6 mai – 20 heures : Marine Le Pen 35,4 %. Nicolas Sarkozy réélu avec 64,6 %…
- Soulagement perceptible dans tout l’établissement (y compris au FN…) : Le système reste le système et l’histoire suit son cours…
- Soirée d’élection à la télé copiée-collée d’il y a 5 ans avec quelques nouvelles têtes (Ségolène et Villepin ont disparu dans le Triangle des Bermudes…)
- Soirée calme en ville : l’air de Paris est juste obscurci par des fumées de combustion de gazole, ferraille, plastique et pneumatiques sous un vent dominant de N/E. Même les anti-brouillards ne servaient à rien et les hôpitaux ont été débordés par les insuffisants respiratoire. 42 décès. On n’a pas donné d’explications…
7 mai : Jean-Louis Borloo est nommé Premier Ministre. Entretien de passation de pouvoir de 7 minutes 18 secondes avec François Fillon qui rentre immédiatement à Saumur au volant de sa Lamborghini pour se détendre les nerfs.
- Mis au frigo jusqu’à la fin des élections, Stéphane Hessel fait son entrée au Panthéon avec Guy Môquet pour faire bon poids. C’est Frédo qui tient la rose de tonton, Sarko voulant se différencier de l’homme de Jarnac. Thème du discours présidentiel : la résistance farouche du peuple uni contre la peste brune… et blonde.
- Il s’agit maintenant de préparer les élections législatives au mieux des intérêts de… euh… la majorité présidentielle. Borloo constitue un gouvernement resserré. Pour ne pas allonger, je ne vous donne pas la composition de ce staff intérimaire en CDD pour six semaines. Je signale quand même qu’au titre de la société civile (et pas d’Europe Ecologie) Philippe Meirieu y entre comme ministre de l’Education Nationale… Accessoirement, Jean-Luc Benhamias obtient un strapontin pour récompenser son ralliement…
- Dans son discours de politique générale, Borloo annonce sa volonté de convoquer un Grenelle du Métissage et de la Diversité, un Grenelle du Logement pour tous et un Grenelle de l’Identité Sexuelle et Familiale. La perspective d’un Droit opposable à l’Emploi est vaguement évoqué… En outre, la prochaine assemblée élue sera saisie d’un projet de loi instituant à l’avenir un quota de 50% de divers pour les candidatures…
- Evidemment, tout ça a du mal à passer chez la piétaille UMP contrainte d’applaudir le nouveau vizir du calife… Et la bronca se met à enfler avec la question des investitures. Comme à leur habitude, Sarkozy et Claude Guéant revoient toutes les copies à l’Elysée avec une nette propension à faire des fleurs à l’esprit d’ouverture et aux plus dociles. La coupe commence à déborder et c’est le clash : sans prévenir le patron, Jean-François Copé annonce que les investitures UMP ne seront pas attribuées à l’Elysée, mais au siège de l’UMP par ses instances ad hoc. La "droite populaire" jubile, les "pragmatiques" (pour ne pas dire les invertébrés) paniquent… Il s’ensuit un vrai sac de nœuds. Finissent par sortir du couffin des candidats estampillés "Majorité Présidentielle" (UMPré), d’autres griffés "Mouvement Populaire" (UMPop) ou les deux dans une petite majorité des cas… Donc avec concurrence au 1° tour dans une grosse minorité des cas… On voit d’ici les risques, vu la barre de 12,5 % des inscrits nécessaire pour, au mieux, se maintenir au second tour… dans des triangulaires. Rien n’y fait : le torchon brûle entre le troupeau trotte-menu de ceux qui plient le dos en portant (pas bien haut) le programme d’Alterprogrès Sociétal pour garder leur siège et ceux, moins nombreux il est vrai, pour qui ça suffit comme ça… Les premiers accusent les seconds de faire le jeu du FN en le banalisant et se font accuser par ceux-ci de faire le jeu du FN en lui donnant du grain à moudre. Les média s’en donnent à cœur joie…
- En face, après quelques jours de flottement, sonnée par ce nouveau "21 avril" pourtant annoncé, la gauche s’est ressaisie. Après quelques vigoureuses explications de gravure et épurée de la ségolène-attitude, elle a resserré les rangs et se présente quasiment unie devant les urnes…
- Pendant ce temps-là, les grèves n’en finissent pas de perturber la vie quotidienne. Des circuits parallèles se mettent en place. Non seulement les entreprises se sont organisées pour se passer de la Poste et de la SNCF, mais les particuliers développent toutes sortes d’astuces et de martingales pour se passer des transports urbains. Collèges et lycées fonctionnent à 10 %, nombre d’écoles primaires sont occupées par les parents qui assurent cahin-caha les enseignements de base. Le ministre a beau demander et les juges autoriser, les préfets refusent de faire évacuer les écoles depuis qu’à Evreux les CRS ont été reçus à coups de fusil par des papas de garde que les grèves rendaient disponibles…
Dans les quartiers, les fortifications sont bien avancées. Les autochtones ont sont partis et les indigènes respirent mieux… Là, au moins, les services publics fonctionnent, dans la scrupuleuse application des ordres de la wilaya et des fatwas des imams. C’est un moindre mal…
Loin de toutes ces basses contingences, les états-majors politiques continuent leurs petites querelles picrocholines.
10 juin – 20 heures : Bérézina pour l’UMPré et l’UMPop… Hormis dans quelques fiefs solides préservés, là où ils se concurrençaient les deux sont éliminés. Là où le même homme cumulait les deux étiquettes, il se trouve généralement réduit à jouer le 3° homme dans une triangulaire avec le PS et le FN…
Pour faire barrage au FN, les UMPré pur jus appellent illico à voter pour la gauche, chez les autres ça flotte. Quelques UMPop conscients appellent à voter FN pour éviter une Chambre soviétique… Ils sont évidemment solennellement condamnés par le Président de la République…
(à suivre…)
"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"
"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.
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dans le "grenelle des identités sexuelles" , on débat d'un droit opposable et remboursable au bonheur sexuel non mercenaire ( ben oui , l'argent corrompt tout , même l'épanouissement charnel )
RépondreSupprimerun retour aux prétresses d'isis , en somme
il faut faire un don , après
ou alors elles sont rétribuées par l'état , avec appels d'offres , contrôle qualité et -dans le meilleur des cas- titularisation après moultes passes ( ça connote moins que cdd , un cdd de 3mn , tu parles !)
c'est la mère alliot marie qu'on charge de la chose , elle remue ça dans sa pensarde sans pouvoir trancher si on s'est moqué d'elle ou si "c'est du sérieux"
pour ma part , j'en tient qu'on s'est moqué d'elle , mais ça n'engage que moi