"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mercredi 31 octobre 2012

Allo ?



Comme Woland le faisait remarquer ce matin, Halloween n’a jamais vraiment pris en France.

Bien sûr, des esprits chagrins diront qu’on voit bien des mômes friands de la chose. Mais pourquoi résisteraient-ils à cette mascarade carnavalesque grotesque qui leur est survendue avec insistance par des parents déculturés et des institutrices qui n’ont pas besoin de les pousser dans cette activité d’éveil… Rien à voir, en effet avec le carnaval qui, lui, contribue à l’apprentissage de la transgression consciemment régulée en restant dans le réel. Là, il s’agit de croire apprendre à racketter les adultes en croyant leur faire peur…

Il y a à peine quinze ans que le truc a vraiment démarré. Pour accompagner le lancement d’un téléphone mobile orange baptisé Olaween, France-Télécom avait distribué gratos des milliers de citrouilles et Eurodisney avait suivi… Dès l’année suivante, tous les commerçants s’y étaient mis, heureux de cette aubaine en pleine période creuse entre la rentrée et les fêtes de Noël. Au point que c’était devenu la troisième fête commerciale derrière Noël et le Nouvel-An…
Ceci-dit, aux dires du CREDOC, le chiffre d’affaires d’Halloween n’a jamais dépassé chez nous celui des fleuristes pour la Toussaint. Et depuis déjà sept ou huit ans la baudruche a commencé à se dégonfler…
Bien sûr, les présentoirs et les bacs à gadgets sont bien garnis en tête de gondole de la grande distribution. C’est… qu’il faut bien finir de fourguer les invendus de l’an dernier…

Les mômes vont finir par s’en lasser plus vite que d’autres. Quels autres ?

Des adultes ; de présumées grandes personnes ; celles constituant le cœur de cible des prestataires qui proposent pour ce soir (en vrac) :

"- Une sélection de soirées effrayantes et festives conjuguant décor de cauchemar, déguisement, et monstres à gogo ! - Une nuit de frayeur et de sensations. Au menu des créatures aux mille facettes, party-monsters, gothic-urbain, fashion-addicts, fetish-queens et autres devilish-lolitas... - Une soirée effrayante et caliente où danser au rythme des zombies - Une fête nommé Sexy Trouille. – Une soirée Horror. – Une soirée d'angoisse. - Une nuit d'horreur où frayeur et glamour seront au rendez-vous. Âme sensibles, s'abstenir ! – Une soirée d'allumés avec de la vrai peur dedans…"

Voilà. Au pays des ventres pleins, tout le monde n’a pas les moyens de sauter en élastique et il faut bien meubler le vide et le désœuvrement cérébral et sexuel des acurabas formatés par le rêve métissé d’un éternel futur. Offrir, parce qu’ils le valent bien,  des divertissements à leur niveau à tous les zombies de fait qui nous entourent ; les morts-vivants de la lumpenjet-set, bobos et prolos, les TINKs (Two Incomes No Kids) citadins et toutes les névrosées célibs’ rêvant de se faire mettre le samedi soir sous les ponts par tous les vérolés du Congo... C’est cette clientèle qui sauvera Halloween du naufrage de la Méduse.
C’est peut-être aussi cette clientèle qui assurera l’avenir du consortium PS-Vert-LGBT-etc. Faudra penser à la soigner…   

6 commentaires:

  1. Bravo ! J'ai toujours refusé la Sain-Racket. Au prix de me faire mal voir par certains dans mon ex-village.

    RépondreSupprimer
  2. Pareil! Dieu que cette connerie m'énerve!

    RépondreSupprimer
  3. Ben évidemment, on a tous le même point de vue sur cette anglosaxonnerie.
    Toutefois, vous voyez juste, les gogo-crétins qui
    foncent dans la combine sont les mêmes que ceux qui
    soutiennent le consortium en cause. On en crèvera de ceux-là.
    Amitiés.

    RépondreSupprimer
  4. kobus van cleef01/11/2012 19:21

    bien au contraire!
    vous n'y connaissez rien , les garçûs !
    voir ces futures putasses et ces futurs diplômés en socio/psycho/lettres modernes s'enfoncer dans les ruelles sombres des lotissements des villes modernes pour exiger, tendre la main et , en un mot se prostiputer pour des bonbiques qu'on leur donnera puisque c'est la future tradition....

    c'est en gros une répétition de leur vie sociale à venir:
    suivez le raisonnement

    ils se damnent pour des trucs fallacieux , genre bonbons, de la crotte , en terme de possessions matérielles
    ils le font suivant le protocole qu'on attend d'eux et que d'ailleurs on leur a imposé ; en vêtements totalement loufoque, en mauvais angliche , genre "fric or tricks" ou "trique or brique" un peu comme un candidat à science pipeau qui va "exposer son projet " ou "démontrer sa trajectoire" devant le jury d'admission ou un aspirant avocat qui va faire son concours d'éloquence ou un candidat politique ( là , ma métaphore de putasse prend toute sa saveur) qui rédige sa profession de foi ( du temps lointain où je bossais l'internat , on insistait sur les "mots clés" dans la "grille de correction" , gaffe si t'avais pas parlé du "coup de tonnerre dans un ciel serein" lorsqu'on te posait la question "hémorrhagie méningée")
    et surtout , surtout , ils tiennent pour acquis qu'on leur donnera quelque chose , ce qu'ils demandent avec hauteur (genre les augmentations automatiques dans la fonction publique )

    tout est résume ;
    la culture étrangère
    la prostitution
    la rétribution obligatoire en monnaie de singe

    la citoyenneté , je vous dit !

    RépondreSupprimer
  5. Ah, le "coup de tonnerre dans un ciel serein" c'est plutôt la caractéristique du début brutal de la pneumonie franche lobaire aïgue.
    Sinon, moi aussi ras-le-bol de cette piteuse pitrerie de la fête d'halloween ! Deux donzelles déguisées en fillettes très maquillées sont venues sonner à ma porte, je leur ai dit : « Merci, ça ne m'intéresse pas. » Par hasard en plus, je venais de lire un texte de Philippe Muray qui m'avait déjà donné la bave aux lèvres…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. kobus van cleef04/11/2012 15:00

      non non, je confirme, de mon temps, l'hémorragie méningée c'était le coup de tonnerre ....mais bon, chacun manie la métaphore qui lui convient, hein
      à lyon , par exemple, c'était "radiocinéma" "transit gastrique en couche mince" et "lavement baryté double contraste"....rien que des trucs qui n'ont plus cours aujourd'hui ( heureusement , d'ailleurs, et c'est un radiologue - demi centenaire- qui vous le dit )


      pour les futures morues qui viennent quémander aux portes des maisons , ça se calme un peu ....
      dommage.....
      un holocauste de petites poufiasses à peine nubiles, accrochées dans les branches d'un arbre , le balais dans le fion et la tête dans la citrouille , avec un écriteau ( qui a dit "je suis un lâche et un cochon, j'ai trahi mes camarades" ? pas de ça ici ! on est sérieux !) proclamant "tuons la citrouille magique après le père noël" serait bienvenu...
      genre reconquète du territoire des traditions...

      Supprimer