Ce
matin, en dépit d’un ciel arrosant comme vache qui pisse le manteau neigeux au
point que j’ai dû mettre les essuie-glaces en mode accéléré pour descendre à la
Poste, la journée a bien commencé.
-
Tout d’abord, à mon petit-dej’ matinal, les agrégateurs
d’actualités en ligne affichaient tous en tête de gondole au moins six ou
huit occurrences sur l’assassinat de Boris
Nemtsov. La nouvelle la plus importante du jour, donc. Pour chaque organe
de presse, c’était à qui serait le plus dithyrambique pour faire de lui l’opposant
n°1 à Vladimir Poutine. Déconsidéré par son passage aux affaires, ayant été un
temps le quasi dauphin d’Eltsine et le complice actif de la mise du pays en
coupe réglée par les oligarques, il tentait depuis de rattacher son petit wagon
de queue de peloton en se plaçant dans la roue de Navalny, bien plus gros que
lui bien que lui-même loin d’être le principal leader de l’opposition… A en
croire Slate.fr, l’acuraba lambda doit en être convaincu : en la
personne de Nemtsov, c’est l’avenir et la liberté de la Russie qu’on assassine.
Devinez par qui ? Outre l’essentiel du billet de Jacques Sapir relayé par Corto,
je ne vous invite évidemment pas (mais si quand-même…) à aller sur le site de la propagande
éhontée du régime Poutine lire le billet d’Alexandre Latsa qui
résume assez bien le personnage…
Bref,
j’ai terminé mon petit-dej’ de bonne humeur : la transparence et la liberté de
l’information sont chez-nous entre de bonnes mains…
-
Au retour du village, les têtes de gondole de l’info en continu avaient déjà changées. C’est qu’ils bossent les
mecs… Nemtsov se faisait déjà petit dans les profondeurs du tableau. Faut dire
que quand on gonfle un peu trop une baudruche, elle risque de vous péter à la
figure. Quand il n’y a que du vide dedans, faut pas trop insister et vite
passer à autre chose avant que l’acuraba ne cherche à se renseigner ailleurs.
Le message souhaité étant passé, pas question d’approfondir au risque de le
remettre en cause. On voit ça tous les jours….
Donc,
Retour aux valeurs sûres : Sarko,
ses idées réchauffées et son FNPS
emprunté à l’autre…
- Au déjeuner, c’était au tour de France-Cul.
Quand j’ai allumé le poste, je suis
tombé sur un de ces débats qui servent à faire la promo du bouquin d’un invité.
En guise d’interlude, ça causait de l’émotion
suscitée par le dernier opus des Enfoirés où les vieux (genre Macron
sans doute) accusent les jeunes de ne pas assez se bouger le fion. On demande alors l’avis
du sociologue qui était invité pour
parler de son bouquin (lequel
sociologue [Directeur de
recherche au CNRS, dir. d’études à l’EHESS, dir. de collection aux PUF, dir. de
revue, une vingtaine de bouquins et publications, toussa] n’était par
ailleurs pas inintéressant à écouter…). Et là,
j’ai adoré !
Sur la chanson des Enfoirés, la chose la plus importante – et la seule
chose – que le type a trouvé à dire en toute bonne conscience, c’était en
substance à peu près ceci :
« Le plus choquant, c’est que ce soit l’œuvre d’auteurs considérés
comme progressistes de gauche.»
Fermez le ban…
- Et pour finir, à l’heure du café, je découvre la dernière du Service
d’Information du Gouvernement qui ne rate pas une occasion de profiter des
engouements divers et variés du public de bouseux pour "faire passer ses
messages". Ce week-end, profitant de la diffusion sur Canal + de la série
"House of Cards" avec dedans plein de dérives du pouvoir impossibles
en France, il s’est servi du hashtag #HouseOfCards très consulté ces
jours-ci sur Twitter pour promouvoir sa camelote :
Ce qui m’a permis de découvrir qu’un "amendement Charb" rajouté
Dieu sait où après le 9 janvier prévoit
désormais une réduction d'impôts de 30% à 50% pour les particuliers qui veulent
souscrire au capital d'une entreprise de presse. Les potes seront content…
Et pendant qu’ils y étaient, ils ont passé celle-ci :
Ils ne ratent pas une occasion… Je ne sais pas si ça vous fait penser à
Valérie ou à Julie, mais c’est vrai :
Ils n’en ratent pas une…
Tiens, pareil !
RépondreSupprimerSorti assez tôt de ma vacation ( pas rendu la console trop tard) j'ai entendu sur RTL l'obèse placé ( et non placet, qui, lui, a l'avantage d'être une réalité historique, comprenne qui pourra) discourir, baver, bavasser..... un remède, ce mec
Puis après, deuxième couche sur vronze cul, Goldman y était fustigé car, disait la vox populi ( vox interneti, vox populi) il stigmatisait les jeunes
À ce stade, j'ai préféré bouffer en silence
On savait que libe ressemblait à un blogueu de gaucheu de gouvernement, c'est le tour de vronze cul, si c'est pour ça qu'on nous envie le service public dans le mondentier, sincèrement, ça vaut palcoup
Tout ceci devient fort pitoyable
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