Connaissez-vous Sergio Coronado ? Je vous le
recommande…
Chilien de 42 ans, il
quitte le pays à l’âge de 3 ans, ses parents fuyant le coup d’état de l’horrible
Pinochet. Ayant grandi en Argentine, il arrive en France à l’âge de 12 ans.
Responsable lycéen,
cofondateur de la FIDL grévicole puis responsable à l’UNEF-ID, il adhère au
mouvement écologiste à 22 ans et devient
Français à 24 ans (sic). A 38 ans (resic) il décroche une
bourse de recherche en sciences politiques et va s’installer… en Colombie…
Apparatchik de l’exécutif
de EELV, il est dir-com de la campagne présidentielle de Noël Mamère en 2002,
il est cet année-là élu aux municipales à Paris pour un seul mandat et adjoint
au maire du 14° arrdt en charge de la
démocratie locale, de la vie associative et des conseils de quartier…
Directeur de
campagne d’Eva Joly à la présidentielle de l’an dernier, il profite de la Gay
Pride pour faire son coming out
homosexuel et profite de l’accord PS-EELV pour se faire élire en juin député
des Français de l’étranger pour l’Amérique latine et les Caraïbes…
Reconnaissez
que nous avons là "LE" CV par
excellence, le parcours républicain absolument
exemplaire, le cheminement personnel le plus représentatif, la voie du mérite
la plus incontestable qui conduit légitimement et indiscutablement un homme à revêtir
l’écharpe de représentant du peuple
et à définir la Loi au nom du peuple
Français…
Mais
pourquoi vous causer de ce type ?
Tout
simplement, tout bestialement, parce qu’il a pris la parole ce matin à l’Assemblée
Nationale.
Pas parce qu’il
a dit au nom de son groupe : "- C'est
avec beaucoup de fierté que nous votons cet article." Phrase convenue
en contreplaqué massif du mec qui enfile des mots pour bruiter une apparence de
parole. Non.
Parce
qu’il a pris sur lui d’ajouter, lui l’élu écologiste :
"-
Nous
préférons l'Etat de droit à la loi naturelle ! "
Bon,
je me doute bien que, pour Sergio (et d’autres sûrement), le choix de l’écologie
n’est qu’une question de marché, de
benchmarking produit et de segmentation de clientèle. Il pourrait quand même
faire un petit effort dans le discours,
ne serait-ce que pour masquer un chouïa son mépris pour les couillons d’expat’
qui l’ont élu.
Reste à savoir ce qu’est un "Etat de droit", expression
fourre-tout comme droidlhom et autre contrat républicain. Un Etat qui a des
règles juridiques et les applique ? L’URSS était à sa manière un Etat de
droit. Elle avait son droit ; et
la Mer d’Aral aussi…
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