"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 8 juillet 2013

Complément au questionnaire de Proust…



L’actualité est riche de sujets mais je ne les sens pas. Les ouacances sans doute. Faudrait quand-même que j’écrive quelque chose pour meubler… Devant mon café, j’ai attendu le rapace qui sort chaque jour à la même heure de la crête du nord-ouest encore garnie de névés et vient tourner un long moment en planant majestueusement au-dessus du champ. Il a été à l’heure… Va-t-il piquer sur une proie cachée dans les foins fraîchement coupés ou repartir bredouille ? Je n’ai pas fait attention, distrait par les bavasseries de Fwance-Cul. Une brochette de critiques littéraires et de libraires s’y faisait mousser sur le thème "Les romans qui ont marqué cette année"… Pour moi, rien à en cirer et rien à en retenir…

Toutefois, l’esprit batifolant à les entendre, je me suis arrêté sur cette question : Quels sont les romans qui m’ont marqué ? Pas parmi les petites choses publiées ces dernières années puisque je n’ai quasiment rien lu dans le genre ; mais disons, par exemple, publiés au XX° siècle ?
Et de digressions en digressions, j’ai repensé successivement à mon "questionnaire de Proust" publié ici l’an dernier, puis à l’interview que j’ai consenti il y a peu à un jeune universitaire bien propre sur lui qui s’efforce de gratter du papier sur le thème "La parole pamphlétaire et son nouvel espace de jeu que constitue Internet" Les étudiants en sciences sociales ont des joies simples…

Bref, me viens alors l’idée de compléter un chouïa mon questionnaire de Proust car il me semble honnête de compléter, lorsque c’est possible, les informations mises à la disposition de mon vaste lectorat afin qu’il puisse discerner d’éventuels conflits d’intérêts. On appelle ça la transparence, je crois.  

- Tout d’abord, s’agissant de l’interview ci-dessus évoqué, pour répondre à la question "Quelles sont vos références littéraires ?", j’avais évoqué dans le désordre la Bible et Dostoïevski pour le "fond" ; Antonio Gramsci et Karl Schmitt pour la "méthode" ; et, évidemment, Alexandre Vialatte et Philippe Muray pour la "forme"…

- Ensuite, pour répondre à la question que je me posais tout à l’heure au café : "Les romans du XX° qui m’ont marqué", je m’en suis cité deux de chic : "Les deux étendards" de Lucien Rebatet et "Le maître et Marguerite" de Mikhaïl Boulgakov. A ce propos, un détail anecdotique mais pas forcément neutre m’est venu à l’esprit au café : Rebatet a écrit le premier en France pendant qu’il était en prison et Boulgakov le second en URSS pendant les très riches heures staliniennes…

- Enfin, histoire d’épaissir la transparence™, j’ajouterai encore au questionnaire un extrait de l’interview.
Revenant plusieurs fois en reformulant sa question pour avoir une réponse, le brave garçon voulait absolument savoir "de quelle idéologie je me réclamais", "de quelle pensée je faisais la promotion", toussa en me citant à titre d’exemple une série de mots-clefs comme pour un QCM au Brevet des collèges. Donc, voilà textuellement ma réponse :
"- Ça vous travaille, hein ? Il vous faut me faire entrer dans les cases. Je vous comprends…
Que dire... Anar de droite cherchant à ne pas trop perdre en route la Doctrine sociale de l’Eglise, ça vous irait ? Libéral en économie farouche partisan du principe de subsidiarité mais avec des nostalgies jacobines à la Michel Debré et un penchant réprimé vers un despotisme éclairé manière Poutine ? Débrouillez-vous avec ça…"
Dieu sait comment il a pu se traduire ça en "une définition ne se réduisant à aucune autre". En général, c’est avec des trucs comme ça que l’on "sort de l’échantillon"… De toute façon, je m’en fous.

Mais, comme dit l’autre, les lecteurs ont le droit de savoir^^… 

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