Que vous
raconter pour meubler un samedi où la
pluie tombe sans discontinuer sur mon douar d’élection ?
Une pluie
drue et lancinante qui aurait mieux fait d’aller rafraîchir les pompons roses
aux culs de la noblesse de slip qui
se trémousse cet après-midi dans Paris. Mais bon…
Va pour une
fois ! Comme souvent Jacques Etienne,
je vais vous causer de mes préoccupations territoriales et rurales.
Conformément à mes habitudes, j’ai commencé à prendre mes quartiers d’été à moi
(mon Castel
Gandolfo ou mon fort de Brégançon, c’est comme vous voulez) Ce faisant, j’ai entrepris en
arrivant d’ouvrir et aérer le castel après dix-neuf jours d’absence, pas un de
plus, pas un de moins. C’est alors qu’en tirant le rideau dans le-bureau-qui-sert-à-tout-sauf-de-bureau,
je me suis trouvé nez à nez avec des squatteurs qui n’avaient rien à voir avec
des roms de passage, des antifas ou les chats du voisinage. Là,
du coup, le fusil à pompe ne m’était d’aucune utilité et je me suis trouvé fort
démuni.
Mon premier
reflex a été de penser à un nid de guêpes (j’ai déjà donné), mais il m’a fallu me rendre à l’évidence : Il s’agissait
d’un gentil essaim d’abeilles ayant élu domicile entre porte-fenêtre et volet,
trouvant les volumes fort convenables, l’espace libre sous le volet comparable
à l’ouverture d’une ruche et que le plancher du balcon faisait une piste d’envol
et d’atterrissage comme n’en a pas Roissy…
Double problème :
D’abord, ici on n’est pas entre bitume, pigeons et crottes de chien ; la
pollinisation des végétaux, on connaît, on sait que ça compte plus que la
pollution et l’impact carbone des
cheminées à feu ouvert et autres conneries ministérielles pour l’avenir de l’espèce
humaine : Les abeilles, on ne les flingue pas ! Ce sont des potes à
nous…
Oui, bon,
mais là elles me font chier quand-même… En plus, à travers la vitre, on pouvait
repérer la reine !
Trouver un
apiculteur que ça intéresse de tenter de récupérer ça était le plus fastoche,
suffit de trois coups de fil.
Deuxième
problème. C'est bête figurez-vous, mais le réel
comporte des contrariétés bestialement mécaniques auxquelles le numérique n’apporte pas plus de
solutions que la théologie dogmatique : Ces bestioles sont sainement
territoriales et agressives quand on les dérange dans leur maison, n’ayant
pas eu la chance d’être instructionnées
sur les avantages de l’ouverture à l'Autre. Et elles étaient un paquet de milliers entre fenêtre et volet… En
outre, leurs constructions étaient à la fois ancrées sur l’ouvrant de la
fenêtre et sur le volet ; volet ne pouvant s’ouvrir que de l’intérieur en ouvrant préalablement
la porte-fenêtre sur l’intérieur de
la maison…
Bref, je passe
sur les détails de l’opération. Elles sont maintenant dans leur nouvel HLM au
fond d’un vallon. A charge pour elles de se réorganiser là. Reste à savoir si
la reine est sauve ou si elle s’est noyée dans le miel, la cire et le naissain
qui ont été sérieusement brassés… Et dans ce cas, si les ouvrières retrouveront
dans tout ce désordre de quoi se refaire une nouvelle reine. On saura ça fin
août…
Quant à moi,
suite aux inévitables dommages collatéraux, j’ai ramassé les cadavres sur un balcon transformé en vraie patinoire… de miel…
Sinon, à part
ça, la vie continue :
- L’Europe va
débloquer un paquet de milliards pour financer
le chômage des jeunes, cébien.
- Sur ce
paquet, bien sûr, il y a la part pour la Croatie (22% de chômeurs) admise au club comme 28° membre dès lundi. Cébien.
- On ne
parlera que PMA pour tous aujourd’hui au Carnaval et ce soir à la télé.
- Mandela et
Bouteflika sont au frigo mais l’ANC et le FLN sont toujours là.
- Les clopes
vont augmenter.
- Encore 50
jours pour Nicolas… .
Jolie photo de la ruche en construction et choix cornellien, en effet. Je serais exactement passée par les mêmes affres que vous.
RépondreSupprimerSi j'ai bien compris, un apiculteur sauveur est venu les récupérer.
Il n'y a plus qu'à lécher le balcon, dûment miellé.
Cette information est bien plus intéressante que toutes les autres. Je n'ai même pas eu envie de les lire.
Bons samedi-dimanche!
RépondreSupprimerVous avez bien de la chance.
Votre problème, qui n'en est pas un, était le mien jusqu'à un passé récent, faisait le bonheur d'un apiculteur de mes connaissances.
Hélas, aujourd'hui, plus de migrations printanières dans mes volets vivarais.
Plus d'essaims à récupérer, de pastis à partager pour l'échange de bons procédés: il n'y a plus d'abeilles.
je crois bien que je les aurai laissé faire leur miel pénardes et leur gelée royale tranquilles ! tant pis pour le volet, t'avais qu'à fermer le rideau pour ne plus les voir, oui, bien sûr, elles font du bruit mais je t'assure que les natifs du bled à Boutéflika au dessus de chez moi sont plus bruyants et moins utiles à la pollinisation... bon week end l'ami
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