"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 29 mars 2018

Le cul est indépassable…


La censure étant céans aussi arbitraire que subjective, les "anonymes" se manifestant en commentaires passent souvent directo à la benne quand, même avec politesse et sans être hors sujet, leurs propos n’apportent pas une fraction d’once de valeur ajoutée.

Hier, réagissant à "l’école tel qu’on le parle", un de ces courageux anonyme m’a écrit ceci :
« déjà, pourquoi veut-on des enfants ? L'espèce humaine est la seule à "vouloir" des enfants. Les autres animaux (si si, j'ai bien dit : "animaux") subissent cette fatalité, l'humain, lui, la recherche, comme il semble se délecter de tout ce qui l'empêche de vivre. La famille, la religion, la consommation, comme substituts du plaisir sexuel confisqué depuis toujours par la société. La sexualité reproductive comme seule fenêtre de tir laissée à l'individu pour tenter de vivre un peu quelque chose, ou faire semblant, ou se persuader que, avant de mourir (probablement) définitivement. Ah je sens déjà que vous allez énormément apprécier mon petit texte. »

Oui j’ai apprécié ! Car il m’apporte là comme une magnifique synthèse de la société contraceptive et de "l’éternel présent sans souci d’avenir" ! Eternel présent qui est l’horizon indépassable du jouir sans entraves appelé de leurs vœux par des tripotées de guignols aux ventres pleins. Lesquels, soi-dit en passant, ne sont qu’une infime minorité très occidentalo-centrée au regard du total de l’espèce humaine...

Son commentaire nous dit tout de cet "éternel présent sans souci d’avenir". Chaque individu (humain ou animal) est seul, face à lui-même, hors de toute altérité, de toute solidarité, à cuisiner sa petite tambouille perso sans autre but que d’éprouver son bonheur perso pour oublier sa mort (plus ou moins) prochaine (mais certaine) Or, le bonheur n’existe pas en tant qu’état permanent. Il n’y a que des moments de bonheur, éprouvés par instant… Il en découle dès lors que dans ce paradigme du seul présent et du consommable, le plaisir du sexe, source s’il en est d’instants de bonheur, s’impose comme seule raison d’être 

Il est vrai que dans cette Société contraceptive où on vous apprend au collège que la grossesse est un sinistre au sens que les assurances donnent à ce mot, il faut faire preuve d’indulgence… Et je m’abstiens de trop ricaner devant ceux qui oublient que ni eux ni personne n’est né dans les choux et qui trouvent normal de trouver encore des partenaires semblables pour copuler. D’ailleurs, la copulation pure, c’est-à-dire sans le moindre soupçon d’altérité - aussi jouissive soit-elle, je n’en disconviens pas – n’est jamais qu’un moment fugace besogné dans des postures assez ridicules… Mon commentateur, s’il est conséquent, devrait s’en tenir à la seule masturbation.
Au demeurant, j’éprouve une infinie tristesse compatissante devant le pauvre type réduit à écrire qu’il n’a que ça « pour tenter de vivre un peu quelque chose, ou faire semblant, ou se persuader… »  

C’est le futur rêvé d’un éternel présent :
Plus d’enfants donc plus de filles et plus de femmes nubiles,
Ni de machos débiles, donc plus du tout de risques :
Le dénominateur rejoindra le numérateur,
Enfin le taux de mortalité tombera à zéro !
Enfin l’espérance de vie tendra à l’infini !

Des ventres libérés remercions la Science,
Gloire au Gender parfait au sperme sans semence…

3 commentaires:

  1. Oui, la poubelle (et non le bac à produits recyclables) est évidemment la destination préférentielle de ce genre de sortie. Il est presque dommage que pour illustrer votre propos vous ayez été en quelque sorte obligé d'en sauver des bribes, notre monde n'étant pas parfait car justement il faut de tout pour le faire (encore qu'on se passerait aisément de certains). Amitiés.

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    1. @gérard
      votre bêtise auto-satisfaite me fait de la peine. En gros, la majorité pense comme vous, ou a pensé comme vous pendant longtemps, donc vous avez forcément raison. La loi du plus fort, en fait du plus grand nombre, pas forcément du plus raisonnable, s'applique ici. Vous sachant en phase avec le taulier du blogue, vous vous sentez gonfler d'importance, tel le petit bourgeois d'une caricature de Daumier, fier de son respect des bienséances, sa seule et unique "vertu".

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    2. Ben oui ; le monde est si peu parfait qu’il y a même des gens comme nous. Faut vous y faire et ne comptez pas sur nous pour nous excuser d’être ce que nous sommes. Cultivez bien vos certitudes de supériorité morale et bonjours chez vous.

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