Selon des documents de Wikileaks, la NSA se serait livrée
à des écoutes prolongées des Présidents Français au moins entre 2006 et 2012. Gros scandale, grosse indignation surjouée dans
toute la classe politique, réunion d’urgence du Conseil de Défense par le
Pédalonaute, convocation de l’ambassadrice de l’Oncle Sam par le rescapé du Rainbow
Warrior, toussa... C’est la moindre
des choses et c’est de bonne guerre…
Bon. Ne soyons pas naïfs. L’impérialisme américain est
une réalité géopolitique, économique, financière, commerciale et culturelle.
Une pieuvre avec pleins d’usines au fond des yeux, un bec à l'appétit féroce et un
tentacule dans chaque pays. Et tous les moyens lui sont bons pour conserver à
ses tickets de Monopoly verts le monopole (encore)
de fait sans lequel elle s’effondrerait sous son propre poids…
Donc, cet après-midi à 16h30’ (10h30’ à Washington) François II Pédalonaute s’est
éclairci la gorge et a appelé Barak pour lui demander des explications ("entretien à propos des divulgations de
fiches d’écoutes par la presse française" dixit l’Elysée) Pris les doigts dans la confiture, ce
cher Barak n’a dû que lui resservir la doctrine US officielle : “De manière
générale, nous ne menons pas d’opérations de surveillance à l’étranger sauf
s’il existe un objectif de sécurité nationale spécifique et validé” et "cela s’applique aux citoyens
ordinaires comme aux dirigeants mondiaux" Ceci-dit, Barak a tenu à le rassurer : Les écoutes
se sont arrêtées en 2012 et la Maison Blanche nie absolument espionner notre
actuel chef d’Etat… A la place de notre
Président, rassuré ou non, j’aurais été plutôt vexé… Car voulez-vous que je
vous dise ? Là, Obama j’ai tendance à le croire !
Même si Chirac et Sarkozy ont toujours été très atlantistes, ils veillaient malgré tout
à conserver une certaine indépendance dans l’intérêt de la France. Cela les
amenait parfois à adopter des options divergentes contraires aux positions US.
On a vu ça, notamment, lors de la 2° guerre d’Irak ainsi que sur des dossiers
comme la Russie, la Syrie, voir l’Iran ou Israël… Il n’est donc pas surprenant que
sous les présidences Chirac et Sarkozy l’administration
américaine ne soit pas embarrassée de déontologie dans le souci d’anticiper et
déjouer les plans diplomatiques français.
Mais depuis ? Depuis qu’on a rallumé la lumière en mai 2012, citez-moi
un dossier où la France ne s’est pas alignée comme un caniche sur les talons de
l’Oncle Sam ? Bien sûr, il y a de temps en temps des vétos à l’ONU et
autres fariboles sur le conflit
israélo-palestinien, ce merdier récurrent depuis 70 ans qui tiendra encore
l’affiche longtemps ; mais c’est là posture d’estrade dont personne n’est
dupe. A part ça ? La Fwance reste parfaitement alignée. Au point qu’il faille
parfois la retenir comme on rappelle son chien pour le remettre à la laisse ;
rappelez-vous quand l’autre dingue était sur le point d’envoyer nos gars
trucider Assad…
Désormais, pas de souci avec la Fwance. La
French-American Foundation sélectionne et cornaque les young leaders, la finance est sous traitée à Goldman Sachs, le
gouvernement est à fond la caisse pour signer le Traité transatlantique TAFTA
sans le lire (trop
compliqué) ni consulter le Parlement (surtout pas !) puisque les gnomes de Bruxelles disent que c’est
bien… Bref, les p’tits gars de la NSA ont sûrement vite compris que ce n’était
pas nécessaire d’écouter le Frenchie
vu que chez eux time is money… . En
2012 il n’a pas fallu plus de six mois pour les en convaincre…
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