Vous allez me dire
que je fais une fixation sur Libé et
que ce n’est pas chrétien de tirer sur les ambulances… Mais c’est comme ça. Ce
n’est pas à mon âge que je vais me priver des petits plaisirs out-of-libido qui
me restent dans ce monde de dingues où on veut nous forcer à mourir en bonne
santé.
Libération donc. C’est un journal quotidien national généraliste de la presse écrite française.
Donc, comme tous ses confrères, c’est un subventionnaire prébendier passant
chaque année à la caisse au titre de "l’aide à la diffusion, à la
modernisation et au maintien du pluralisme." Une aide si indispensable à
la préservation du Pacte républicain
qu’elle a justifié en 2012 de lui verser la modique somme de deux millions
huit-cent soixante-dix mille euros prélevés dans nos poches…
Toussa pour nous donner chaque matin une lecture des infos qui nous rend chaque
jour plus citoyen, plus conscientisé, plus… Enfin bref. La Une
de ce lundi n’a pas dérogé à la règle :
- Le sujet de tête, celui qui efface par son
importance tout le reste, eh bien c’est que Libé soi-même soit associé à une
étude internationale sur la consommation raisonnée du shit, de l’héroïne et de
tous ces trucs divers et variés avec lesquels tout le monde se shoote. Tout le monde, c’est-à-dire avant tout LE
monde qui est celui de Libé, celui
dans lequel baignent ses rédacteurs et ses lecteurs ; un monde mondain
dont ils ne voient pas de raison de sortir et dont ils ne sortent pas, même
quand ils prennent l’avion pour Phuket. C’est pour ça, et pour eux seulement
pour ça, que ce sujet est le plus
important du jour. Important comme le serait une avancée de la recherche sur le
sarcome pour le bulletin de liaison d’une association des familles de
cancéreux…
- Le sujet subsidiaire, c’est bien évidemment
la manif contre l’austérité, vu qu’il ne faut quand-même pas oublier qu’on est né
bolchos mine de rien. "La gauche radicale retrouve la rue"
C’est magnifique. Dans chaque mot, il y a un non-dit qui en dit long. D’abord,
il s’agit bien de la gauche radicale,
car il n’y a d’extrême qu’à droite. Et puis "La gauche [tout court]
retrouve la rue", ça le fait plus… Ensuite, pourquoi retrouver la rue ? Ils avaient perdu
leur chemin ? Ce n’est pas parce que la gauche-de-gouvernement n’a pas de boussole que même un Besancenot
ne peut pas se payer un GPS (49,90€ en
promo chez Carrefour) Mais
voilà, descendre dans la rue, ça le
fait plus, c’est trop brutal quand la
gauche est aux manettes… Et puis retrouver,
c’est moins cruel que trouver. Rappel
subliminal qu’il y a eu un avant
nostalgique : Les retraites, La loi Devaquet… sans remonter au métro
Charonne et au Front Popu. Espérance que ça puisse revenir. Ça reviendra. Bien
sûr, maintenant que le prolo n’est plus à l’usine, bien encadré par le Parti et
le syndicat, qu’il est seul dans son camion de chauffeur routier ou qu’elle est
seule vendeuse salariée dans une boutique franchisée de fringues made in Sri Lanka,
pour aller les retrouver, c’est pas gagné… Mais à Libé, on en rêve avec un petit frisson au creux des reins. Ça
reviendra. Quand les étudiants aux ventres pleins se battront pour garder leur
APL. Quand les gars de Florange et autres lieux en auront marre de brûler des
pneus. Quand les ex-futurs-emplois d’avenir descendront des banlieues. Quand
les poules auront des dents…
Mais tout ça est sans
importance et ces sujets retenus par Libé
pour sa une de lundi ne sont qu’un prétexte. Je n’éprouve aucune compassion
pour ce torchon et les petits marquis surfaits qui le remplissent de signes et
espaces (surtout
d’espaces)
Mais je frise la sidération de voir comment ils se comportent. Au point d’avoir
une pensée pour Jean-Paul Sartre, c’est dire… Heureusement pour lui, il est
trop bouffé par les vers pour se retourner dans sa tombe ; même son
strabisme n’a pas dû s’aggraver…
Imaginez donc un
journal doté d’un nouveau Directeur qui, lors de sa première réunion avec le
personnel est hué par tous, journalistes en tête. Un journal dont les
journalistes étalent leurs états d’âmes internes en prenant les lecteurs à
témoin. Comment ? En rédigeant un article descendant leur patron en
flamme, article qu’ils font imprimer et publier dans le journal sans
l’autorisation ni même le soumettre à la relecture du directeur de la
rédaction ! Lequel a démissionné aussi sec…
Des trépignements de
gamins capricieux enflés de suffisance qui se prennent pour le nombril du monde
microcosme de la rive gauche. Des hystéro-vaniteux bac+quelque chose aussi peu soucieux
de préserver l’outil de travail qu’un
OS illettré cornaqué par la CGT au temps de la sidérurgie moribonde. Mais
celui-là, au moins, avait des circonstances atténuantes et des gosses à
nourrir…
Et en plus, entre
deux prises de joints, dressés sur leurs barricades de claviers et de papier
dans leur open-space climatisé, cette bande de prétentieux vides et creux
s’imaginent être les nouveaux résistant, enfants de Jean Moulin, dernier
rempart citoyen défendant les armes à la main la… liberté d’expression. LOL…
Et ils trouvent
encore des lecteurs ?
Magnifique ! Puissent-ils vous lire, se reconnaître, et... émerger de leurs vapes ?...
RépondreSupprimerIls ont quand même laissé passer çà:http://www.liberation.fr/culture/2014/04/11/presse-de-gauche-la-debandade_995592
RépondreSupprimerFéministe hors système, intello aussi vive que déjantée, poule noire atypique du poulailler de gauche où les coqs craignent ses coups de bec, appelant à un "service public du sexe", ne ratant pas l’occase de DSK au Sofitel pour tenter le jackpot avec une tentative de best-seller racontant en détail sa liaison avec lui, Marcela Iacub est le genre de veuve noire à qui tous les bobos-gauchos-gogos du sérail pensent devoir passer ses caprices pour pouvoir survivre… Contributrice régulière en tribunes libres à Libé, elle peut se permettre de leur vendre ce qu’elle veut.
SupprimerFinalement, son papier ne fait que confirmer que Libé part en couilles…
J'attends pour ma part, avec impatience le jour où on apprendra que ces "petits marquis surfaits" seront définitivement "libérés" de leur boulot, ce torchon "libéré" de ses lecteurs...
RépondreSupprimerComme dit Soral " pute et chomiste "
SupprimerAh cette presse, merci pour l'analyse. Dommage qu'il s'appelle libération au final.
RépondreSupprimer"la manif contre l’austérité..."
RépondreSupprimerEntendu chez Canteloup ce soir. L'invité était Pierre Perret.
Canteloup (à peu près): "en résumé, vous êtes contre le racisme, contre la faim des enfants, contre la guerre, pour la paix dans le monde, contre le cancer... Alors vous avez toujours rêvé d'être Miss France !"
Bien vu...