Pendant que
les grosses légumes planétaires se préparent fébrilement pour la réunion du G8
lundi prochain où ils devront se mettre d’accord sur une déclaration commune de
généralités alimentaires n’évoquant rien de tout ce qui fâche ; pendant que
l’Europe coule pavillon (pas
très) haut ; que le
Qatar achète ce qu’il en reste ; que la Chine avance ses pions impérialistes
dans tous les domaines ; qu’on a décidé en douce le 5 avril de filer les
allocs’ pour les mômes des nièmes épouses polygames restées au bled ;
pendant qu’on félicite le Japon de faire une politique monétaire que nous nous
sommes nous-même interdit et qui, en plus, va contribuer à nous couler plus
vite ; que… que… Ah oui ! Pendant qu’on se
donne les moyens d’écraser l’hydre fasciste qui nous menace, pendant
toussa, il se passe des choses vachement importantes en Fwance, vous savez… Par
exemple, de ci, de là :
- Hier, avant
d’entrer dans la salle du Conseil de ministres, toute fière d’être là, Michèle
Delaunay, sinistre en charge du 3° âge dont vous n’ignorez rien, a sorti son
téléphone et a pris la photo de ses trois copines : l’inévitable Belkacem
en charge des femmes et du blabla, la gueriniesque Carlotti en charge des estropiés et des
grivèleries hôtelières et, ne l’oublions pas, la dispensable Duflot en charge
des HLM et d’on sait pas trop quoi… Car ses trois copines s’étaient concertées
comme trois pensionnaires potaches et gloussantes d’un internat de bonnes sœurs.
Et pour quoi faire, je vous le demande ? Pour afficher leur "nationalisme"
(seulement
économique, faut pas déconner). Aussi sec, la mère Delaunay a touïtté la photo avec ces mots : "La
marque France portée avec brio" !
Le redressement productif est en de bonnes
mains…
***
- Hier aussi,
Moi-président-pédalonaute a remis à l'Elysée "le prix de l'audace artistique et
culturelle" destiné aux enfants des écoles. Bon. Il faut bien qu’il
s’occupe. Compte-tenu de l’importance de la chose, il était entouré de trois
ministres qui n’avaient sans doute rien de mieux à faire : Outre Vincent
Peillon et Aurélie Filippetti, il est vrai concernés par le sujet, il y avait
la contournable Yamina Benguigui… Celle-là, on nous la sort chaque fois que
possible. On n’arrive pas trop à se faire une idée sur la raison de sa présence
récurrente. - Est-ce pour nous convaincre que le souci de la francophonie est présent et prégnant
dans toutes les décisions du gouvernement ? - Est-ce pour nous convaincre
qu’elle est autre chose qu’un emploi
fictif ? - Ou est-ce pour une question de quota, par nécessité médiatique impérative de diversifier l’estrade ? A vous de voir mais je crois que c’est
tout vu…
Ceci-dit, n’oublions
pas le principal, la pointe du plan com’ élyséen : Nous avions là un
orateur de première bourre dont le discours fut largement applaudi avant que
Moi-président-etc. lui renvoie l’ascenseur, la pommade et tout et tout… Je veux
parler du Président du Jury de
ce Prix de l'audace artistique et
culturelle, c’est-à-dire de Jamel
Debbouze soi-même...
Accessoirement,
je n’ai pas vu à quoi ressemble l’œuvre d’écoliers de Rennes ayant obtenu le
premier prix. Tout ce que je sais, c’est que ça s’appelle "ma cité idéale,
entre lumières et mouvements"…
L’art et la culture sont en de bonnes
mains…
***
Bref, s’agissant
de tous les grands soucis qui nous
hantent et que j’évoquais au début, il est manifeste que nous n’avons pas d’inquiétudes
à nous faire. Nos dirigeants sont à la hauteur (de minimis non curat praetor). Oui, ils sont à la hauteur.
Je me
souviens qu’en avril 1980, après le fiasco dramatique de la tentative de
libération des 56 otages de l’ambassade US en Iran, entouré de ses
collaborateurs attendant les ordres, Jimmy Carter resta des heures sans rien
faire, assis devant une carte d’Iran en se tordant les mains, répétant inlassablement
les noms de localités qu’il lisait sur la carte… Nos dirigeants à nous sont
beaucoup mieux : ils sont entraînés à répéter inlassablement des concepts
hors-sol, des mots d’ordre creux et des psalmodies vides de sens, des mots,
encore des mots… Quand le jour viendra, le jour du bordel, le jour du réel, eh bien ils seront prêts : Ils nous réciteront les
couleurs du drapeau, la cité idéale, ou l’annuaire des postes… Toussa… Et l’Avenir
viendra…
ces 3 greluches sont élégantes !! des vestes boutonnées sur des boudins...
RépondreSupprimerTout le monde ne peut pas se payer des broderies sur le plastron ! Surtout avec la transparence des patrimoines...
SupprimerLes 3 grasses…
SupprimerBoutfil vous me l'ôtez de la bouche
SupprimerJe viens de voir cette incroyable cérémonie de remise de prix de l audace machin: sacrée pantalonnade ! que le Bouze ironise sur Sarko-JoeDalton passe encore mais que Pépère en ait ri aux éclats... enfin bref, beurk !
RépondreSupprimerQuand on voit les figures politico-culturelles censées représenter les valeurs de la République, on est en droit de douter de la légitimité de ce système. J'avoue, j'aime bien les raccourcis..
RépondreSupprimerAh oui, aussi d'après les gens qu'on arrête et ceux qu'on libère, on peut avoir une bonne indication sur la nature de cette République. Il y a les sans papiers, et il y a les sans casiers. hollande s'en prend maintenant aux électeurs de Sarkozy. Hollande arrête les sans casiers.
"Le jour du réel" et de la vérité, je l'attends également avec impatience. Pour patienter, j'écoute chaque matin la rediffusion du journal du soir, très riche en débats, sur Radio Courtoisie. La radio du pays "réel". Ca fait désormais deux lieux où je lis et entends ce mot, "réel", et je commence tout juste à percevoir la portée de sa définition. 4 lettres, pas une de plus, mais une volonté de faire coller la vérité à la réalité.
que n'a t'on profité d'un pieu assez long pour faire une brochette de grenouilles , c'est parait il la saison...et si le manche était long ça pouvait même faire un drapeau , celui du pays qui pleure des larmes de sang ...
RépondreSupprimerje relis ton texte et me retrouve avec l'hymne national nouveau ,en tête :"moi je vous fais des marionnettes.."
enfin ça c'est l'hymne de ceux qui gouvernent , les autres commencent à chanter un très vieux truc "ah ça ira ça ira ..."