Du jour seulement ; ne nous avançons pas…
Outre l’épuration ethnique (tapez 0) ou les dommages collatéraux (tapez 1), nous avions déjà les armes de destruction massives (on n'a pas retrouvé le doudou de Saddam sous son oreiller, ni au palais ni dans sa planque, mais bon…) Ces innovations lexicales nous ont enfin permis de sortir de la primitive et obscurantiste attitude consistant à appeler un chat un chat. Et notamment d’éviter d’avoir à dire crûment qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ; affirmation d’autant plus vulgaire, voire obscène, qu’elle risque de faire peur, non seulement aux petits enfants mais aussi aux grandes personnes (ou supposées telles…)
Dans ce registre, les progrès continus de la Novlangue ne cessent pas de nous surprendre au saut du lit en forgeant de nouveaux concepts qui permettent une compréhension de la pensée et des intentions du locuteur ouverte sur des perspectives dont le flou tangente l’infini relatif...
A cet égard, on a tort de dauber sur le manque de créativité des neg… africains en la matière.
Evoquant la nécessité de se débarrasser de Laurent Gbagbo, le porte-parole du gouvernement de Guillaume Soro, Méité Sindou soi-même, a eu la lumineuse inspiration de dire :
"Il y a une seule solution, c'est la force. Il faut une force de dissuasion massive"
Puis, dans la foulée, craignant sûrement d’être trop bien compris et de faire peur aux enfants, il a immédiatement ajouté :
"Après ça, les forces de la Cedeao doivent venir."
Pour quoi faire ? Pour faire (vraiment) le boulot ? Pour comptabiliser (et surtout attribuer) les charniers ? Il a parlé, c’est l’essentiel ; nous voilà rassurés...
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