"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 17 octobre 2012

Du choc et de la trajectoire…



Jean-Marc nous a rassurés : Au choc de compétitivité, on préfèrera une trajectoire de compétitivité.

La créativité exceptionnelle de leurs plumes pour noyer le poisson, appeler un canard un vélocipède ou faire passer un dealer de shit pour un agent d’ambiance me met en joie. Cette créativité de la langue, d’un contreplaqué pour décor de film d’épouvante de série C (merci les avances sur recette) suffira-t-elle cependant dans la durée pour compenser l’amateurisme et la vanité capricieuse d’enfants gâtés de ces braves garçons ? Grave question…

En attendant, ce sont des bons qui ont un sens jamais atteint de la formule sans contenu : Qui dit choc choque les âmes sensibles, voyez-vous. Ça voudrait dire que le mur est là, qu’on est dedans et il ne faut pas exagérer. C’est alarmiste, c’est clivant et coûteux en cellules d’assistance psychologiques.  Alors que trajectoire ! , Ç’est rassurant, et c’est ascendant, forcément… au moins au début. Ça suggère une ellipse et ça c’est esthétique. Et puis ça laisse du temps au temps… On ne s’impose pas un choc, on est sur une trajectoire. Une trajectoire vers quoi ? Ne posez pas de questions malsaines ; l’essentiel est qu’on soit sur la bonne trajectoire puisque c’est nous qui la traçons (sur le papier). Il suffit. N’insultez pas l’avenir en voulant définir un point d’arrivé ! Surtout s’il s’agit, pour la compétitivité aussi, du rêve métissé d’un éternel futur !

Le euh… gouvernement a défini une trajectoire de compétitivité qui nous évitera la brutalité bestiale du choc de compétitivité, concept aussi fantasmé que le choc des civilisations.
Et cette trajectoire tracera au-dessus de nos têtes une harmonieuse courbe apaisée qui n’aura rien à voir avec celle du koala odieusement propulsé par la catapulte du diabolique Amiral. Notre compétitivité ne sera pas bousculée par un instrument aussi archaïque. On va l’installer confortablement dans une seringue douillette d’où elle prendra son envol sous la délicate et hésitante pression du pouce de notre Président. Lequel, n’en doutons pas, saura appuyer sur le piston avec toute la douceur souhaitable pour la pousser vers la sortie…

La compétitivité suivra une trajectoire et ça laisse le temps de voir venir…


Oui, elle suit une trajectoire, attendez de voir !

Pourquoi attendre de voir ? C’est déjà vu et tout vu, en moins de temps qu’il n’en faut à une belle bleue humide pour faire pchiit un soir de 14 juillet dans un ciel où rien ne luit



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire