Dans
la série Art comptant-pour-rien mais coûtant un peu quand-même, vous savez que
je m’efforce de me cul-tiver et de vous faire part de mes observations, certes très
occasionnellement mais quand même un peu plus souvent qu’à chaque mort d’évêque.
Or donc, je lis sur Libération.fr
un article sur une dénommée Camille
Henrot. Agrémenté d’une photo de la dame (mais
pas de ses œuvres), dupliqué par Elle et repris par Yahoo.fr
afin que nul n’en ignore, l’article donne envie (enfin…) car, comme nous l’assure un "galeriste" (*) prénommé Kamel : "C’est
une fille à suivre…"
[(*) : En fait c’est le marchand qui la "commercialise"…]
Camille est une vidéaste
plasticienne. Rien que ça m’attire ; pas vous ?
Âgée de 34 ans, elle "rejoint la cour des grands". En effet, "elle se voit confier
la partie française du pavillon international de la Biennale d’Art contemporain
de Venise." Là, "les plus grands artistes seront réunis lors d’une des plus prestigieuses
manifestations d’art en Europe." Mazette !
Certes, "Si elle n’aura pas cette année la chance de représenter la France –
honneur réservé à l’artiste libanais Anri Sala – elle exposera son
travail dans la partie française du pavillon international."…
Libération nous la présente comme "une
artiste touche-à-tout" et
"une jeune femme qui présentera à cette occasion un film, œuvre complètement
inédite."
Libération nous précise encore que "Sur son CV, Camille Henrot aligne les bons
points. En France, elle a exposé au centre Pompidou, au Musée d’art moderne de
la ville de Paris, au Palais de Tokyo… Ses
œuvres ont aussi fait le tour du globe, pour être présentées à Genève, Tokyo ou
Rio"… "Une des artistes les
plus brillantes de sa génération"… "C’est une artiste protéiforme qui est très en phase avec notre époque,
faite de fracture et de questionnements"… Je m’arrête.
Ah oui ! J’oubliais. L’œuvre qui
sera exposée sera coproduite par le galeriste
sus-évoqué et la famille propriétaire des Galeries Lafayette. D’autre part, Camille Henrot bénéficie
en ce moment d'une bourse d'études au Smithsonian Institut, à Washington. Je ne
sais pas qui paie la bourse et je m’en excuse…
Voici deux œuvres de
cette chère Camille :
Mais je
voudrais revenir sur le Libanais
représentant officiellement la Fwance à Venise. Et par la même occasion sur l’époustouflant
professionnalisme des pisse-copies de
Libération.fr.
Sur Anri
Sala
donc. Âgé, lui, de 38 ans, aussi Libanais que je suis Père-abbé chez
les Carmélites, d’origine sinon encore de nationalité Albanaise, il est né à Tirana. Et… il vit à… Berlin.
Et est surtout connu pour ses vidéos.
L’art
comptant-pour-rien fwançais est bien gardé…
Bon,
faudrait que je vous montre. Euh, pour illustrer l’œuvre de notre représentant
officiel à la Biennale de Venise, je n’ai rien trouvé de très parlant. Faute de
mieux, une présentation lors d’une expo à Beaubourg : C’est là…
Vous devriez aller faire un tour au Collège des Bernardins. Une sculpture (????) intitulée "L'arbre de vie" vaut le détour : des balais de paille de riz plantés dans des pots.
RépondreSupprimerJe cherche encore l'explication.
"C’est une artiste protéiforme qui est très en phase avec notre époque, faite de fracture et de questionnements"
RépondreSupprimerC'est une extra-terrestre ?
Je ne connais qu'eux de protéiformes.
Sinon, c'est sûr que d'après ses "oeuvres", elle est bien en phase avec son époque. Laquelle ne peut être la nôtre.
Un gros paquet de spagettis cuits et un tuyau d'aspirateur ligotté et arrosé de confettis, ça se paie cher, ça, coco !
N'oubliez pas que c'est Libération qui ne fait que répéter dévotement ce qu'a dit le "commercial" de la dame, lequel se prénomme Kamel.
SupprimerMISE AU POINT 4h30 après publication. Je viens de corriger la coquille qui dézingue l'intérêt du billet. Je viens de corriger et confirme : Anri Sala, présenté comme Libanais par Libé, pieusement recopié par Elle, etc. est bien Albanais.
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