“- Ich schwöre meine Kräfte dem Wohl des
deutschen Volkes…“
Or donc, à force de compromis et de concessions
jusqu’à la gauche (cf. ici), ayant enfin laborieusement réussi à
constituer un cabinet devant (en principe)
tenir la route, Frau Angela Merkel a été solennellement reconduite dans la mission
le job de Chancelière fédérale.
Au cours d’une petite cérémonie en
présence du Bundespräsident et, sans doute, de juges du Bundesverfassungsgericht de Karlsruhe, préalablement à sa prise de
fonction, elle a renouvelé le serment de rigueur :
« - Je jure de
consacrer mes forces au bien du peuple allemand, d’accroître ce qui lui est
profitable, d’écarter de lui tout dommage, de respecter et défendre la Loi
fondamentale et les lois de la fédération, de remplir mes devoirs avec
conscience et d’être juste envers tous. Que Dieu me vienne en
aide ! »
Signalons, pour rassurer certains, que
depuis que la RFA s’est découverte être un Etat moudern, le prononcé de la dernière phrase est facultatif. Ceci dit, à ce jour, seul Gerhard Schröder l’a sucrée ;
même Willy Brandt l’a pieusement articulée… Mais je m’égare.
Bien sûr, le serment n’est pas fait la
main sur la Bible comme aux USA ; ni, encore pire, devant une brochette de
popes et autres archimandrites en chasubles et haut-de-forme inversés comme en
Grèce… Mais le serment, toulemonde l’a
entendu : "- Je jure de
consacrer mes forces au bien du peuple allemand, d’accroître ce qui lui est
profitable..."
Et chez nous ? Ben… rien. Faut pas
déconner, tout de même ! On ferait ricaner avé ces singeries, on n’est
plus au Moyen-Âge ! Pensons printemps ! Déjà qu’il faut se farcir la
présentation du collier de Grand Maître du Grand Orient de l’Ordre de la
Légion d’Honneur, qu’on se croirait à une expo chez Van Cleef place Vendôme et
serrer un tas de louches…
S’engager
à consacrer ses forces au bien du peuple !
Et puis quoi encore !
Je pense qu'au train où vont les choses, il faudra un jour prévoir une alternative à la dernière phrase du serment : "Qu'Allah me vienne en aide !", pour le jour où le chancelier se prénommera Mehmet ou Souleyman (l'hypothèse d'une chancelière mahométane étant évidemment exclue, et pour cause).
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