"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 11 février 2013

"Il est Benoît…"



Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire […] pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise.  Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié.
C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié […], de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Sa Sainteté Benoît XVI

Voilà. L’humble serviteur appelé au travail à la vigne du Seigneur, au soin de ses brebis, remet le bâton du pasteur entre les mains de la Providence, - c’est-à-dire à notre Espérance dans l’action de l’Esprit-Saint…

Prions pour que perdure en l’Eglise, tout à la fois, son extraordinaire capacité intellectuelle et son niveau d’exigence comme l’infinie douceur qui caractérisent cet homme né d’un homme et d’une femme, fruit d’une famille qui savait - humblement – ne rien céder, ni dans les facilités du quotidien ni dans les heures sombres.
Je repense aux propos déçus, voire hargneux, entendus lors de son élection dans des cercles de braves cathos bisounours répétant le mainstream de l’époque : Un panzerkardinal ! J’ai dit ça, j’ai rien dit mais vous m’avez compris…    

Je me vois encore en 2005. Coup de fil d’un de mes fils : Vite ! Allume la télé ! Fumata bianca ! Quand j’ai entendu prononcer "Benedictus", j’ai tout de suite pensé à lui et, aussitôt après, allez savoir pourquoi, au "Benoît" de l’Anneau du pêcheur de Raspail…
Et aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de penser au dernier Pape ayant démissionné. C’était Grégoire XII, en… 1425. , Il démissionnait alors car c’était le seul moyen pour mettre fin au Grand Schisme d'Occident... Ce qui me ramène au Benoît fictif de Raspail… Est-ce un signe ?

Bon. La vie continue… Et les bavasseurs ont illico embrayé. Les communiqués officiels, d’abord :

L’Elysée : Le président français a jugé "cette décision éminemment respectable […] une décision humaine et une décision liée à une volonté qui doit être respectée" [comment faire diplomatiquement plus de trois lignes sans enfiler les redites et les pléonasmes ? Ah ! Insister sur la dimension humaine, restons laïcs…] en précisant bien "la République salue le pape qui prend cette décision, mais elle n'a pas à faire davantage de commentaires sur ce qui appartient d'abord à l'Eglise".

La chancellerie à Berlin : "Le gouvernement allemand a le plus grand respect pour le Saint-Père (...) et il mérite notre gratitude pour avoir mené l'Eglise comme il l'a fait pendant huit ans".

Comme on dit sur la Radio de Sévice Public : "Ecoutez la différence !"…

Et les pisse-copies ont de quoi tirer à la ligne :

Le Monde, évidemment :
"Selon [notre] spécialiste des religions, il est très difficile de dire qui serait favori pour la succession de Benoît XVI, faute de personnalité qui se serait imposée de manière claire."  
Et "Toujours selon notre spécialiste, l'affaire Vatileaks n'est probablement pas liée directement à la décision du pape de quitter ses fonctions."…


Libération, évidemment, s’en donne déjà à cœur joie :

En vrac : "Profonde timidité… Inaptitude à la communication… Intransigeance théologique… A vécu, d’une certaine manière hors du monde... Pédophilie des prêtres… réintégration des intégristes… Affaire du préservatif…
Mal aimé en dehors des cercles conservateurs catholiques, Benoît XVI était-il vraiment fait pour exercer la fonction ?"

Libération va nous expliquer**…

En attendant, prions…

** Oui, parce que même s'ils lisent l'avis que leur adresse aimablement Fromage+ par bonté d'âme, rassurez-vous : Ils vont tout nous expliquer...

7 commentaires:

  1. Libération ne peut être que dans le cliché, sur ce coup la ! Quels a******, quand même ...

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  2. Mécréant je suis, mécréant je reste. Ce qui ne m'empêche pas de respecter qui le mérite. L'Eglise catholique est ce qu'elle est: une organisation humaine avec ses défauts mais qui -elle au moins- a un idéal qu'on ne peut qu'approuver même si elle a et a eu du mal à le mettre en pratique. Mais que Libé ne trouve rien d'autre à dire que ces mesquineries ne m'étonne pas venant de ce canard.

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  3. En micro trottoir sur les infos de 20 heures, un brave monsieur qui dit "je voudrais que ce soit quelqu'un qui ait l'esprit ouvert, un peu plus moderne quoi…". Bin oui quoi ! Il nous faut un pape rappeur !
    Ite missa est.

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    1. Un Pape rappeur, certes non.
      Mais un Pape qui ne tende pas l'autre joue lorsque..., oui, certainement.
      Un pape qui s'insurge lorsqu'on injurie l’Église catholique, lorsqu'on met un crucifix dans un flacon d'urine ; un Pape qui oserait demander, à une telle occasion, aux sommités musulmanes, juives et autres si, elles aussi, elles appellent ça de l'art.
      On a bien entendu gueuler pour une caricature de prophète, mais il y a eu bien peu de bruit de la part de ces mêmes gueulards et de leurs thuriféraires gauchiards bien-pensants lorsqu'on a assisté à des insultes à l'encontre de l’Église catholique, et à des profanations de cimetières. Alors qu'un simple tag sur une mosquée (tout aussi inacceptable) provoque des réactions à l'échelle nationale.

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    2. "Mais un Pape qui ne tende pas l'autre joue lorsque..., oui, certainement."
      D'accord ! Je suis entièrement d'accord.
      Et les Chrétiens assassinés partout en Afrique !
      Mais ce n'est pas ce que le brave monsieur semblait appeler de ses voeux.

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  4. Oui, Carine mais le qualificatif de "brave monsieur " me hérisse : "brave" signifie "courageux"... Carine, c'est du 2°degré ?

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  5. Vous avez raison : prions. Enfin au moins ceux qui savent faire. Prions pour que le futur Pape soit
    un costaud, genre Jean-Paul II, parceque maintenant il faut vraiment un sérieux réveil de l'Eglise sans quoi les catholiques souffriront beaucoup, c'est pas le but, que je sache.
    La Providence y pourvoira...surtout si Benoît à organisé le truc comme il convient. On peut lui faire confiance, je crois.
    Amitiés.

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