"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 9 septembre 2012

La République Une et Indéfectible au pied de la Kaaba…



Il est une coutume désormais établie qui veut que les plus hautes autorités de l’Etat, ses représentants dans les provinces et les élus du peuple aillent présenter leurs hommages aux dignitaires mahométans à chaque fête carillonnée (muezzinée ?) Et qu’ils expriment à cet occasion les vœux de bonheur et de prospérité qu’à n’en pas douter la Fwance unanime forme à leur intention. Vous me direz que de tels assauts rituels, laïcs et républicains de civilités se font aussi devant la synagogue, mais seulement de façon ponctuelle pour présenter des condoléances et  avec de plus en plus de discrétion… Il n’y a pas un président ou un ministre  qui omettrait de marquer par sa présence ou un courrier joliment tourné, l’importance que revêt à ses yeux l’entrée en Ramadan. Ni un maire de grande ville qui oublierait d’exprimer son immense respect pour la bouffe rupture du jeûne… C’est quand même autre chose que le Carême…
Il y a longtemps que les corps constitués ne se rendent plus en cortège à Notre-Dame pour un Te Deum et cébien. Mais ne croyez pas que ces usages ont disparus. Que nenni ! Président, ministres, Présidents de Régions, de Départements et autres élus locaux vont présenter leur hommage à la Mosquée comme autrefois les Rois, Princes de sang, feudataires et baronnets allaient pareillement faire allégeance en pliant le genou devant la Sainte Eglise.

Pourquoi vous parler de ça aujourd’hui ?

Parce que je viens de lire dans la revue Le Spectacle du Monde de ce mois le billet "Le mot du mois" de Philippe Barthelet, ce chasseur implacable des mots abscons du sabir contemporain, du mauvais usage des mots du bon français, bref des maux de la langue...   C’est sans scrupule que je vous le livre in extenso :
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Indéfectible

C’est la première fois qu’un président de la République parle de l’Aïd el-Fitr et, grâce à lui, beaucoup de Français qui ne sont pas musulmans, en auront entendu parler pour la première fois. Il a souhaité que « cette fête du pardon, du partage et du souci de l’autre contribue à la concorde, dont notre nation a tant besoin », en expliquant que la laïcité « demeurera indéfectiblement la règle de notre République »
    Qu’on nous permette d’imaginer les mânes de Jules Ferry, convoqués le premier jour du quinquennat : cette laïcité « indéfectible » placée sous l’invocation de l’Islam, garant de la concorde républicaine, aurait de quoi l’interloquer. Et doublement, car Jules Ferry, qui connaissait sa langue ne se serait peut-être pas hasardé à employer un mot, indéfectible, dont l’origine est religieuse. Ce « qui ne peut défaillir, qui ne peut cesser d’être » selon Littré, se dit à l’origine de l’Eglise : « indéfectibilité de l’Eglise : prérogative assurée à l’Eglise par la promesse de Jésus-Christ », Littré, toujours, qui, pour n’être plus chrétien, connaissait le sens des mots.
    Attribuer à la laïcité, qui jusqu’à nouvel ordre n’est qu’un mot, cette « prérogative assurée à l’Eglise » est une figure de style pour le moins aventurée. Il est vrai que notre Président doit son élection à un accès de rhétorique, cette fameuse anaphore qui lui a fait sans doute croire que présider consiste à discourir. Peut-être, à condition que le discours ne soit pas le substitut de l’action, mais son annonce et comme son préambule : c’est toute la différence entre l’appel du 18 juin du général De Gaulle ("Nous avons perdu une bataille mais nous n’avons pas perdu la guerre…" et la déclaration de Paul Reynaud du 10 septembre 1939 : "Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts.  « La laïcité « demeurera indéfectiblement la règle de notre République » : bonne chance à ce futur d’affirmation.

Philippe Barthelet

1 commentaire:

  1. Ils feraient bien d'y retourner à Notre-Dame plutôt que de trahir le pays et les français en se livrant à ces singeries moyen-orientales ineptes qui relèvent purement et simplement de la trahison.

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