Vous connaissez tous
la maison Twitter, ce truc dont je ne
sais pas me servir qui permet de dire tout ce qui vous passe par la tête, dans
l’instant, pulsionnellement, à n’importe qui vous followant, et cela sans
risquer de se faire ramasser pour une faute d’orthographe…
Vous vous souvenez
donc qu’en octobre dernier, plusieurs touïtes
reprenant les mots clés #unbonjuif et
#unjuifmort avaient été diffusés sur ce "réseau social". Aussi
sec, Twitter avait alors été assigné
en référé par l’Union des Étudiants Juifs
de France, J’accuse ! (Action international
pour la Justice),
SOS Racisme, le MRAP et la LICRA. Bref,
par toussa comme d’hab’…
Tous ces braves gens
ayant exigé dans leur assignation de se voir communiqué en retour l’identité et
les adresses des auteurs des touïtes
en question, les tauliers de la maison Twitter,
en bons amerloques, leur avaient alors répondu qu’ils étaient tout disposés à
leur fournir ça, mais sous certaines conditions. Et, notamment, sur
présentation d’une commission rogatoire d’un juge, ce qui leur semblait la
moindre des choses. Quel commerçant scrupuleux consentirait en effet à fournir par
retour du courrier le nom et les coordonnées d’un de ses clients au premier
tiers venu estimant avoir un contentieux avec ledit client ?
Dans cette "affaire" du hashtag
#unbonjuif, les juges n’ayant pas
retenu ses arguments et l’ayant condamnée à s’exécuter, Twitter a fait appel…
Le 12 juin, constatant que Twitter n’avait ni fourni les données ni justifié une impossibilité matériel de les
fournir, et écartant les éventuelles difficultés ou impossibilités juridiques
de le faire, la Cour d’appel de Paris a confirmé le premier jugement,
c’est-à-dire l’obligation
de communiquer aux cinq associations de défense
des droits de l’homme les informations concernant les auteurs de tweets racistes ou antisémites…
Bon. Les juges ont très
certainement appliqué la loi. C’est sûrement une application parfaitement
logique d’une des dispositions noyées dans une quelconque de ces lois Perben,
Gayssot, Taubira, et caetera… Je n’en
sais rien.
Mais çaveudirkoi ? Eh bien ça veut dire que n’importe lequel de vos
fournisseurs est désormais tenu de fournir sans délai votre pédigrée à telle ou
telle association dès lors que celle –ci est agréée comme défenseur des droits de l’homme et lui envoie l’huissier aux frais
de son budget subventionné. Il suffit que la demande soit faite pour un motif
décrété de sa propre initiative par ladite association sans aucune intervention
judiciaire. Le fournisseur auquel on pense en premier est évidemment l’hébergeur
de votre blog. Pourquoi ne serait-ce pas demain votre banquier gestionnaire de
la carte Visa avec laquelle vous avez payé tel livre jugé nauséabond ou
fait par paypal un don de soutien à
un fâchiste pour payer ses amendes ?
Il faut dire que la convention decoopération entre le Ministère del’intérieur et la LICRA arrive à
échéance le 1° décembre prochain. Gageons
qu’elle sera renouvelée et étendue afin que les prérogatives de ces
supplétifs se rapprochent légalement
et dans un souci d’efficacité de
celles des SA et des Pasdaran…
RAPPEL :
Ce soir dimanche, tous à la manif de soutien à Nicolas et de protestation
contre le "2 poids-2 mesures" devant les mairies et partout où ça a
lieu !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire