Le Cyborg-Président Macron nous a saturé
durant toute sa campagne puis les premiers mois de sa présidence avec cette franglaiserie : "start-up"
à toutes les sauces. Un peu moins depuis quelque temps… Sans doute quelques pertes en ligne par frottement au réel ont eu sur ça les mêmes effets dans la durée que
l’énergie sur le tonus du lapin des piles Duracell…
Quoi qu’il en soit, on nous a
suffisamment dit que LREM était une start-up
politique qui allait booster l’innovation
au point de propulser la France dans l’avenir de l’éternel futur. La France qui,
bien entendu ne serait plus l’obsolète République
française mais la Start-up France
appelée de leurs vœux par tous les gens sérieux en général et Jupiter-Emmanuel
Macron en particulier…
Or, si j’ai bien compris (mais c’est vrai que je
suis plouc), une startup
est une entreprise nouvelle et innovante dont la phase de développement du
projet est longue et aléatoire avant que le dit projet soit commercialisable avec quelque chance de
succès. Et le risque d'échec est, d’expérience, très supérieur à celui d'entreprises
classiques, du fait du caractère
novateur, de la petite taille et du manque de visibilité de la boîte en
question…
Ce qui nécessite, dans tous les cas, une
recherche d'importantes levées de fonds
auprès de philanthropes d’investisseurs financiers à la recherche de
juteux retours sur investissement hautement spéculatifs…
Donc, le Président Macron veut
transformer la République en Startup. Bon. Certes, on a dû finir par lui dire d’éviter
de trop utiliser l’expression Start-up France,
ce mot-valise assez ridicule dans le cas d’espèce. Mais il n’en demeure pas
moins que c’est bien ça qu’il veut, le jouet qu’il trépigne d’avoir pour Noël.
Et cela appelle plusieurs remarques :
1- Vouloir faire de la France une entreprise nouvelle et innovante suggère
que, pour lui, le France est :
- une entreprise, donc un corps
dont les composants ne sont pris en compte et soignés que dans la mesure où ils contribuent à leur place à l’objectif
commun, légitime et seul juge de paix ; le profit traduit en bas du compte de résultats…
- nouvelle
et innovante, c’est-à-dire née de la créativité du cerveau de son créateur,
en totale novation par rapport à l’avant.
Il va de soi que rien de ce qui précède ne doit polluer ou ralentir par inertie
le développement du nouveau produit imaginé
par le porteur de projet… De Clovis à Hollande, mettez-moi ces archives
à la benne…
2- Et c’est là que ça devient foireux :
La Startup France rêvée par le Cyborg
n’a rien à voir avec l’imprimante 4D ou 5D qu’un Nimbus
intelligent inventera un jour dans son garage. Il ne suffira pas de verser un
euro de capital pour pouvoir l’inscrire au Tribunal de Commerce. Que Macron le
veuille ou non, le nom de domaine "France"
est déposé et ne lui sera aimablement cédé que contre reprise de l’héritage !
Héritage dont le passif ne se déduit pas mais s’ajoute à l’euro symbolique que
les ayant-droits exigeront pour solde de tout compte…
Passif de deux ordres : D’abord, il
y a le poids logistique à reporter chaque année des charges régaliennes, des
retraites, du Mammouth, etc. Ensuite, il y a la reprise d’une patate de milliards
de dettes… Avec toussa, quels fonds
de capital risque ou business angel
allez-vous trouver pour financer le lancement ?
Vous démarrez une start-up avec ça ?
Soit Macron se fout de nos gueules, soit il est totalement à l’ouest.
3- Non, il n’est pas à l’ouest. Suivez
attentivement le vécu des startups et
vous comprendrez. Vous verrez, il y a assez peu de contre-exemples : L’objectif
d’un créateur de startup (et
je ne vais pas le lui reprocher),
c’est de développer son produit ou
son idée le plus vite possible avec
le moins possible d’apport personnel et le plus possible d’emprunts à taux
réduits et de subventions qu’il ne remboursera pas en cas d’échec. Et quand son
produit se révèle un succès, vendre illico pour récupérer ses billes en maximisant
la culbute et en se faisant les couilles en or…
Macron a acheté la France pour pas un
rond avec l’aide d’investisseurs de Wall street, Davos et autres lieux. Tous en
attendent un juteux retour sur investissement ; Macron avec un hochet
genre Président de l’Europe et un chapitre dans les livres d’Histoire qu’on ne
lit plus ; les autres avec de juteux débouchés immédiats en pouvoirs et
marchés captifs…
C’est à voir… Mais bon, ce que j’évoquais
en 2- / n’est que détail subalterne…
C'est un langage très révélateur d'une aliénation qui se répand dans la fonction publique et affidés: la certitude d'être un capitaine d'entreprise alors qu'on a jamais réellement travaillé de sa vie. Des gens qui ne tiendraient pas une semaine dans le privé et qui se prennent pour Elon Musk. Le vol à large échelle du contribuable totalement assumé comme décor à cette rêverie post-randienne.
RépondreSupprimerEt le Cyborg, il est bien gentil avec sa start-up mais ce terme faisait rêver... dans les 90's; pour la nouveauté on repassera...
... et puis les start-up, d'après ce que j'en sais (je n'ai peut-être pas le droit de le dire ?) c'est rarement des migrants musulmano-africains qu'elles embauchent ...
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