Pendant
que la marée monte dans tous les domaines que nous savons, et ce sans que le
réchauffement climatique en soit la cause, la routine de l’examen du Projet de
Loi de Finance (et de la Sécurité Sociale, ne l’oublions pas) se poursuit
benoîtement à l’Assemblée Nationale et c’est normal ("l’examen", pas le
"benoîtement", hein)
On
évite trop d’en parler et ça se comprend, n’est-ce pas ? Heureusement, il
y a eu l’effet d’aubaine du coup de Volkswagen ; ça permet de sortir en
urgence du chapeau un gisement de recettes en TVA et TIPP qu’on n’avait pas
envisagé en année pré-électorale majeure. Ça montre bien à quel point on
bricole à la petite semaine ce genre d’exercice pourtant essentiel pour l’économie,
la croissance, la consommation, l’emploi, toussa…
Bref,
nonobstant l’idée de flinguer le diesel côté recette, on a toujours un paquet
de milliards d’économies acté mais pas "documenté". Ce dernier mot
est absolument charmant et je salue la façon de dire…
Au
demeurant, le gouvernement sait se montrer d’une grande fermeté pour refuser
certains amendements et cébien :
Hier,
donc, nos députés ont rejeté un amendement visant à ramener à 5,5 % la TVA
applicable aux tampons et serviettes hygiéniques menstruellement consommés par
nos compagnes. Ceci, bien évidemment, au titre de produits de première nécessité.
Le
gouvernement s’y opposait avec toute la vigueur que suscite la perspective de
perdre en année pleine 55 millions d’euros de recettes. Il y a pourtant bien d’autres
cas qui ne me viennent pas à l’esprit où le même gouvernement, grand seigneur,
laisse filer moult exonérations ciblées, mais bon.
Bien
que porté par une députée socialiste et adopté en commission, l’amendement
a été rejeté en séance plénière après débat
par 1 voix de majorité ! N’imaginez pas qu’il a été rejeté par 289 voix
contre 288 ; peut-être n’étaient-ils que cinq ou sept en séance…
Au
cours du débat, le Secrétaire d’Etat au budget a évoqué la mousse à raser taxée
au taux de 20% et l’auteure de l’amendement a fait référence au taux réduit pour les
préservatifs obtenu l’an dernier par Marisol Touraine…
C’est
donc rejeté mais ne pensez pas que c’est terminé. Le lobby à l’origine de l’amendement,
le "collectif" féministe Georgette Sand (tout un programme d’inculture incapable
de distinguer George de Georges…),
rejoint par Osez le féminisme, est
déjà décidé à agir pour faire changer par Bruxelles la directive européenne sur
le sujet…
Après
la fiscalité des Durex l’an dernier, nos législateurs ont tranché sur celle des
Tampax. Bon.
Mais,
heureusement, ils sont toujours incompétents pour avoir une opinion sur le
TAFTA…
On s'en tamponne
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