On
avait déjà les emplois fictifs, vachement utiles pour se débarrasser de
certains mais sans intérêt pour ce qui est de remplir les caisses vides. En
effet, si l’emploi est fictif, la rémunération correspondante n’en est pas
moins déjà taxée à l’IRPP dans les revenus du bénéficiaire. Rien de plus à en
tirer, donc, d’autant que l’assiette est finalement assez marginale et qu’il ne
faut pas faire de peine aux copains…
Pourtant,
comme on ne peut plus guère essorer le réel,
il faut bien trouver quelque chose à gratter du côté du virtuel, vu qu’il est délicat malséant de demander des efforts au réel des services votés…
Du
côté des émois fictifs, des moulinets
de (petits) bras, des condamnations verbales
et des inscriptions de mots dans la
Constitution, on n’a pas encore trouvé le truc pour fiscaliser au stade de l’acuraba
ce qui lui entre fugacement par l’oreille gauche et ressort illico par l’oreille
droite. C’est pourtant un enrichissement
qu’on lui procure gratos, même s’il n’en fait pas usage, l’ingrat. Il n’y a pas encore de logiciel à Bercy pour
ça…
Donc,
que faire ? Cartes sur table y travaille… C’est le nouveau think tank (c’est
comme ça qu’on dit, je crois) qui marne en back-office des cabinets
ministériels. Rien que des "sympathisants PS, Front de gauche ou Europe
Ecologie-les Verts" nous dit-on. Et rien que des djeunes pleins
d’avenir qui trouvent que les vieux de Terra Nova sont un peu trop
englués dans le système…
En plein creux du mois d’août, quand les illusions de la jouissance de
la victoire n’étaient pas encore dissipées, Libé avait mis à l’honneur ces
braves jeunes gens et le fatras de leurs propositions avec un titre déjà
prudemment pesé : "Vent frais sur l’Elysée" ; à chacun d’interpréter :
Vent de fraîcheur tant attendu ou alerte de météo maritime ? L’art de ne
pas trop se mouiller… [c’est ICI]
Parmi leurs propositions encore prudemment laissée dans les tiroirs, il
y en a une qui repose sur la notion de revenu fictif. Nos braves têtes d’œuf
gauchistes constatent en effet qu’après avoir fini de rembourser leurs emprunts
immobiliers, les propriétaires bénéficient d’un logement sans avoir de loyer à
payer ! Certes, ils paient la taxe foncière mais c’est bien la moindre des
choses. Certes, ils ont payé durant 15 ou 20 ans de lourdes mensualités, mais,
ce faisant, ils n’ont fait qu’enrichir les banques en bénéficiant pour partie d’exonérations
fiscales et se sont abstenus à due concurrence, ces inciviques, de soutenir la
consommation… Mais ce qui compte, c’est le présent (sans
souci d’avenir) Ils ne paient pas de loyer et c’est injuste !
Il serait donc légitime de soumettre à l’impôt sur le revenu les "revenus
fictifs" que constitue l’absence de loyer pour les millions de propriétaires
ayant remboursé leur emprunt. A vue de nez, cela devrait bien rapporter 5,5
milliards par an…
Je ne blague pas, c’est écrit noir sur blanc. Bien sûr, c’est écrit par
la génération montante qui n’occupe encore que des strapontins dans les
cabinets ministériels. Bien sûr, il n’est pas question de sortir un truc pareil
dans le climat actuel… Mais aucun de nos gouvernants et leurs proches
conseillers n’a ne serait-ce que murmuré que c’était abscons…
Et vu l’inefficacité et la nuisance du budget annoncé, vu le feu qu’il
y aura à la maison, qui sait si on ne fera pas avaler ça au collectif
budgétaire qu’il faudra bien voter en catastrophe mi-2013 ?
Quoi qu’il en soit, la taxation
des revenus fictifs ouvre des perspectives insoupçonnées. Les mecs
devraient m’embaucher car j’ai des idées.
