Hier, c’était
fête : Baptême de la petite dernière de notre clan, entourée de ses parents,
frères, sœurs, cousins, cousines, oncles, tantes, parrain, marraine et grands-parents.
Il n’en manquait aucun, ils étaient tous là ; tous, même celle qui nous manque tant ; penchée sur nous de là-haut (ou d’ailleurs, comme vous voudrez), elle était avec nous…
Et bien d’autres
aussi, avec qui nous sommes alliés, nous nous sommes liés, qui nous sont chers…
Je ne vous en dirai rien mais l’envie me vient de partager avec vous quelques remarques
m’étant venues à l’esprit à cette occasion :
- Lorsque notre
cohorte est rentrée dans le sanctuaire, il s’est trouvé que nous étions deux à
fermer la marche ; bons derniers, inconsciemment un peu en retrait derrière
le dernier rang de jeunesses : l’autre grand-père et moi-même… Le passant lambda
aurait pu y voir un je-ne-sais-quoi de réticence et de regret inconscient de
vieux schnocks qui auraient préféré vider un canon au PMU d’en face en
attendant que ça se passe… Il n’en était rien.
Méditant en
cet instant précis sur l’avenir des mômes dont les frêles carrures nous
précédaient de dos, m’est venue alors cette expression : Nous sommes
dorénavant des "serre-files générationnels".
"Serre-file
générationnel" – Gaffe ! Je ne sais pas encore ce que je vais
en faire (forcément
dans le domaine de la transmission) mais l’expression me plaît bien ;
donc je dépose le brevet, ™, ®, toussa…
- Après le
baptême, nous avons parcouru la nef du lieu, du chœur vers le parvis, en allant
de Dieu vers le Monde, donc. Les murs latéraux sont garnis de grandes
tapisseries très anciennes, genre Aubusson, illustrant des scènes bibliques.
Sur le côté
gauche (forcément
de gauche), il s’agit de
scènes de l’Ancien Testament ; ne me demandez pas lesquelles, je ne me suis
pas attardé : un vrai fouillis à faire mal aux yeux, un truc à chercher
désespérément dedans le guignol en bonnet et polo rayé. La seule pensée de
haute spiritualité qui m’est alors venue à l’esprit, c’est : " - Où
est Charlie ? "…
Sur le côté
droit (forcément
de droite) en revanche,
on trouve des scènes du Nouveau Testament et, notamment et côte à côte, celles
des noces de Cana et de la Dernière Cène. M’a alors sauté aux yeux comme une
évidence à quel point la bouffe, le vin et les gueuletons sont présents dans
tous les passages importants de la Bible, y compris dans la première lecture de
ce matin annonçant la maternité de Sarah…
Bref, nous
avons là la preuve indiscutable de la supériorité absolue du Christianisme sur
toutes les autres mômeries, la seule religion où il n’y a pas d’interdits alimentaires.
Je prends !
Au sujet de
ces tapisseries, encore, je me suis dit qu’il y avait quand-même à la marge
quelques très petits avantages à l’hystérie laïciste contemporaine. En effet,
certaines des plus belles avaient été prélevées post-1905 pour orner je ne sais
quel palais préfectoral. Il est sûr qu’elles n’auraient pas réintégré leur
place d’origine sans les froncements de sourcils de quelques franc-macs ou
glapissements outragés de chaisières du CNAL…
- Et puis ce
matin, à la messe dominicale, nous avons eu droit pour l’Evangile au passage (Lc
10, 38-42) où Marthe bosse à l’office et râle
de voir Marie se contenter d’écouter béate la Parole du Seigneur :
"Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour
bien des choses. Marie a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas
enlevée…" Deux remarques :
Tout d’abord, on mesure là, bien
plus encore qu’ailleurs, bien plus que dans tous les passages où la femme n’est
magnifiée que par sa maternité, voire pour son rôle de messager ou d’intermédiaire,
à quel point il n’y a pas seulement une différence de degré, mais vraiment une
colossale différence de nature entre la femme de la Bible et celle du Coran… L’une
est de Sa chair et reçoit tout l’enseignement du Maître. L’autre est l’esclave
légitime…
Ensuite, "Une seule est nécessaire." Et là, je trouve bon de rappeler
que le Seigneur a dit "est
nécessaire" Il n’a pas dit "est
nécessaire et suffisante"…
Pour
terminer, je vous avoue volontiers que le plaisir que j’ai trouvé à la descente
de bière et de rosé frais sous ce cagnard s’est trouvé multiplié à l’idée que
nous étions en plein Ramadan…
Bien sûr, elle est là...
RépondreSupprimerBonne nuit
Je rouvre la babasse en descendant juste du train (50 mn de retard!) et vais repartir vite-fait où tu sais.
SupprimerBien sûr, Christine, elle est là. Bises à tous les tiens.
C'est cool (si j'ose dire) que ce soit la canicule, en plein ramadan ^^
RépondreSupprimerTu parles qu'ils doivent tricher !
Dommage, ça serait l'hécatombe chez eux