Si le Conseil constitutionnel est sagement rentré
dans les clous, la Cour de Cassation a dû susciter quelque agacement chez Valls
et Taubira. Cet aréopage de mandarins de la magistrature ne semble pas avoir encore
compris que le changement est advenu
et que l’écrasement des résurgences de la Bête immonde est désormais placé au-dessus
des lois dans l’échelle des valeurs et la hiérarchie du Droit. C’est
contrariant…
Résumons : Au printemps 2011, lors d’une séance
du Conseil Municipal PS de la bonne ville d’Angers, un militant identitaire angevin avait vivement
protesté contre
le projet de construction d’une mosquée cathédrale.
- Aussi sec, le ministère
public poursuivait l’auteur des faits au titre –excusez du peu- d’incitation
à la haine raciale et réclamait 5
mois de prison avec sursis et… une privation
des droits civiques. En novembre
2011, le Tribunal correctionnel a estimé ne pas devoir retenir l’incrimination
de haine raciale mais a quand-même condamné le prévenu à 1.500 € d’amende…
- Aussi sec, trouvant
la peine insuffisante, le parquet a fait appel. Et, pour ne pas se faire jeter
après l’échec de la haine raciale, il
est allé chercher un article de la LOPPSI-2 (promulguée dix jours avant les faits) créant un délit d’entrave aux débats du conseil municipal… Délit qui, soi-dit
en passant, renvoie à l’article 431-1 du Code pénal qui punit d’un an
d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende "le
fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, (…) le
déroulement des débats d’une assemblée parlementaire ou d’un organe délibérant
d’une collectivité territoriale"… Et voilà qu’en juin 2012,
la Cour d’appel d’Angers s’est permis de relaxer purement et simplement le
prévenu…
- Aussi sec, le parquet
général de la cour d’appel a formé un pourvoi devant la Cour de cassation !
N’ayant forcément que ça à foutre, la chambre
criminelle de la Cour de cassation a donc dû se pencher sur l’affaire et
vient de rendre son arrêt en juin 2013 : Elle rejette la demande de
pourvoi du parquet, considérant qu’une brève intrusion de deux minutes en début
de séance ne pouvait s’apparenter à un délit d’entrave…
On notera que l’appel
du parquet après le jugement de 1° instance remonte à l’époque Sarkozy. Il
résultait sans surprise de la conjonction de l’idéologie des tapissiers en murs des cons et de la
crainte révérencielle de nauséelites
et de leurs grooms dès qu’un soupçon de je-ne-sais-quoi fait penser de loin au
gros mot désormais viré de nos lois (le substantif, pas l’adjectif)…
En revanche, se
pourvoir en cassation dans une affaire pareille relève pour le parquet d’un acharnement
hystérique. Et cette décision a été prise au cours des premières semaines
de fonction de Taubira et de son équipe à la Chancellerie…
Le militant
identitaire en question a eu chaud... En tout état de cause, il a durant plus
de deux ans eu cette épée de Damoclès sur la tête ; et ses frais d’avocats…
Sans doute a-t-il même dû raquer son amende qu’on lui remboursera… bientôt et
sans intérêts.
Pendant ce temps-là, la
racaille prospère en tous lieux avec la mansuétude des parquets.
Pendant ce temps-là,
les gardes à vue de simples "promeneurs" ne se comptent plus.
Les mises en examen
non plus. Et cela sur des motifs débiles qui conduiront presque toujours à un
simple rappel à la loi, histoire de ne
pas ridiculiser le Pouvoir en prononçant une relaxe. Mais mises en examen
assorties de convocations au tribunal reportées à plus tard et s’accompagnant
de plus en plus systématiquement de contrôles
judiciaires contraignant les prévenus à se tenir à carreau et leur interdisant
de s’exprimer jusque-là. Et à se payer un avocat…
Le citoyen de base
est désormais interdit de se montrer. Et pendant ce temps-là, les antifas et
autres redskins encombrent les trottoirs, insultent la police et appellent au
meurtre avec l’obséquieuse absolution de Valls.
Pas un mot sur tout
ça dans les média. Et pendant ce temps-là les Femens font les plateaux télé...
Source pour l’affaire
d’Angers : [http://fr.novopress.info/]
Et pendant ce temps-là les Femens font les plateaux télé,
RépondreSupprimeret je trouve que c'est bien que quelque soit les croyances et les lois humaines, il y en ai qui aient le courage de dire "mon corps m'appartient" qui aient le courage de dire, "personne ne peut m'enlever m'a liberté de penser".
Cordialement
La question n’est pas bisounoursement là, mon bon. La question est de savoir – ici et maintenant –qui a la liberté de le dire, qui a la liberté de le partager ; et qui est exclu, qui n’en a pas le droit…
Supprimer2 poids, 2 mesures.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si je ne vais pas prendre ma carte du PS, l'avenir a l'air tellement plus serein équipé ainsi.
Si tu t'imagine que la carte du parti Normal-Socialiste Des Asexués Parisiens va te donner droit à l'Habeas Corpus, à la dicrimination positive, aux mutuelles et à la retraite à taux plein à 60 balais, tu peux te la fourrer...
SupprimerJusqu'où iront-ils? En arriveront-ils à réprimer les réjouissances qui accompagnent les mariages hétéro au motif qu'elles constituent une provocation contre une partie de la population et un défi à une loi votée et promulguée?
RépondreSupprimerDans le doute, on ne peut que conseiller aux futurs mariés "pas pour tous" d'adopter la formule minimaliste "dans la plus stricte intimité".
En ce monde abonné à la "consommation", je suppose, cher Pangloss, que vous convolèrent comme moi"dans la plus stricte intimité"^^ Mais pour la noce, bordel, il ferait beau voir !
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