"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 21 mars 2018

In memoriam Yannick Bonnet.


Vendredi dernier 16 mars, à l’âge de 84 ans, le Père Yannick Bonnet est parti continuer sa vie autrement… Hospitalisé en urgence le 26 février, on lui a découvert un cancer du foie, aussi inopérable qu’incurable et foudroyant… On a célébré ses obsèques hier en Bretagne et il sera inhumé demain jeudi au cimetière de Craponne près de Lyon.

Ignorée du grand public, des médias et de nozélites, la vie de cet homme a été bien remplie ; autrement remplie que celles de tant de nains de jardins de l’un ou l’autre sexe que l’on célèbre et que l’on s’échine à nous donner en exemple. C’est vrai qu’il n’est pas donné à toulemonde d’être prêtre catholique en ayant la chance s’étant donné avec l’aide de la Providence les moyens humains d’être le père de 7 enfants, le grand père de 28 petits-enfants et l’arrière-grand-père de 10 arrières-petits- enfants... Une vie bien remplie, disais-je.

- Polytechnicien et docteur en chimie, il a exercé pendant plus de vingt ans d’importantes responsabilités chez un très grand groupe français de la pharmacie et de la chimie. Il a ensuite dirigé pendant onze ans l’Ecole supérieure de chimie de Lyon avant de créer sa propre entreprise de conseil en management.
- Marié et père de sept enfants, il a rencontré ce coup du sort que je connais bien : la maladie sans issu de la femme de sa vie. Il a dit un jour dans un interview : "- À Lourdes, en 1993, j’ai ressenti fortement un appel au sacerdoce. Puis, à Medjugordjé, en 1995, deux mois avant sa mort, j’ai compris que ma femme serait en paix et que le Seigneur m’appelait à le suivre. Je n’en ai rien dit à mon épouse mais elle l’avait deviné. Après son départ vers le Père, j’ai attendu un an avant d’annoncer à mes enfants que je voulais devenir prêtre..."
- Ordonné prêtre en 1999, aussi carré aux angles sur un plan canonique qu’adossé à sa grande expertise profane, sans négliger son job ecclésial, il a déployé un "sacerdoce" considérable dans le domaine de l’éducation : Notamment après avoir fondé une nouvelle association de parents d’élèves de l’enseignement libre (pour concurrencer l’APEL), considérant que "le caractère propre de l’école catholique et de ses instances n’est plus assuré", il a été un des cofondateurs de l’Association éducation solidarité (AES) pour procurer des bourses d’études primaires et secondaires dans des écoles catholiques "vraiment libres"... Et, surtout, il a écrit
- Depuis 2009 (75 ans), il vivait dans le diocèse de Vannes, encore occupé par consultations et conseils…

J’avais déjà 60 ans sonnés quand j’ai découvert sa prose en lisant "Les neuf fondamentaux de l’éducation" publié en 2002. 200 pages d’un véritable manuel sur l’éducation des jeunes, traitant autant du développement de la personnalité et de leur accès à la socialisation qu’aux outils pour trouver un sens à sa vie… Que du concret appuyé sur l’expérience de terrain…
Un bouquin paru hélas trop tard pour au moins deux générations de parents et éducateurs biberonnés au bon docteur Dodson ou, pire, aux conneries inventées par les amerloques et les gourous de 68…
Un deuxième tome paru en 2004 complète judicieusement le premier en insistant sur certains aspects, notamment sur l’adolescence et sur le rôle de l’entourage dans l’éducation.     

Merci, mon Père…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire