La censure étant céans aussi arbitraire
que subjective, les "anonymes" se manifestant en commentaires passent
souvent directo à la benne quand, même avec politesse et sans être hors sujet,
leurs propos n’apportent pas une fraction d’once de valeur ajoutée.
Hier, réagissant à "l’école tel qu’on le parle", un de ces
courageux anonyme m’a écrit ceci :
« déjà, pourquoi veut-on des enfants ? L'espèce humaine est la seule à
"vouloir" des enfants. Les autres animaux (si si, j'ai bien dit :
"animaux") subissent cette fatalité, l'humain, lui, la recherche,
comme il semble se délecter de tout ce qui l'empêche de vivre. La famille, la
religion, la consommation, comme substituts du plaisir sexuel confisqué depuis
toujours par la société. La sexualité reproductive comme seule fenêtre de tir
laissée à l'individu pour tenter de vivre un peu quelque chose, ou faire
semblant, ou se persuader que, avant de mourir (probablement) définitivement. Ah
je sens déjà que vous allez énormément apprécier mon petit texte. »
Oui j’ai apprécié ! Car il m’apporte
là comme une magnifique synthèse de la société
contraceptive et de "l’éternel
présent sans souci d’avenir" ! Eternel présent qui est l’horizon
indépassable du jouir sans entraves appelé de leurs vœux par des tripotées de
guignols aux ventres pleins. Lesquels, soi-dit en passant, ne sont qu’une
infime minorité très occidentalo-centrée au regard du total de l’espèce
humaine...
Son commentaire nous dit tout de cet "éternel présent sans souci d’avenir".
Chaque individu (humain
ou animal) est seul, face à
lui-même, hors de toute altérité, de toute solidarité, à cuisiner sa petite
tambouille perso sans autre but que d’éprouver
son bonheur perso pour oublier sa
mort (plus
ou moins) prochaine (mais certaine) Or, le bonheur n’existe pas en tant qu’état
permanent. Il n’y a que des moments
de bonheur, éprouvés par instant… Il en découle dès lors que dans ce paradigme
du seul présent et du consommable, le plaisir du sexe, source s’il en est d’instants de bonheur, s’impose comme seule
raison d’être…
Il est vrai que dans cette Société
contraceptive où on vous apprend au collège que la grossesse est un sinistre au
sens que les assurances donnent à ce mot, il faut faire preuve d’indulgence… Et
je m’abstiens de trop ricaner devant ceux qui oublient que ni eux ni personne n’est
né dans les choux et qui trouvent normal de trouver encore des partenaires
semblables pour copuler. D’ailleurs, la copulation pure, c’est-à-dire sans le moindre soupçon d’altérité - aussi
jouissive soit-elle, je n’en disconviens pas – n’est jamais qu’un moment fugace besogné dans des postures
assez ridicules… Mon commentateur, s’il est conséquent, devrait s’en tenir à la
seule masturbation.
Au demeurant, j’éprouve une infinie
tristesse compatissante devant le pauvre type réduit à écrire qu’il n’a que ça « pour tenter de vivre un peu quelque chose,
ou faire semblant, ou se persuader… »
C’est le
futur rêvé d’un éternel présent :
Plus
d’enfants donc plus de filles et plus de femmes nubiles,
Ni de machos
débiles, donc plus du tout de risques :
Le
dénominateur rejoindra le numérateur,
Enfin le
taux de mortalité tombera à zéro !
Enfin
l’espérance de vie tendra à l’infini !
Des ventres libérés remercions la Science,
Gloire au Gender parfait au sperme sans semence…
Oui, la poubelle (et non le bac à produits recyclables) est évidemment la destination préférentielle de ce genre de sortie. Il est presque dommage que pour illustrer votre propos vous ayez été en quelque sorte obligé d'en sauver des bribes, notre monde n'étant pas parfait car justement il faut de tout pour le faire (encore qu'on se passerait aisément de certains). Amitiés.
RépondreSupprimer@gérard
Supprimervotre bêtise auto-satisfaite me fait de la peine. En gros, la majorité pense comme vous, ou a pensé comme vous pendant longtemps, donc vous avez forcément raison. La loi du plus fort, en fait du plus grand nombre, pas forcément du plus raisonnable, s'applique ici. Vous sachant en phase avec le taulier du blogue, vous vous sentez gonfler d'importance, tel le petit bourgeois d'une caricature de Daumier, fier de son respect des bienséances, sa seule et unique "vertu".
Ben oui ; le monde est si peu parfait qu’il y a même des gens comme nous. Faut vous y faire et ne comptez pas sur nous pour nous excuser d’être ce que nous sommes. Cultivez bien vos certitudes de supériorité morale et bonjours chez vous.
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