Nous avons tous distraitement suivi ces derniers jours le psychodrame hystérique
déclenché par une phrase lâchée par Nadine Morano ; phrase qui faisait référence
à une citation (exacte) du Général De Gaulle, père fondateur, sinon de la République, du mois de sa dernière
version en date.
Bon. Il est vrai que Nadine ne s’exprimait pas devant l’Académie Française,
ni même devant un auditoire de culs-terreux de Meurthe-et-Moselle au bon sens
terrien. Non, elle s’exprimait dans l’arène de ce qui tient lieu de Colisée
aujourd’hui en matière de jeu du cirque. La fosse dont le maître de cérémonie a
sûrement dû faire assurer un paquet de thune ses muscles faciaux tant sa façon
de glousser est indispensable au spectacle et son seul talent justifiant l’épaisseur
de son chèque en fin de mois…
Surtout, conformément au protocole de la chose, les gradins de ce cirque ne
sont garnis que de guignols dont la qualité majeure est d’être inculte, ce qui
facilite les choses…
Personne ne s’est donc posé la question de savoir de quoi parlait la Morano. Elle parlait de la France, figurez-vous. Mais l’auditoire en général comme l’animateur
en particulier, incultes comme ils sont, ne savent pas ce qu’est la France.
Pour eux, c’est simplement un synonyme géographiquement daté du mot République…
On passera sur le lynchage orchestré, instrumentalisé, cuisiné, qui a suivi…
Et hier au Palais Bourbon l’occasion était trop belle pour ne pas en
rajouter une couche. Occasion qu’a saisie pour faire parler d’elle je ne sais
plus quelle députée PS des outremers, aussi colorée qu’habituellement transparente. Le sujet s’y prêtait ;
c’était plus facile avec un meilleur retour sur investissement que d’ouvrir le
bec pour dire quelque chose d’intéressant en Commission…
Bref, la dame est montée sur ses ergots pour réclamer la condamnation de sa
collègue horrifiquement raciste.
Manu-la-Mâchoire a aussi sec repris la balle au bond pour saluer et
encenser la courageuse députée en
question avec un lyrisme d’un ridicule qui aurait fait se rouler par terre de
rire l’hémicycle des législateurs de tout pays développé normalement câblé :
"- Oui,
Madame, Marianne n'a pas de race, pas de couleur, et aujourd'hui,
Marianne, vous l'avez incarnée"
Parce que lui aussi n’est pas plus cultivé que Ruquier et
sa claque (mais
c’est là un autre sujet)
Pour lui aussi la France et la République c’est du kif. Prenons ça pour
acquis. Et Marianne symbolise effectivement la République ; pas moins mais
pas plus.
Et – une fois n’est pas coutume - Manu-la-Mâchoire
a dit la stricte vérité ! La République n’a pas de race, pas de couleur, et
la dame des Îles lointaines qui causait avant lui pouvait farpaîtement l’incarner.
La République n’a pas non plus de racines puisqu’elle est hors-sol, c’est
botanique. Elle n’a pas de couleur, pas de saveur, pas d’odeur, pas de
consistance qui lui soient propres. D’ailleurs, c’est constitutionnel. Autour du tas d’os de son squelette (sa Constitution) il n’y a pas de chair, pas de tripes, elle se l’interdit. Vous
allez me dire que pourtant on la voit, on la touche, on la sent (trop d’ailleurs)… Mais c’est
justement pour ça : Dépourvue de chair, puisqu’il lui faut bien donner l’impression
de vivre, elle attrape tout ce qui passe, s’imprégnant au hasard des vents comme
des volontés des vivants, de
couleurs, d’odeurs, etc. … pour un temps. Rien à voir avec la France qui vit de
sa propre chair (et qui semble
en train de clamser comme tout être vivant un jour)…
Bref, s’agissant de la République, Manuel a raison : Elle n’a aucun
des attributs de la Vie.
La meilleure preuve, c’est que même ses présumés potes se sont précipités
pour virer Nadine…
Bravo !
RépondreSupprimerRes publica, la chose publique, autrement dit l'Etat. Et il faut coter Nietzsche: L'Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : “Moi l'Etat, je suis le peuple".
RépondreSupprimerLe Nain
res publica
Supprimerla chose publique
comme la femme du même nom?
pas vraiment....non
la femme publique a une certaine saveur et une odeur , aussi, celle des mâles qui l'ont outragée ( ou honnorrée , comme dirait notre galouzeau nazional)
le plouc vient de nous prouver que la républik est inodore , incolore , sans saveur, désincarnée
pas comme la députasse à qui manu les mordasses a adressé ce vibrant hommage
ha merde !
il s'est encore gouré.....
trop la louze comme disent les gosses
Excellent ! La république c'est botanique ! , j ai adoré !
RépondreSupprimerNos élites ignorantes encyclopédiques confondent République et France. Admettons. Mais même en 1789, où sont les républicains-français de la diversité? Même dans cette confusion, la France-République reste une terre blanche de peau. Pas de bol pour nos clowns politico-médiatiques aux rictus crispés (Vals ou Ruquier)
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