Quand il vieillit (sans
forcément grandir), notamment
à "l’âge bête", un enfant se sent parfois affreusement gêné que l’on
puisse voir encore traîner dans un coin de sa chambre un jouet qu’il préfère
oublier. C’est généralement un hochet puéril qui non seulement n’est "plus
de son âge" mais ne l’a jamais été. Et, surtout, un truc en toc, aussi décevant
qu’inutile et coûteux, qui contribue à le rendre ridicule tant il avait naguère
fait de caprices en se roulant par terre pour qu’on le lui offre…
Un de ces hochets qui faisait bien sur l’étagère à côté des petites
voitures et de la poupée marocaine. Il était made
in de là-bas et il lui avant donné un nom : Ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée
des Français de l'étranger et de la francophonie.
Madame Yamina Benguigui donc. Pourquoi
vouloir faire sa nécro ? Parce
qu’elle incarne sans doute encore mieux que bien d’autres devantures d’estrade
la puérilité, les caprices, la vanité, l’incompétence et le ridicule de ceux
qui prétendent nous gouverner depuis deux ans. Et que ce serait trop facile d’oublier
leurs conneries initiales.
Que dire de Yamina, sinon résumer ce que j’écrivais le 23 mai 2012 :
« …Née Yamina Zora Belaïdi et ayant la double nationalité française et
algérienne, c’est une réalisatrice du monde du cinéma et de l’audio-visuel. Associée
en société de production avec Rachid Bouchareb, elle produit ou réalise
elle-même pour France 3, France 2 ou Canal+ des documentaires, émissions ou
séries sur des sujets liés aux communautés immigrées en France, "femmes
de l’Islam", les effets du racisme, etc. Elle a créé une
société de production spécialement dédiée à "favoriser la représentation
des minorités à la télévision et au cinéma" et proclame : "à
qualité égale, priorité au beur qui a plus d'obstacles à franchir qu'un blanc
de souche". En 2008, son documentaire "9/3. Mémoire d'un
territoire" est fortement critiqué par les historiens comme œuvre
militante virant au montage les faits historiques avérés contrariants pour sa
thèse. Il n’en est pas moins encensé par les médias et élu documentaire de l’année…
« Elle est évidemment Chevalier de la Légion d’honneur, officier des
Arts et Lettres et de l’Ordre national du Mérite, membre du Siècle, du Haut
Conseil de l’Intégration. Adjointe de Delanoë en charge des Droits de
l’Homme et de la Lutte contre les Discriminations…
« …Nous avons là la preuve indiscutable de l’ouverture du changement maintenant à la société
civile, à la kultur, au respect, au surpassement des obsolètes
discriminations, à l’absolue supériorité des richesses d’une diversité
culturelle trop longtemps brimée….
« Vu la leucodermie souchienne de la plupart d’entre eux, les Français
de l’étranger seront cocus mais contents : elle ne s’intéressera pas à
eux. En revanche, voyons voir ce qu’elle va faire de la francophonie…»
Le 23 juin, à peine un mois après, jour pour jour, j’écrivais :
« Ils se mordent déjà les doigts d’avoir embauché Yamina Benguigui. Nombre
de ses collègues du gouvernement ne la supportent déjà plus. Une de la société civile totalement
ignorante des rouages des administrations et n’ayant ouvertement rien à foutre
des domaines qui lui sont confiés. Voilà l’exemple type de l’erreur de
casting qui aurait été refusée comme non crédible pour un scénario de film
de série B. Elle n’est là que parce que femme, algérienne, producteur engagé de l’audiovisuel et militante des
droits des sans-papiers… On ne peut plus la virer comme les jupettes de Juppé.
On se contente donc de lui retirer les Français
de l’étranger dont je disais le 23 mai qu’elle ne s’occuperait pas. Il lui
reste la francophonie. Nous avons
donc une ministre de la francophonie avec traitement, chauffeur, etc.
Jusqu’ici, on n’avait pour ça qu’un Haut-commissaire, un délégué ministériel ou
quelque chose de ce genre. C’est donc un progrès de la République sobre… »
Aujourd’hui, grâce à une opportune "enquête préliminaire" sur son
manque de transparence, on peut enfin
la sortir du jeu sans devoir reconnaître s’être trompé en l’embauchant sur sa seule
compétence apparence médiatique et cutanée. Et après, on n’en parle plus, hein ?
Mais la garce et teigneuse. Et elle vient d’être réélue au Conseil de Paris.
En bonne apparatchik post-stalinienne s’appuyant sur la présomption d’innocence
de culpabilité, Anne Idalgo voudrait
tant qu’elle démissionne pour pouvoir meubler
ce siège que Yamina laisse vide. Car, à chaque séance, les médias ne verront
que ça dans l’hémicycle…
Que cette Yamina Benchose (dont, soi-dit en passant, je n’ai rien à foutre
et qui m’insupporte) s’accroche ! Qu’elle ne leur lâche pas le mollet !
Qu’elle soit le sparadrap aux basques du capitaine Haddock de pédalo !
Qu’elle soit un symbole rappelant à chaque occasion l’invraisemblable
enfantillage qu’a été l’inauguration politicienne de la présidence Hollande et de
la gouvernance PS !
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