Par
exemple :
Les
non-fumeurs ne contribuent pas à l’impôt par les taxes sur le tabac. Sur la
base raisonnable d’un paquet de
gauloises par jour, le non-fumeur, cet incivique, s’exonère d’une contribution
aux dépenses de la collectivité à hauteur de 5,70 € x 80% de taxes x 365 soit
1664 € ; ce qui constitue à l’évidence un revenu fictif à rajouter d’office sans abattements à son revenu
fiscal. Sur une population minimale de 30 ou 40 millions de non-fumeurs, le
gain pour le budget de la Sécu serait d’environ 50 milliards. Pourquoi s’en
priver ? Evidemment, on connaît
les petits malins… D’où la nécessité de doter les fumeurs d’une carte de fumeur
autorisant l’achat de clopes chez le buraliste qui tiendra un registre comme
les pharmaciens. Ce qui permettra de faire d’une pierre deux coups merveilleusement
socialistes en créant aussi une agence de contrôle créatrice d’emplois…
Je
ne parle pas de l’impôt sur les portes et fenêtres de jadis. Histoire de faire
plaisir aux écolos, il suffira de prévoir un micro-abattement symbolique pour
les vitres isolantes, largement compensée par une surtaxe sur les vitres
antieffraction que seuls les riches peuvent se payer…
Ce
sera tout pour aujourd’hui…
Il y a un gisement de revenus fictifs: les habitants des régions au climat doux qui ont des dépenses de chauffage nettement inférieures à leurs concitoyens des régions plus froides. Ce différentiel non-imposable constitue un revenu fictif. De même, ceux qui vont au boulot à pieds bénéficient d'un revenu fictif correspondant à la consommation de carburants (et au non-paiement des taxes afférentes) dont doivent s'acquitter les automobilistes ou -pour ceux qui utilisent les transports en commun- aux cartes, abonnements, tickets, billets et autres pass-navigo.
RépondreSupprimerEt je ne parle pas de ceux qui font pousser quelques patates ou élèvent quelques poules.
Ces jeunes la jouent petits bras, moi j'trouve!
Et les non-buveurs ? Et les non-joueurs ? Et les non-sportifs ? Et les cinéphobes ? Et les illettrés ? Et les grabataires ?
RépondreSupprimerTous ces gens esquivent des dépenses ! Taxons ! Taxons ! Taxons !
Un autre revenu fictif à taxer : celui des étrangers qui n'ont pas la chance d'avoir autant de prélèvements obligatoires que nous. On pourrait envisager une taxe établie (en toute justice) au pro rata temporis de leur séjour en France assise sur la différence entre les sommes qu'ils auraient à payer ici et celles qu'ils paient chez eux.
on navigue en plein cauchemar.
RépondreSupprimerJ'ai été lire l'article en lien et là je corrige mon commentaire précédent, ce n'est pas un cauchemar, c'est du délire . Je cite :
RépondreSupprimer«Si toutes ces mesures étaient mises en place, l’Etat serait largement bénéficiaire au final. Cela montre qu’il existe bien des marges de manœuvre sans que cela se traduise par une ponction supplémentaire sur l’économie.»
Donc l'argent pris aux malheureux propriétaire de leur logement ne serait pas de l'argent soustrait du circuit normal de l'économie, car il est bien connu que tous les mois, les propriétaires font des papillotes avec cet argent injustement soustrait à l’État. Il ne s'en servent aucunement pour d'autres besoins à commencer par l'entretien de leur logement .
L'auteuse (pour une malade mentale de ce niveau, la féminisation du substantif s'impose de droit) de ces mots porte le doux nom d'Agathe Cagé.
La cage est effectivement l'endroit qui lui convient. Je suis sidéré de voir à quel point ces "énarques normalien" enfants de bobos pour la plupart sont coupés de la réalité .
cher plouc
RépondreSupprimervous n'avez cité comme exemple que celui des non-fumeurs
je pense aux non-consommateurs de toutes sortes
tiens, les non baiseurs , par exemple
en refusant de consommer des capotes ,ils refusent , de facto , d'acquitter la tva
ok, je suis vulgaire, mais songez y
on pourrait aussi taxer les dames putasses ( puisqu'il est exclu qu'elles reversent leur gains aux maquereaux, machos et profiteurs de paix )ce qui serait du meilleur goût
je me suis laissé dire que , lorsque les policiers ont coffré un dealer , un inspecteur des impôts vient le voir dans sa geôle pour envisager quels sont ses revenus approximatifs et les soumettre à la taxe réglementaire
ce qui fait très chic
et qui fait plus pour la légalisation des drogues douces que tous les discours abolitionnistes ou dépénalisants
alors que merde , les vieilles recettes seraient toujours d'actualité , à condition de savoir les utiliser !
RépondreSupprimervoyez nos aminches de la BAC de marseille nord ( BAc mises en place, faut il le redire , par un pouvoir socialope , je croive que c'était un chevennement quelconque )
ils ont bien su taxer les trafiquants de chite , non ?
le malheur , c'est qu'ils ont pas reversé aux tributions directes et indirectes .....
gageons qu'un peu de publicité au début de chaque affaire de la même eau n'est pas néfaste....
et justement, une élue déconologiste de la mairie de paris s'est fait poirer en train de laver la thune du trafic de dope magréhbin marocain
il est bien évident que si il n'y avait pas eu de publicité sur l'enchristage de cette dame, elle aurait pu négocier avec les archers du guet et s'en tirer sans trop y perdre ....