- Comment cela pourrait-il se faire
puisque je suis dans la merde ?
- T’inquiète ! Ya pas de souci...
L’autre jour, en déplacement dans l’Oise histoire de montrer que nous
avons encore, ici et là, quelques industries qui marchent, François II
Pédalonaute a fait une annonce :
Une de plus… Il a évoqué la création d’un « compte personnel d’activité ».
Et il a
précisé qu’il s’agissait d’un "nouveau
pas dans la sécurisation de l’emploi".
Bien.
- D’abord, kéksé que ce truc qu’il nous sort du chapeau sans prévenir ?
Il s’agirait, à l’écouter, "d’un pas de plus
vers la constitution de droits sociaux attachés à la personne, plutôt qu’au
contrat de travail". Cool !
Mais encore ? S’agit-il d’un
nouveau droit pour les salariés ? Il a dit que ce serait un véritable capital des salariés
qu’ils pourraient garder tout au long de (la) vie professionnelle.
Il s’agirait donc d’un compte pour
accumuler un capital qu’on puisse utiliser. Notre Pédalonaute étant présumé
avoir été (occasionnellement) à la Cour des comptes où il émarge toujours pour la
retraite et avoir donné des cours d’économie. Il sait donc de quoi il parle. Et il en parle bien :
Citant le compte personnel de
formation, le compte pénibilité, le compte épargne-temps et la possibilité de garder
sa mutuelle lorsqu’on change d’entreprise, il a affirmé : Avec
l’ensemble de ces droits, il y a la possibilité de se constituer ce que
j’appelle un "compte personnel d’activité", ce qu’on a accumulé tout
au long de sa vie, que l’on peut utiliser tout au long de sa vie
professionnelle. Déjà, la vie professionnelle déborde la vie tout court. Je dois avoir
faux quelque part…
Mais à une
condition, qu’il a dit le chef : "Que
l’on puisse garder ce compte quand on change d’emploi, quand on change
d’entreprise, quand on change de région. Cela peut arriver donc ça leur
appartiendra, ce sera le capital des salariés, ce sera à eux et ils en
disposeront comme ils le voudront, tout au long de leur vie professionnelle"… Ils disposeront de quoi ?
Il y a du
flou dans la vision…Curieusement, il n’a pas dit "Je" comme à l’accoutumé
(J’ai décidé, je ferai,…) et n’a surtout pas annoncé de calendrier. Il a seulement souhaité que grâce à ce "compte personnel d’activité,
les salariés aient une conception longue de leur vie sans être
toujours dans l’inquiétude du lendemain". Que c’est beau !
On a aussi appris que "Si nous voulons donner plus de
souplesse, si nous voulons faciliter la vie des entreprises, il ne peut pas
être question de créer de la précarité pour les salariés". Et il a
ajouté avec cette forme de phrasé qu’il affectionne : "Je parlais
de la confiance des chefs d’entreprise pour investir, il y a aussi la confiance
des salariés pour consommer, pour acheter, pour s’équiper"…
Prenez tout
ça, secouez bien et tâchez de me trouver ce qu’il peut bien y avoir dedans ;
je veux dire dans ce compte en capital, pas dans le Pédalonaute…
- Mais c’est
sans importance. Cette annonce ne contient à l’évidence que du vent,
inspiré sans doute du "compte social universel" qui pourrait
englober les comptes formation et
pénibilité ; idée sans lendemain que tout le monde a déjà oublié, lancée
en décembre dernier par Manu la Mâchoire, sans doute pour tenter de sauver ce
qui pouvait l’être du compte de pénibilité en le noyant dans autre chose…
Ce qui est important dans cette annonce probablement destinée à faire pschitt
comme le reste, c’est bien sûr qu’elle vient confirmer une fois de plus que l’exécutif
ne sait plus qu’annoncer pour annoncer, pour meubler le temps de l’annonce. Et que lorsqu’une idée (ça va du CICE à l’interdiction faite
aux sacs d’os de monter sur les podiums) connaît un
débit d’ébauche de semblant de mise en œuvre, on se dépêche de passer à autre
chose pour en masquer le virage en eau de boudin anticipé d’entrée de jeu.
Surtout, annoncer ce truc en
Province en disant qu’on consultera les partenaires sociaux mais qu’il n’y aura
pas lieu à négociation, au moment même où syndicats et patronat sont en pleine conférence sociale avec les ministres du
travail et de l’économie traduit une curieuse conception de la stratégie et de
la tactique sachant la susceptibilité des dits "partenaires"…
Mais comme le disait Chirac, ça leur
en a touché une sans faire bouger l’autre tant les annonces faites par le chef
sont sans importance…
Ce pays est gouverné.
Il me rappelle de plus en plus la phrase célèbre de l'ancien patron de la Fed, Alan Greenspan: "si vous m'avez compris, c'est que je me suis mal exprimé". Navrant...
RépondreSupprimerCPEG donc!le probleme est que le gouvernail est cassé,dur contre la tempête.
RépondreSupprimerDominique.
CPEG ?
Supprimercpeg? ce pays est gouverné
Supprimerce qui s'appelle gouverné , hein , on ne rigole pas au fond !
Plouc'em je pensais que vous comprendriez mon acronyme,inspiiré de votre phrase finale mais aussi de un de vos lien,H16,Kobus a compris le sens :) Kobus,je suis a consulté la même blogosphére que vous quasiment,je vous "vois"très souvent!
RépondreSupprimerDominique.
ha oui,ça pour consulter,je consulte
Supprimerc'est parce que je n'ai plus la force d'insulter
mais ça pourrait revenir