"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

jeudi 14 février 2013

Du droit opposable à l’égalité des situations…



… et de ses conséquence logiques.

"Les détenus se trouvent dans une situation d’insécurité."

Ça, mon con, figures-toi qu’on s’en doutait… Le chef-comptable maigrichon qui a fauché dans la caisse risque fort de se faire racketter par le premier dealer de shit venu, vif et expert du coup vicieux dans les côtes ; le leucoderme transi de se faire suriner par le larbin de l’imam pour n’avoir pas respecté le Ramadan ; le jeunot appétissant de se faire sodomiser tous les soirs par le caïd mélaniné de la cellule surpeuplée… Etc.
Je n’avais pas songé aux points retraite, aux congés payés, à la prime de vacances, à la mutuelle d’entreprise, aux tickets-restaurants, aux voyages du comité d’entreprise, à l’éligibilité comme délégué du personnel et aux crédits d’heure qui vont avec… Etc.

Vendredi dernier, le Conseil des prud’hommes de Paris a donné gain de cause à une détenue réclamant pour elle l’application du droit du travail en prison. Bon. Dès lors que le confusionnisme décérébré a remplacé le droit de par le droit à et l’égalité des droits à chacun selon sa capacité par l’indispensable égalité des situations dans lesquels je me suis mis parce que c’est mon droit, c’est mon choix et que je le vaux bien ; dès lors que l’égalité™ exige que je puisse avoir un môme si je veux, même si je ne peux pas (ou ne veut pas) le faire, jvoipapourkoi une dame qui bosse en taule n’aurait pas droit de faire raquer l’employeur en cas de licenciement…

Donc, une certaine Marilyn au patronyme bien-de-chez-nous (ça nous change) qui a morflé huit ans de tôle pour avoir dessoudé son mari a bossé huit mois dans le cadre carcéral comme téléopératrice pour un call-center avant d’être privée du dit boulot pour avoir trop passé de coups de fil personnels sur son temps de travail (et sur le compteur du job) Du coup, elle actionne les prud’hommes…

Accessoirement, j’apprends à cette occasion que les gonzesses qui cherchent à nous vendre quelque chose ne sont pas forcément au Maroc ou au Sri Lanka… Mais ce n’est pas là l’essentiel.

Nous avons là une décision de justice qui est fondamentalement "socialiste à la Hollande" :

- Tout d’abord, parce que les prud’hommes se sont tout simplement assis sur le droit en inventant de toute pièce un lien juridique entre la dame et l’entreprise bénéficiaire de ses prestations.
Résumons : Les juges ont considéré que la relation unissant la détenue et la société était celle d'une relation d'employeur-employé, et ils ont appliqué totalement le droit du travail, avec tous les droits afférents : congés payés, procédure de licenciement en bonne et due forme, rappel de salaire...
Or il n'y avait aucun lien juridique entre l'entreprise et les détenus travaillant pour elle. Conformément à ce qui est prévu par le Code de procédure pénale, on est là dans le cadre d'une mise à la disposition de l’entreprise par l'administration pénitentiaire, un peu comme si celle-ci était une agence d'intérim. Jusqu’alors, les prud’hommes s’étaient toujours déclarés incompétents dans ce genre de cas.
Mais le changement c’est maintenant* ! Fallait bien puisque : 1°- On n’allait pas débouter une malheureuse en situation précaire. 2° - L’entreprise privée est par nature coupable, forcément coupable. 3°- L’administration est comme la reine, elle ne saurait être soupçonnée. Certes, les commentateurs compétents évoquent timidement qu’il y a là "une difficulté juridique". Mais puisque les ministres, sous-ministres et autres nains de jardin de la Hollandie pédalopède nous refilent à tout va des décisions retoquées par le Conseil d’Etat et qu’on trouve ça normal, pourquoi s’en priver ?

- Ensuite, parce que nous avons là un de ces exemples désormais quasi quotidien des pavés de l’ours qui tuent à petit feu la productivité, l’emploi et toutes ces sortes de choses sans oublier le vivrensemble™ :
Pour la réinsertion comme pour la santé mentale, il est indispensable que l’on puisse trouver du travail en prison. Or, toutes les entreprises donnant du travail en prison vont commencer à s'inquiéter, ne serait-ce que parce que la généralisation de la chose pourrait entraîner une foultitude de rappels de salaires. Ce sont les entreprises qui se trouvent dorénavant "dans une situation d’insécurité". Bien sûr, c’est moins grave que pour les criminels et délinquants ; et puis, elles, elles ont l’habitude… Mais voilà : on craint déjà que les entreprises ce retirent de ce marché particulier de l’emploi…
Et vous savez quoi ? Je cite je ne sais plus quel spécialiste : "- Des solutions peuvent être trouvées pour maintenir un niveau de travail en prison. La venue d’entreprises d'insertion qui feraient travailler des détenus via des contrats aidés. Cette décision sonne en tout cas comme un signe d'espoir pour les détenus..."

Nous sommes bien en Hollandie…

* Quand vous dites "le changement c’est maintenant", n’oubliez surtout pas d’accompagner ça du geste du ciseau avec les bras. On l’oublie trop et c’est important… C’est exactement le geste que fait le môme encore très très impubère et pas très dégourdi, le ventre sur le tabouret, quand il cherche à coordonner ses premiers mouvements de brasse avant d’aller dans le bassin. C’est parfait pour faire du sur-place… Et pour se noyer…

1 commentaire:

  1. Si en prison, les violeurs continuent à violer, les trafiquants à trafiquer, les drogués à se piquer, les voleurs à voler etc, ne peut-on dire que la prison n'est pas dissuasive et la réinsertion une fiction?
    Plus simplement, que l'administration pénitentiaire ne fait pas son boulot et que le régime des prisonniers n'est pas assez dissuasif pour qu'en prison ils continuent de commettre les délits qui les y ont amenés?
    Quant aux prud'hommes, ils vont avoir du boulot avec les ex-condamnés aux travaux forcés encore vivants (ça ne fait pas si longtemps que cette peine a été supprimée) ou avec leurs héritiers (y a pas de raison).

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