre de l’Economie et venait de qualifier les ouvrières de Gad d'“illettrées” sur Europe 1, notre Dussopt l’aurait accosté dans les couloirs de l’Assemblée et traité de "connard" pour avoir insulté sa mère, laquelle "est ouvrière, n'a pas de diplôme et a été licenciée à deux reprises."

Bref, Ce fringuant (encore) jeune homme a pour lui, reconnaissons-le, d’avoir réussi l’exploit d’être réélu dans son fief député PS en juin dernier avec une candidature LREM face à lui, ce qui n’est pas rien.
Depuis lors, il s’est abstenu au vote de confiance suite à la déclaration de politique générale du premier ministre. Puis il a successivement voté contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale, contre les ordonnances modifiant le Code du Travail…
En revanche, dans le cadre du projet de loi organique "rétablissant la confiance dans l’action publique" (le premier qui rigole…), il a soutenu et fait adopter (qui aurait osé voter contre ?) un amendement soufflé par la LICRA qui enrichit le Code pénal d'une peine d'inéligibilité applicable aux "personnes reconnues coupables de racisme, d'antisémitisme, de négationnisme, d'homophobie, d'incitation au terrorisme, d'apologie de crime contre l'humanité et de toutes formes de discrimination." (préparez votre valise si vous en avez les moyens et choisissez bien votre pays de destination…)
Et, last but non least, il a voté contre lors du tout récent vote du budget… trois jours avant d’entrer au gouvernement…

Résumons : Je ne saurais dire si le Cyborg-Macron se fout du budget ou s’il se fout de la fonction publique, ou des deux. Mais une chose est sure : En débauchant Dussopt, trop content de se remettre en selle hors du merdier post-Solferinien pour poursuivre son plan de carrière perso jusqu’alors d’apparatchik de parti, Macron ne cherche qu’une chose :
- Pas de conforter les moyens de son ministre Darmanin, il y aurait eu bien d’autres compétences plus avérées pour faire le job. Et Dieu sait que les "comptes publics" en auraient besoin…
- Pas de renforcer la cohérence gouvernementale sur son axe de politique économique ; c’est inutile puisque la finance est dans de bonnes mains…
- Même pas de finir de plomber la gauche-PS, pour lui c’est déjà plié de chez plié…

Non. La seule raison de recruter Dussopt (c’est bien mon petit, brave…), Président de l’Assemblée des petites villes de France, c’est de faire bien dans le tableau avec un coup de volant à gauche au moment où la grogne des maires de la France périphérique commence à faire désordre…

C’est ça gouverner autrement ?

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