La scène doit se passer dans le bureau
présidentiel à l’Elysée :
« … ne
comptez pas sur l’armée, monsieur le Président.
-
Sur qui, alors ?
-
Sur personne, monsieur le Président. La partie est perdue.
-
Il y aura pourtant génocide, d’une autre façon, et c’est nous qui
disparaîtrons.
- Je le sais, Monsieur le Président.
Mais c’est une conviction que vous ne pourrez communiquer à personne, car
personne n’est plus en état de la recevoir. Nous mourrons lentement, rongés de
l’intérieur par des millions de microbes introduits dans notre corps. Cela
durera longtemps. Sans souffrances apparentes. Il n’y aura pas de sang versé,
là réside toute la différence. Mais il paraît qu’aux yeux des homuncules
occidentaux, c’est devenu une question de morale et de dignité. Allez donc
expliquer au peuple, sans compter l’opinion mondiale et la conscience
universelle, qu’il faut le jour de Pâques massacrer un million d’immigrants à
peau noire si nous ne voulons pas mourir à notre tour, mais plus tard, beaucoup
plus tard…
(…)
- Moi aussi, monsieur Perret, coupa le
Président, j’ai beaucoup réfléchi. Il m’est impossible, à long terme, d’autoriser
le débarquement des faméliques sur notre territoire. Qu’on les interne dans des
camps ou que l’on essaye de les assimiler, le résultat sera le même : ils
resteront. Et comme nous auront ouvert notre porte et démontrer notre
faiblesse, d’autres viendront, puis d’autres encore, le processus est déjà
commencé…
- En effet, monsieur le Président, ils
viendront de toute façon.
- Je le sais aussi. Mais… »
Jean Raspail – Le Camp des Saints –
(pages
255/256 de l’édition originale achevée d’imprimer le 13 décembre 1972)
Il y a 43 ans déjà…
Quelques remarques :
- Dans le contexte du
réel de l’époque où Raspail écrit, l’Islam n’était encore "pas un problème".
Les "soucis" d’alors sont la guerre du Vietnam, les attentats
palestiniens, de l’IRA, et autres choses
de ce genre…
- Si les plus lucides
avaient déjà compris, ils voyaient venir ça "sans souffrances apparentes
ni sang versé". On va voir…
- Enfin, non seulement
la lucidité n’encombre pas les ors de la République, mais elle est poursuivie
avec ardeur par la Justice…
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