Je ne peux pas m’empêcher
de revenir sur l’épisode de com’ à la
con de François II Pédalonaute, Président de la République, chef des armées, accessoirement
fonctionnaire détaché de la Cour des comptes y cotisant toujours pour sa
retraite et scootériste avec chauffeur et croissant… François Hollande, donc,
faisant cover-boy quadrichrome aux devantures des kiosques en couverture de Society, le niou-magazine de la branchitude de la rive gauche ; et du
Marais ne l’oublions pas… Un numéro dédié avec plein de photos dedans.
Play-boy, au moins, comme son nom l’indique, garnissait
son papier glacé d’icônes de l’autre
sexe (genre ?) C’est sans doute ce qu’on appelait la
galanterie… Surtout, le camionneur aux gros bras et en col roulé (haut et bas) pouvait détacher la page et punaiser la pin-up
dans son bahut ; un petit plus avec le dernier pour la route… Avec Society, non. Bien plus encore qu’avec les
cogitations de Terra Nova, nous avons
là une confirmation définitive du mépris de l’Etablissement pour le populo. Parce que, hein, quel est le
chauffeur routier, même le plus sympa, même le plus ouvert des plus tafioles de la corporation, lequel aurait l’idée d’épingler
dans son bahut la tronche en pied de François Hollande ? Même entre le
saint Christophe et le tasbhi* ? Hein,
je vous le demande !
Bon, cépatout. En elle-même, cette connerie
de plus dans les ratages communicationnels est d’une si triste banalité qu’elle
n’aurait pas justifié un billet. Ce qui m’incite à en reparler, ce sont les
critiques qu’elle suscite, tant elles confirment que les rats quittent le
navire.
Bruno Roger-Petit, vous connaissez ? En juin 2012, dans mon billet sur le portrait officiel du nouveau
président par Depardon, j’évoquais celui
du cher Bruno sur le même sujet dans le Nouvel
Obs qui ne l’est plus (nouveau).
Ce monument de brosse à reluire est un petit bijou où obséquiosité, adoration
et parler pour ne rien dire se marchent sur les pieds. Un monument
journalistique que l’histoire ne retiendra pas… et Bruno non plus…
Sur le site de Challenge,
le cher Bruno a pondu hier après-midi un papier
d’une toute autre nature :
Extraits en vrac : "Peut-on poser en président moderne et décalé, sans risque, quand on est
François Hollande?" ; "D’abord la Une. La mise en image du
président évoque une affiche de film de Jean-Pierre Mocky tout droit sortie des
années 60. Sensation renforcée par le titre lui-même : "La grande
confession", qui n’est pas sans rappeler le film de Mocky "La grande
lessive" ; "…on finit même par imaginer Bourvil en lieu
et place de Hollande. Dans la même pose. Avec le même costume mal taillé. Avec
cette veste qui boudine. Avec ces mains ballantes, qui renvoient en permanence
l’image d’un type embarrassé par sa propre personne. De ce point de vue, la
mise en scène est tragique." ; " François Hollande apparait tel un notable de province à l’ancienne,
notaire ou pharmacien, qui poserait pour la réclame qu’il entend faire paraitre
dans le petit journal local…" ; "…s’exposer sous la pluie sans parapluie ne peut être lu par l’opinion,
et les commentateurs, comme un acte de courage, mais tout simplement comme un
acte ridicule." ; "De
l’inconvénient d’une image qui évoque un président Bourvil plutôt qu’un
président Hollande…" Je m’arrête…
Non, je ne m’arrête pas. Ce connard de Bruno Roger-Petit ayant compris qu’il
a choisi le mauvais cheval, qu’il va falloir qu’il trouve à placer ailleurs sa
clientèle au sens romain du terme, en rajoute dans l’inversion de sa gourme :
Il en vient même sans vergogne à évoquer expressément la photo officielle de
Raymond Depardon en critiquant une vêture et une attitude qu’il glorifiait il y
a deux ans.
Et surtout, ce type est à jeter tant il insulte Bourvil. Voilà un de ces
petits marquis précieux de Boboland qui ne trouve rien d’autre que Bourvil pour
se moquer de ce qu’il a adoré. Longtemps cantonné aux seconds rôles, Bourvil,
lui, a percé sur le tard à force de travail et de ténacité face aux crocs en
jambes en coulisse des De Funès et autres… Pas par la grâce et la conjonction
surprise des fées Fouquet’s et Sofitel…
Bourvil Président à titre posthume !
* Tasbih :
Le chapelet que mes amis Afghans avaient tous à la main pour réciter les 99
noms d’Allah. En arabe, je crois qu’on dit masbaha…
Bruno Roger Petit, mouarf ! le voila obligé de reconnaître, à mots a peine couverts, qu il a voté et appelé a voter pour un cake !
RépondreSupprimerBah, il y a finalement peu de seconds rôles dans la filmographie de Bourvil, et ce, dès ses débuts au cinéma dans l'immédiat après-guerre. (Avez-vous vu Le cœur sur la main ? Il s'y montre déjà acteur complet — chantant et dansant. Et le faisant très bien.) En comparaison, c'est bien De Funès qui a ramé longtemps.
RépondreSupprimerHein ? Ah, le reste de votre article… Mais il est très bien, et très justement cruel. Même dans la peopolisation, le président de la République n'a pas la main heureuse.
Damned ! Encore raté ! Le vieux pré-Alzheimer-pas-cinéphile a confondu les deux CV dans sa mémoire; bien sûr c'est Funès qui a ramé au-delà de l'âge mûr. Merci pour la rectification.
SupprimerMême dans la pipolisation, le mec n'a pas la main heureuse....
SupprimerBien formulé
Quoique....
On pourrait dire "pourquoi aurait il la main heureuse dans la pipolisation, puisqu'il a déjà foiré toul'reste?"
En grec c'est le komboloi
RépondreSupprimerAvec un tréma sur le i
Mais les grecs ne récitent pas les noms d'Allah
Enfin, pas que je sache
Mais le komboloï a l'avantage de faire faire des économies sur les dépenses de psy...
Supprimerje te pique la photo
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