"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

samedi 7 novembre 2015

Autorité et bras de justice.



Accompagné du ministre de l'Intérieur et du secrétaire d'État à la Réforme territoriale, histoire de faire sérieux, Manu-la-Mâchoire, chef de gouvernement, bras armé de l’exécutif, s’est donc déplacé l’autre jour à Moirans pour rassurer la population après la mise à sac de leur aimable petite cité, la ruine de leur petite gare et de commerces dont le chiffrage des dégâts est discrètement occulté. Mise à sac réalisée sans vergogne par une bande d’origine communautaire de voisins exigeant qu’un des leurs, condamné récidiviste en prison pour vols, violences aggravées et, je crois, pour meurtre, puisse bénéficier d’une permission de sortie afin d’assister aux obsèques de son frère qui, encagoulé et armé dans une voiture volée, est mort en s’emplafonnant le décor après un braquage…
Le grand chef, il a causé très bien. Faut dire que ses spécialistes en éléments de langage avaient eu le temps d’affuter leurs plumes. Ce n’était jamais qu’un cas parmi d’autres où l’autorité de l’Etat de Droit et la sécurité des populations dont il a la charge étaient ouvertement bafouées. Ça pouvait attendre quinze jours. Ça ne présente pas la même urgence que d’aller compassionner dans une chapelle ardente d’accidentés de la route où le rôle de l’Etat se limite à broder sur le thème du "toute la lumière sera faite" en attendant qu’on passe à autre chose…
A Moirans, donc, il a causé très bien. C’était vraiment "Pelle à Tarte sur le pont d’Arcole" (Métro Hôtel-de-Ville) :
"- Les troubles ayant eu lieu ici sont, par leur gravité, leur violence, inexcusables ! Ceux qui veulent tordre le bras à la justice, tordre le bras aux forces de l'ordre, tordre le bras à la République s'exposent à une réponse d'une extrême fermeté: ils doivent s'attendre à être implacablement recherchés et poursuivis en justice. Il n'y aura aucune impunité et ceux qui se sont livrés à ces actes seront interpellés, poursuivis et sanctionnés."…

- Mouais. Le jour des faits, le préfet aux ordres du gouvernement n'avait pas autorisé la police à intervenir  pour interpeller sur le fait les auteurs. Les enquêteurs doivent donc maintenant tenter de confondre des coupables gantés et cagoulés à partir d'images vidéo... Autant dire que les avocats des manouches éventuellement suspectés sauront démonter les accusations…
D’ailleurs, le Préfet est très raisonnable : "- On ne peut pas faire n'importe quoi, arrêter n'importe qui. Nous avons emmagasiné des preuves, l'enquête va se poursuivre."
Bref, quinze jours après, aucune interpellation n'a encore eu lieu. Néanmoins, "certaines personnes pourraient être identifiées dans les semaines à venir" et "plusieurs interpellations pourraient avoir lieu dans les jours à venir"… Attendons que ça se calme et qu’on passe à autre chose…

- Dans le même ordre d’idée, pour ce qui est de la poursuite implacable des malfaisants, j’ai cherché à me rencarder sur la mode des "faits d’incendie volontaires de véhicules" dont il est malaisé de déterminer le nombre. Il n’existe évidemment aucune statistique vraiment fiable mais quatre indicateurs permettent de s’approcher de la chose. Voici donc ci-après leurs données 2013 (avec la variation par rapport à 2012) :
- Faits d’incendies volontaires enregistrés par la police et la gendarmerie : 34.441 (-7,9%)
- Interventions par Police-Secours pour incendies de véhicules :                  37.221 (-6,6%)
- Interventions des Sapeurs-Pompiers pour feux de véhicules :                    54.543 (-6,1%)
- Remboursements de tels sinistres par les compagnies d’assurance :         44.600 (+1,6%)
  En miroir, je mettrai les dernières statistiques de condamnations inscrites en 2013 au casier judiciaire pour "Destruction d'un bien d'autrui par explosion ou incendie" (donc pas seulement les bagnoles). On arrive au chiffre de… 2.432 condamnations. Bien sûr, ça n’a rien à voir, mais je ne peux pas m’empêcher de comparer ce chiffre à celui des "faits constatés" par la police et la gendarmerie en 2012 : 6,5% !
On notera que les procédures pour arriver à ces condamnations ont duré en moyenne… plus de 15 mois.
On notera aussi que, pour celles prononcées avec peines de prison (le plus souvent inférieures ou égales à 2 ans, donc jamais exécutées), 75% étaient assorties de sursis total ou partiel…

- Passons à autre chose. Dimanche dernier, en civil et n’étant pas en service, un policier adjoint de sécurité de l’unité de métro de Toulouse a été reconnu à la sortie d’un bar, sans doute par quelque resquilleur du métro qu’il avait dû déranger. Il a alors été pris à parti et violemment agressé par cinq individus armés de ceintures et de tessons de bouteilles. Transporté aux urgences, il a écopé d’un nez cassé, de nombreuses plaies à la tête, et d’un arrêt de travail de dix jours…
Deux des agresseurs présumés ont pu être interpellés sur place par la BAC.
Le juge de service leur a gentiment demandé de revenir au tribunal le… 8 décembre et… les a invités à rentrer chez eux…

- Ah oui ! Faudrait pas croire ! Le parquet a requis aujourd'hui une peine de 10.000 euros d'amende contre Eric Zemmour, poursuivi pour provocation à la haine envers les musulmans, pour des propos tenus lors d'une interview au journal italien Corriere della Sera.
C’est vrai qu’il avait osé dire que les musulmans "ont leur code civil, c'est le Coran" et que là où "ils vivent entre eux, les Français ont été obligés de s'en aller."
Dans son réquisitoire, la procureure a estimé que ces propos ont "pour objet principal d’opposer les musulmans et les Français" (sic).

Longue vie au bras de justice !


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