Je
repense à la fébrilité à la fois angoissante et incontrôlée des dérapages indignations de notre
Premier ministre ces derniers jours. Chacun se souvient de sa quasi-hystérie
haineuse et de ses tremblements pour répondre l’autre jour dans l’hémicycle à
une représentante élue du peuple, qui plus est une femme ! Au point de se
dire fier de la… stig-ma-ti-ser !
On s’attendait presque à ce qu’il paraphrase Poutine : "- J’irai vous liquider jusque dans les
chiottes !" On avait peur
pour lui qu’il ne contrôle plus sa vessie…
Certains
ont pu invoquer la fatigue et les soucis électoraux. Ouais. Sauf que… Sauf que
ce n’est qu’une manifestation de plus, un peu plus médiatisée que d’autres, d’un
comportement dont les exemples se multiplient chez lui ces derniers temps. Que
ce passe-t-il ?
C’est
très simple et même banal à pleurer. Quand un homme est confronté à des contrariétés qu’il n’avait pas prévu, à
un défi majeur incontournable risquant de détruire ce qu’il est laborieusement
en train de construire, ou encore à la loi
de l’emmerdement maximum bien connue des militaires, que fait-il ?
-
Ça dépend… Ça dépend du type ; de lui-même en ce qu’il est réellement. Son costard et ses diplômes
n’y peuvent rien ; son professeur de maintien ses communicants non
plus. Il est seul à pouvoir alors gérer son paraître et son agir. Le vernis se
dilue et laisse voir qui il est en vérité.
-
L’homme en question peut être adossé à des fondamentaux
solides, sans même parler de transcendance ; à un ensemble de convictions
éprouvées, consolidées par l’expérience et l’adversité. Dans ce cas, même
devant les pires emmerdements, en dépit de l’inquiétude, de l’amertume, voire du
ressentiment et de la rage qu’il éprouve, il trouvera en lui la force de réagir
au moins intelligemment. La force de
se calmer le temps de réfléchir à la situation, voire de se remettre
partiellement en question.
-
En revanche, il est des hommes dont les seuls fondamentaux se résument à la
confiance qu’ils ont en eux-mêmes et en leur légitime ambition d’être le seul
avenir dont le futur a droit. Ce sont d’ailleurs en général ceux-là qui n’ont
que le mot valeurs à la bouche alors
qu’ils n’en ont aucune autre que celles qui les arrangent à un instant T. Il
est évident que quand les emmerdements arrivent en escadrille, de tels hommes
qui n’ont rien d’autre qu’eux-mêmes où s’accrocher dans la tempête ne sont plus
que des pantins ne pouvant plus se contrôler et qui s’agitent dans tous les
sens.
Le
doute n’est plus permis ; Manu la Mâchoire est un de ces hommes-là. Se
comporter comme il se comporte prouve qu’il n’est même pas adossé aux valeurs-moulin à prières qu’il récite
aux offices du culte. Celles-ci permettent quand-même à bien des braves
socialos et autres gauchiasses de tenir à peu près debout dans l’adversité. A
lui, non. Non parce qu’il fait partie de ceux –somme-toute assez rares- qui ne
croient vraiment à rien d’autre qu’à
eux-mêmes.
Et
comme c’est au pied du mur qu’on voit le maçon, c’est face à l’altérité contrariante qu’on voit l’homme ;
j’entends ce qu’il y a dedans. Hormis
l’indispensable acquisition minimale de connaissance vite oubliées après l’obtention des diplômes socialement
nécessaires, l’homme qui est sa seule propre référence n’a pas besoin d’écouter
les autres, d’étudier, de lire les autres. Lui suffit. Suffisance où raisonner
n’est plus indispensable ; penser plus vraiment nécessaire. "Je suis
celui qui suis" a dit le Patron (le mien)
mais Valls n’est pas Lui…
Tenez,
suite à l’interview de Michel Onfray par
le Point, Manu a jugé nécessaire de
le descendre en flammes, de l’exclure du cercle de craie de l’Etablissement, bref de le stigmatiser en affirmant qu’il avait perdu ses repères comme un alcoolique
dans le caniveau ou un vieillard Alzheimer. Et pourquoi donc, je vous prie ?
Parce que, et seulement parce que, interrogé sur les intellectuels de gauche et
de droite, le type avait osé citer Alain de Benoist au même titre qu’Attali ou
Béachelle ! Et évidemment sans avoir lu l’interview, ni d’ailleurs
quelques bonnes feuilles de la prose des uns ou des autres…
L’essentiel
de la réponse d’Onfray à Valls a été repris par Jacques Sapir dans un billet
sur son blog. Vous pourrez le lire ici** et
il le conclut ainsi :
« Les gens comme Valls et Moscovici, et les
petits marquis frisés qui les entourent, se moquent bien du processus de
construction d’un raisonnement et d’une pensée. Ils se situent bien en deçà. On
a beaucoup glosé sur l’expression « pensée unique » mais en l’espèce
cette expression a un énorme défaut : dans « pensée unique » il
y a encore « pensée ». Visiblement, pour Manuel Valls, c’est encore
trop. »
Nous
sommes gouvernés.
** Nécessaire pour comprendre
ce que les Papous font là…
Même si voir un premier ministre se comporter ainsi suscite des doutes quant à ses capacités de chef et devrait donc générer de l’inquiétude, vous m'avez fait bien marrer... je sourie encore! Se pourrait-il que ce caractériel en perdition réalise enfin dans quel m.... lui et son parti ont mis le pays?
RépondreSupprimerTrès inquiétant le Valls. Déjà lors des manifs contre le mariage zinzin, ses instructions aux flics avaient de quoi inquiéter, mais nous nous alarmâtes ( ?) pas plus que cela. Force est de constater que plus le temps passe et plus, lors de ses bouffées de chaleurs, il me fait penser au petit caporal.
RépondreSupprimerUn psychiatre interrogé par Le Point avance que Valls a tout de l angoissé limite paranoiaque. ça craint ! ce mec est censé dirigé le pays!
Je pense sincèrement que ce type et nombreux dans son monde usent de produits psychostimulants hors ANM ce qui leur permet de tenir le coup et d'être sur la brèche 23/24
RépondreSupprimerin fine la dette physiologique se creuse et ils finissent par dire et faire n'importe quoi ajouter à ceci l'ego surdimensioné et la paranoïa ambiante
Je veux bien parier ma future retraite que que les résultats des tests seraient positifs
Je pense que vous voulez dire "hors AMM"
SupprimerValls ressemble de plus en plus à Jean-Marie. En moins brillant.
RépondreSupprimer"moins" brillant ? ce qui voudrait dire qu'il l'est quand-même un peu...
SupprimerEffectivement : Il brille en reflétant les projecteurs obséquieusement braqués sur lui...
effectivement...il luit dans le couchant tant tellement la sueur lui dégouline du front
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