"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 17 janvier 2011

L’avenir mais pas seulement…

Comme d’hab’, en m’asseyant encore ensommeillé devant mon petit dej’, je clique ce matin machinalement sur le bouton on/off de l’espèce de briquet qui traîne sur la table (briquet, oui ; autrefois, on disait allumer le poste…) Evidemment, c’est France Cul’. Normal puisque j’écoute souvent Répliques le samedi matin avec Fink’. L’appareil ne me servant le reste du temps qu’à assurer un fond sonore suivi d’une oreille distraite durant mes petits dej’, ma flemme ne justifie pas l’effort de changer les réglages…

Ce matin, donc, en lever de rideau, la préposée de service nous fait une pub d’enfer pour "L’avenir seulement", œuvre monumentale d’un artiste suisse montée au Théâtre de Gennevilliers, en partenariat avec France Cul’ comme de juste. Ça cause (je cite) "…de Rosa Luxemburg, d’utopies, d’engagements, de politiques, de révolutions, de travailleurs en marche, de guerre et de chômage" Point.(ça fait déjà pas mal...)

Ça, c’est la fille qui cause dans le poste. Mais je suis ensuite allé un peu googeuler sur le thème :
On apprécie l’ellipse journalistique de la fille tout en nuances : On lit sur le site du théâtre "…de Rosa Luxemburg, d’utopies, d’engagements, de politiques utiles et inutiles, de révolutions, de travailleurs en marche, de guerre et de chômage. Mais surtout de Rosa, d’une communiste, morte pour ses idées"…
Et puis, sur le site de la mairie de Gennevilliers on ajoute dans la foulée : "donc aussi de situations vécues par les habitants de Gennevilliers face à la crise"…
Pour conclure, sur un site de critiques de théâtre j’ai retenu : "On ne sort pas du spectacle le poing en l’air : à quoi bon ?"

Bref, revenons à France Cul’. Immédiatement après ça la gamine annonce la programmation du matin : Dans le cadre d’une série historique sur l’avènement glorieux de la Lumière éclairant le monde en 1789-1792, une émission sur le retour de Louis XVI à Paris après son arrestation à Varennes. Mais avant ça, un débat chiant entre spécialistes sur la notion de tyran à l’époque archaïque. C’est à dire, précise-t-on, aux temps des premiers échanges documentés entre l’Orient et ce qui n’est pas encore l’Occident… Bref entre le 7° et le 6° siècle, avanjicé évidemment (je suppose que c’est comme ça qu’il faut dire, soyons déculturés, soyons laïcs…)

Bon. Je trouve fascinante la façon qu’on a désormais d’aborder l’avenir seulement en décortiquant le passé heureusement révolu, à se focaliser sur ce qui relève à n’en pas douter des HLPSDN comme enseignement primordial pour l’inaction ; que dis-je, à s’en masturber l’esprit avec la fureur monomaniaque de l’onaniste voué à son vice aussi égocentré que bestialement primitif. Dernière comparaison peut-être pas si débile, d’ailleurs, qui, plutôt que la satisfaction post-coïtem, propose ce sentiment, conscient ou non, de vain dégoût solitaire de soi et d’auto-repentance… But recherché ?

J’ai quand même distraitement écouté le début des échanges sur les tyrans à travers les âges
En gros, de mémoire, l’animateur du débat lui posant la question de savoir de quelles sources on disposait pour qualifier le caractère tyrannique des différents personnages de l’Antiquité évoqués dans l’émission (avant d’en venir à Ben Ali…), la spécialiste de la chose a naïvement répondu :
"- Quasi exclusivement de documents plus tardifs, des légendes noires construites par des régimes ultérieurs…"

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