Je n’arrive
plus à écrire un billet sur les sujets sérieux.
Autant sur ceux qu’on étouffe tant ils trahissent la gravité de la situation que ceux sur lesquels modernoeud brode à l’envie
tant ils servent à masquer les louches manœuvres des larves de l’hyper-classe. Qu’il
s’agisse donc des échauffourées de Brive, des accueils un peu rudes de Brétigny ou du scandaleux dérapage de Bourdouleix… Pourquoi ? Sans doute parce
que ces sujets sont plus dramatiques les uns que les autres, comme des constats
d’huissier du franchissement de points de
non-retour…
Heureusement
que pendant ce temps-là, nos dirigeants, notamment les plus réalistes, les plus
appréciés pour leur rigueur, leur volontarisme et leur sens de l’action, se
focalisent à bon escient sur les dangers les plus angoissants pour le vivrensembre™ et la pérennité de l’ordre républicain.
C’est
donc sans débander que Son ambition matignonesque Manuel Gaz et des GAV Réunies
s’est exprimé mercredi dernier sur le perron de l’Elysée à la sortie du Conseil
des Ministres, solennellement et avec la gravité appropriée. La forêt de micros et camera se tendait vers lui tant
l’annonce attendue était importante… Il est vrai qu’il faut sans doute remonter
au moins à la cour de l’impératrice Théodora à Byzance, voire à la dynastie des
Han, pour trouver, droit dans les rangers du duc d’Otrante, un personnage aussi
titré : Prince du Trocadéro, comte de Brétigny, modérateur de Brive, médiateur
de Trappes, protecteur des Bousculades,
chef de rang honoris causa de la
rupture du jeûne, porte-chandelier idem
des diners du CRIF et j’en oublie…
Bref,
l'espèce journalopienne était là pour entendre la nouvelle, le scoop inquiétant. Entre deux éclisses
virevoltant au vent que le hasard d’une brise coquine dépose parfois sans bruit
dans quelque rainure ferroviaire entre Brétigny et Aurillac, entre deux coups
de couteau quasi virtuels entre les omoplates d’un soldat rentrant de permission et
coups de pieds fantasmés dans le
ventre d’une femme enceinte dont on se demande ce qu’elle foutait là, limite
mise en garde à vue après la perte de son fœtus, faute d’avoir à dénoncer ce jour-là une nouvelle tâche
de peinture sur la clôture d’une mosquée, Sa Certitude le Sinistre de toutes
les polices nous a annoncé la dissolution de l’Œuvre française….
Entre
les retraites, l’euro, le chômage, la fiscalité des collectivités
territoriales, toussa, le Conseil des
ministres s’était penché sur le dossier. Il avait déjà planché il y a quinze
jours au moins sur l’indispensable dissolution de Troisième voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires
dont nous avions tous entendu parler et déjà subi les nuisances. Et, pour faire
bon poids, dissolution aussi de l’assoc’ Envie
de rêve dont la raison d’être était de gérer un café associatif pour
rendez-vous et conférences-débats…
A
l’évidence, ça ne pouvait suffire pour faire prendre conscience aux Fwançais du
retour en raz de marée des ligues fascistes des années trente avec leurs nervis
en chemises brunes semant la terreur à tous les coins de rues. Après Brétigny,
Trappes et Brive, il était urgent d’en remettre une couche préventive…
Donc,
va pour l’Œuvre française ! Moi
qui m’étais intéressé de loin aux castagnes agrémentant les alentours de Sce-Po
et de l’Odéon au cours des retombées de "68", - il y a au moins
quarante ans - j’en avais évidemment entendu parler. Mais si on m’avait posé la
question la semaine dernière, j’aurais mis ma main au feu que ça n’existait
plus depuis belle lurette… Ben non.
-
J’ai même découvert que ce truc a tenu son VIII° congrès il y a 18 mois dans
quelque salle de modeste importance ! Ils ont même une charte qui appelle à
"la primauté
du politique sur l’économique, du spirituel sur le matériel, du national sur
l’étranger, du qualitatif sur le quantitatif, de la sélection sur l’élection,
du talent sur l’argent, de la beauté sur l’utilité" On comprend que Manuel
Gaz soit inquiet… pour nous.
-
Surtout, ils ont un maître à penser qui, comme le canard, est toujours vivant !
Or Pierre Sidos est l’incarnation
parfaite de toutes les batailles perdues depuis les ligues d’avant-guerre en
passant par la collaboration, la LVF, l’OAS, etc. Fondateur de l’Œuvre française, il l’a dirigée en direct
jusqu’à tout récemment et doit avoir aujourd’hui 90 balais… Le danger qu’il
représente n’en est que plus grand…
-
Enfin, en cherchant bien, on découvre que les forces de l’Œuvre française participent chaque année comme
supplétifs à l’inquiétant hommage rendu à Jeanne d’Arc, le premier mai place
des Pyramides…
On
comprend d’autant mieux le communiqué du Conseil des Ministres : "- L'Œuvre française est une
association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite,
des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration
et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal
Pétain, à Brazillac (sic) ou
à Mauras (resic)". Quant à son annexe, Jeunesse Nationaliste,
elle "propage, elle aussi, la haine
et la violence"… (reprenez votre respiration…)
Je suppose
que le préposé aux "éléments de langage" chargé de pondre ça a été
content de son bel ouvrage et qu’il a pensé être suffisamment exhaustif. Je me
demande pourtant depuis mercredi dernier s’il n’a pas oublié quelque chose… A
vrai dire je ne vois pas ; auriez-vous une idée ?
Au
demeurant, on voit là que la République est bien défendue ; pourquoi en
aurions-nous douté ? D’ailleurs, le communiqué du gouvernement,
scrupuleusement repris mot à mot sans en rien changer par toutes les dépêches d’agences,
ne peut que nous rassurer : Plus personne ne se souvient d’avoir entendu
parler de Brasillach ou de Maurras ;
ni n’a conservé la moindre trace de culture historique des HLPSDNH…
Cébien ; on pourra d’autant mieux leur
raconter n’importe quoi…
rien à ajouter à ce remarquable portrait du ministre coups de menton comme l'ont défini le Pen et Xavier Bertrand.
RépondreSupprimerIls ne se souviennent même plus des hommages Miterrandiens au Maréchal ! Quelle pitié !
RépondreSupprimerAprès ils vont probablement dissoudre le blog du Plouc-émissaire.
RépondreSupprimerJe me pose une question, Manu le chimique fera t il arrêté le Pape Fançois suit aux manifestations monstres au Bésil quand ce dernier viendra en France, il en serait capable le bougre.
RépondreSupprimerQui, à l'heure actuelle, a lu Brasillach ?
RépondreSupprimerQui, à l'heure actuelle, se souvient de Pétain ?
Qui se souvient que Laval, son président du conseil, était socialiste ?
Personne
Et même chez moi, ma chère mère, qui a vécu l'occupe et, dans mon enfance m'a dit que Brasi avait été fusillé car''il était inverti et cela répugnait à 2gaules'',bref, la chère femme feint de découvrir que les 3/4 des collabos étaient rad soc et une partie non négligeable était homo ( dans mon enfance on disait''invertis et dépravés'' )
Et pourtant, on a une certaine culture historique chez nous ( pensez ! Fils de fonctionnaires, pas de télé, né en 61 ,arrière petit fils de hussard noir..... je me fait l'effet d'être traitre à la famille....)