De minimis non curat preator…
Il est vrai que le latin n’est plus dorénavant qu’une option découverte
interdisciplinaire mise en concurrence avec le hip-hop en salle et la
maintenance des lecteurs MP3.
Au demeurant rien n’est perdu. L’Education National reste fidèle aux adages
qui font la force des pouvoirs régaliens qui se respectent. Dès lors qu’elle
peut enjamber sans effort, avec mépris et condescendance, les remarques dérisoires
des pseudo-intellectuels et autres nostalgiques
des zeurléplusombres, on comprend que peu lui chaut les dommages collatéraux induits par ses décisions de dernière minute prises
en application des caprices inventés en haut lieu.
La pauvre fille (je parle de l’E.N.,
pas de sa Ministre, encore que…) ne pouvait
évidemment pas faire moins que de faire cadrer son foutoir à la réforme
régionale ni faite ni à faire que-nous-savons. Notamment un modifiant du jour
au lendemain le calendrier des vacances scolaires, calendrier dont les dates
sont publiées au J.O. sur trois années d’avance pour faciliter la vie et les
anticipations des professionnels. C’est qu’en zone C, Paris est désormais relié
à Toulouse et Montpellier (ex zone A) et non plus à Bordeaux (passé en zone A),
que Nancy passe en zone B... Certes, l’avancée d’une semaine des vacances de Pâques
Printemps, pour sa part, est plus due au lobby des stations de sports d’hiver
qu’à la réforme régionale, mais il n’a pu avoir gain de cause qu’en profitant
du bouleversement général…
Pourquoi vous causer de ça ? Ben juste pour relever que nous entrons
dans la riche saison des achats de
fournitures scolaires ! Et là-dedans, figurez-vous, il y a les agendas scolaires de tous les écoliers, collégiens
et lycéens de France et de Navarre. Vous savez ces agendas qui sont de plus en
plus chers tant vos chers petits ont un goût affûté pour le choix de
couvertures richement décorées qui les identifient…
Soit des millions d’agendas 2015-2016 qui devront être dans les cartables
et autres sacoches pour les premiers jours de septembre… Compte tenu des
capacités de l’outil productif et des plans de charge, les fabricants
commencent à imprimer dès septembre pour livrer les premiers exemplaires dès
avril !
Par exemple, chez Exacompta-Clairefontaine qui a 2 millions d’agendas en
carnet de commande, la mise à jour des feuillets à modifier de la seule portion
du tout encore non reliée représenterait un surcoût de 200.000 €, soit 1€ de
prix de revient supplémentaire par exemplaire de l’ensemble du chiffre d’affaires
attendu de la campagne annuelle "agenda" !
Bref, sachez que sur les présentoirs de votre papetier ou de votre grande
surface, les agendas scolaires sont… FAUX !
C’est-pas-grave ! On nous a
donné depuis trois ans l’habitude de vivre dans l’à-peu-près. Z’aurez qu’à
ne pas rater l’affichette "Erratum" que les fabricants ont fait
distribuer chez les détaillants. Et à vous de vous palucher d’aller sur le site
de l’éditeur chercher les feuillets erronés, de les tirer à l’imprimante, d’acheter
de la colle blanche et de les coller sur l’agenda de votre cher petit, toussa en tirant la langue et sans vous
tromper… Et en plus vous aurez le faux pour le prix du vrai ! Si vous êtes
collectionneur, ne soyez pas trop nombreux à en acheter deux pour en garder un
en l’état : ça ne prendra pas de valeur comme les timbres rares fautés.
Certes, c’est purement anecdotique. Mais à mon âge, je n’ai peut-être plus
trop le temps d’attendre un truc plus grandiose. Il y en a bien un auquel je
pense : L’année charnière à Bercy ; celle où les impôts sur le revenu
passeront d’un seul coup d’un seul à la retenue à la source !
On se marre avec ce qu’on peut.
A propos de la retenue des impôts par l'employeur qui devient un collecteur d'impôts directs, que se passera t-il lorsqu'une entreprise de taille conséquente aura collecté l'impôt pour ses employés pendant plusieurs mois et déposera son bilan avec un actif insuffisant ? En voilà une question qu'elle est intéressante .
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