Comme chaque année revient le classique marronnier,
véritable pensum, consistant à élaborer une rétrospective
de ce qu’il faut retenir de l’année. C’est trop de boulot et, surtout, c’est
une facilité qui permet aux pisse-copies professionnels de noyer le poisson en multipliant
les arbres et décors en carton pour cacher la forêt-qui-fâche… Bien sûr, le cyborg-Macron
a tout mis cul par-dessus tête mais est-ce le plus important, regardé sur la
longue durée ? Bien d’autres évènements sont aussi venus nous mettre du
flou dans la vision…
J’ai donc préféré rechercher quelque
chose qui me semble couronner, concrétiser, symboliser tous les efforts déployés durant cette année par nos
con-citoyens en faveur du progrès de
l’avenir de l’espèce.
Konzentrationslager
für Frauen
Dans cet ordre d’idée, nos voisins
allemands feront très fort demain soir : à Cologne comme ailleurs, ils n’ont
pas formellement prévu de couvre-feu obligatoire
pour les femmes (pas
encore) mais leur ont vivement conseillé de ne pas sortir…
Mieux : Ils ont prévu pour elles des "espaces sécurisés" où nos
compagnes, bref la moitié de l’espèce, pourront si besoin se réfugier, parquées
derrière des grillages, sinon des barbelés… Mais à leur demande, hein…
Mais c’est chez les mangeurs de
choucroute et j’ai préféré illustrer cette année 2017 par quelque chose d’à la
fois plus franchouillard et plus universellement occidental :
Blackface, Whiteface…
Je reviens donc sur l’image choquante que, histoire de meubler, j’avais affiché céans le 22 décembre. Je ne veux bien sûr pas parler de la
réclame pour le savon qui, comme Persil, lave plus blanc un demi-siècle
plus tard. Celle-là, il lui sera beaucoup pardonné pour son parfum nostalgique
du temps-béni-des-colonies... Non, je reviens sur l’autoportrait d’un certain
Griezmann [dont
j’ignorais tout jusqu’alors]
qui a si bêtement cru rendre hommage aux Harlem Globetrotters en se passant
l’épiderme au cirage. Il mérite d’ailleurs d’être félicité pour la qualité de
son grimage parfaitement réussi. Mais bon.
Avant-hier, me trouvant dans le centre-ville
de Bruxelles, je me suis surpris à dire que c’était
noir de monde… Oups ! Heureusement, il n’y avait autour de moi que des
leucodermes et des Japonais…
J’ai évidemment repensé à ce pauvre
Griezmann et à tout ce qu’il a ramassé sur la gueule. Et je me suis souvenu d’un
mien billet de… 2010. Il était consacré à un
projet d’affiche réalisé par une classe de lycée technique pour un concours
organisé par l’Education Nationale.
Non seulement cette affiche avait obtenu le premier prix avec les félicitations
du jury, mais elle avait bénéficié de tirages en affiches quadrichromie payées
par le budget du Rectorat et diffusées dans tous les lycées de l’Académie…
Bien que vieille de bientôt huit ans, je
retiens cette affiche car elle me semble illustrer,
couronner, concrétiser, symboliser à la perfection tous les progrès réalisés par l’humanité notre
société au cours de cette année qui s’achève :
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