Non
seulement "c’est les ouacances",
mais je m’achemine sans fébrilité excessive vers ma Pâques de l’été de cette année. La réussite de cette période-culte
de la vie du clan nécessite, il est vrai, quelques efforts et/ou concessions de
la part des uns et des autres ; et des innovations… Une nouvelle table de
ping-pong serait bienvenue ; un projet de surprise pour les petits-enfants
est à l’étude pour l’an prochain, mais chut… Là n’est pas ce qui m’inquiète le
plus. Ce qui risque de se révéler coton, pire sans doute qu’une journée sans
tabac, c’est le projet d’instauration de journées
sans babasse…
Je
précise que la babasse désignait dans
la mouvance de ma jeunesse le billard électrique qu’il fallait secouer pour en
obtenir des parties gratuites ; recyclé par Mme Plouc, ce terme familier
s’est sédimenté dans le vocabulaire du clan pour désigner un PC, bref un ordi, un portable…
Or,
sans vouloir opérer un retour nostalgique aux longues veillées autour de
l’âtre, la perspective d’une dérive encore insensible vers la caricature d’un salon littéraire avec sept, huit ou neuf
portables ou tablettes de concert sur autant de paires de genoux appelle à
prendre préventivement les armes…
Comme
je me refuse de confier le choix et la fréquence des dites journées aux fatwas
de l’université al-Azhar, j’appréhende les décisions du conseil de famille. Et
cela d’autant plus que je serai le premier à avoir des problèmes de sevrage et
de manque…
Peut-être
en ressentirez-vous les effets sur la production de ce blog…
Ceci-dit,
comme il faut profiter des ouacances
pour se kultiver en écumant les
festivals et les animations culturelles,
je vous invite à visiter la galerie Marcel Duchamp à Yvetot. Ce sera pour vous
d’un excellent rendement car vous aurez ainsi en une seule visite épuisé toutes
les émotions esthétiques que
procurent à n’en pas douter, le même jour et à la même heure, une bonne
centaine d’expos disséminées partout en Fwance. Or, quoi de plus divertissant, instructif et fascinant
que la banalité et le ridicule élevé au sérieux de l’art officiel ?
Et
puis c’est subventionné par la ville d’Yvetot, la Direction Régionale de
l’Action Culturelle et le Conseil Régionale de Normandie. En contribuable conscient et conséquent, vous
pourrez donc déambuler dans l’expo avec la conviction
d’en être le principal mécène et un regard condescendant
pour l’air dubitatif du touriste étranger fourvoyé par inadvertance en ce lieu…
Où que vous soyez, pas besoin de sortir la bagnole, c’est ICI.
Plutôt
que le catalogue de l’expo (s’il existe),
ce sera pour vous l’occasion d’aller lire la chronique n°44 de Nicole Esterolle et de faire une bonne
action en suivant son conseil d’action citoyenne.
La
photo : Hommage à la babasse et à Cuir Center (le légo sur le plat est une œuvre d’art
subventionnée)
et bien je suis une artiste, et pas mal de mes voisins campagnards font de l'art dans leur poulailler ...j'ai commente bien sur ces andouilleries!
RépondreSupprimerje vais lire la dame en question
t'as bien raison je vais faire ce que dit la dame, et envoyer en plus une photo de mon panier à salade plein d'escargot dès fois que ce serait de l'art et que j'ai droit à des sous pour acheter le beurre ..au titre d'une subvention ...moi aussi je peux dire des mots comme quoi des escargots sont le miroir de la societé qui cherche à s'élever qui bave sur le voisin, qui souffre d'avoir l'impression d'être encornée etc ...
RépondreSupprimervous aussi vous aimez l'art comptant-pour-rien?
RépondreSupprimermoive aussi, j'adôôôôre !
ça me permet des crises de fou rire inextinguible ( le fou rire , pas les crises )
un jour il faudrait lancer un mouvement "pour le juste prix"
ça remettrait bien des choses à leur place....
un pipolitique, homm' providentiel et ses traînes patins subventionnés, seraient obligés d'aller apprendre un métier utile....pizaïolo , par exemple, ou ouvrier de voirie
et nos tartistes comptanpourien pourraient réapprendre à peindre , sculpter ou dessiner...
extrait d'un roman dont le nom m'échappe , deux chouifs , rescapés ( forcemment) discuttent de la fille d'un troisième, et de ce qu'elle fait
le premier "elle s'est mise à la peinture"
le second "ha? de quel genre, la peinture?"
le premier "du genre pas compliquée à apprendre"
on a pigé, pas besoin de dessin