C’était un bon sujet
pour meubler les infos d’hier et faire pleurer Margot :
"Nouveau drame en Méditerranée. Encore 200
migrants disparus !"
Ce n’était jamais qu’un
arrivage comme y cause le
porte-parole du collectif instrumentant les squatters du lycée désaffecté de
Paris. Un arrivage quotidien, prévu, attendu,
espéré, programmé…
Quand le
semi-remorque d’un arrivage quotidien
de concombres espagnols ou de cochonnaille allemande va au fossé avant d’arriver
à Rungis, la presse et les autorités morales n’en font pas une pendule…
Oups ! Je m’égare.
Oui je sais, on ne peut plus se laisser aller à faire de l’humour noir (même mon pote Léopold
Senghor n’aurait plus le droit de faire de l’humour nègre…)
Ce mot d’arrivage utilisé par un gaucho-fasciste parisien
et subventionnaire pour parler des arrivées attendues au lycée en provenance de Calais et
Vintimille est particulièrement éclairant : On voit le type en blouse
grise sur le quai de déchargement, le crayon sur l’oreille, prêt à cocher – au cul
du camion - les entrées en stocks sur le bon de livraison… Il réceptionne les
articles fongibles, produits à incorporer, chair à canon du grand remplacement,
et du désastre qui vient, objet de tous ses vœux et justification de ses fins
de mois…
Mais je m’égare
encore…
Revenons au "drame
en Méditerranée". Comme pour les
pertes humaines dans le massif du Mont-blanc, c’est le chiffre du jour qui fait
bœuf. La barcasse de pêche, probablement
prévue pour une demi-douzaine de professionnels et quelques tonnes de
poiscaille s’en allait gaiment d’un port libyen, "faisant route" vers
le vert (de
plus en plus vert)
paradis où fleurissent l’oranger, l’AME et la loi Dalo… Il voguait ainsi avec 600
malheureux à bord. J’ai bien dit 600. Donc, vu la surcharge du pont, nombre d’entre eux étaient forcément empilés
dans les cales à poisson pour maintenir le centre de gravité à hauteur limite
entre quille et ligne de flottaison… Sinon, la bête aurait chaviré au premier
clapotis ou au premier éternuement sur le pont avant même d’être sortie du
port. Ce n’est pas moi qui fais les règles de la physique et de la mécanique
des fluides…
Evidemment, médias et
autoproclamées autorités morales ont exprimés leur compassion, etc. Mais nul ne
s’est évidemment permis, "par respect pour les victimes", d’analyser la
chose sous d’autres angles que la bienséance réprouve.
Reprenons. Tout d’abord,
le bateau a pris la mer dans un contexte de surcharge de "fret", de
répartition-équilibrage du chargement et de ligne de flottaison ne laissant qu’une
probabilité infime d’arriver à bon port, même par mer d’huile. Accessoirement,
le navire ayant opportunément coulé corps et bien, j’ajoute, vicieux comme je
suis, que l’on n’ira pas voir si la soute de carburant était suffisamment garnie
pour faire le voyage…
Ensuite, le bateau a
appelé au secours dès qu’il s’est trouvé éloigné de 13 ou 14 milles nautiques
des côtes libyennes. Oui, je sais que la limite des eaux territoriales est fixée
à 12 milles… Mais toussa n’est pas
curieux, c’est juste un coup de bol malchance comme il en arrive là-bas
tous les jours…
A peine sorti des
eaux territoriales libyennes (mais encore très largement dans leur "zone
économique exclusive"), encore à 260-270 milles de la pointe sud de la Sicile
et à plus de 190 milles du caillou de Lampedusa, le rafiot se trouvait donc (enfin !) dans les eaux
internationales où quiconque doit répondre à un appel de détresse…
Bien entendu, spécialement
adressé sur la fréquence des garde-côtes de Catane, l’appel a été bien reçu et répercuté
dans l’instant au central de Rome qui coordonne les secours de tous les bateaux
de migrants au sud de l’Italie. Aussi sec, les deux navires les plus proches du
rafiot ont été avisés en temps réel d’avoir à lui porter assistance.
Les deux navires en
cause "patrouillaient dans la zone à 15 milles des côtes libyennes"
Ils "patrouillaient", c’est-à-dire qu’ils étaient là pour ça ;
pour réceptionner les arrivages… Et
ils patrouillaient en limite des eaux territoriales du boxon libyen, c’est-à-dire
"au plus près possible" de l’embarquement ; par principe de
précaution et souci humanitaire de limiter les risques de pertes pendant le
transport vu que les arrivages sont
expédiés FAB et non pas CAF…
Et vous savez quoi ?
Le premier "patrouilleur" qui arriva sur zone le Niamh, était un vaisseau de la marine… irlandaise. J’avais oublié
que les 28 pays de l’Union devaient mettre au pot de Mare Nostrum… Et le second ? Question à vingt balles ? C’était
le Dignity 1 comme-son-nom-l’indique.
C’est-à-dire un bateau affrété par… MSF ! (je ne sais pas avec quelles subventions
et je m’en excuse…)
Bien évidemment dès
que le Niamh mit à l’eau deux canots
pour aller au nouvelles, un léger mouvement de foule porta le grouillement du
pont de leur côté et, dans l’instant, le rafiot chavira aussi sec, quille en l’air
pour couler harmonieusement avec son lot de "fret" prisonnier de la coque…
On a récupéré 400
rescapés plus ou moins vivants (les "moins" seront prioritaires dans nos
hôpitaux)
Soit 200 morts, score du jour… 25 corps ont été repêchés qui bénéficieront de
cercueils, chapelle ardente et tout le toutim avec la rose remplaçant le crucifix
mal venu en ces circonstances… On en cherche encore.
Les 175 autres, la
plupart noyés ou asphyxiés dans les cales retournées rejoindront les fonds
marins chers à Victor Hugo et Jules Vernes. Là, ils seront source de pollution
et dérègleront la chaîne alimentaire par indigestion toxique de la murène et du
cœlacanthe, espèces protégées. Que fait Greenpeace ?
Ça, c’était ma
séquence humour noir obscure…
Pour le reste, il est
évident que les arrivages sont
insuffisamment protégés contre les pertes en ligne et la fauche par la Camarde au
pied du camion… Il s’agit là d’une grave question de sécurité des approvisionnements qu’il convient de régler sans
délai. Kouchner ne va pas assez loin dans ses propositions. Il veut améliorer
les conditions de stockage des arrivages,
mais c’est l’insuffisance de ceux-ci qui plombe la rentabilité ! Mercredi,
un bon tiers de l’arrivage attendu s’est
évaporé mais a quand même été facturé ! Comment atteindre le point mort (mort, comme de juste) du Grand
Remplacement si les cadences d’approvisionnement ne suivent pas !
Il faudra absolument
se décider à payer aux mafias et
seigneurs de la guerre libyens les taxes portuaires, droits de douanes et de
visas d’embarquement qui leur sont légitimement dû, afin de pouvoir aller
prendre directement livraison de la marchandise franco long du bord.
On pourrait alors
faire d’une pierre deux coups et rentabiliser le Sébastopol et le Vladivostok par
des navettes incessantes, leurs radiers chargés à bloc des arrivages tant attendus…
Faudra quand même
changer toutes ces étiquettes en Russe pour éviter à bord les mutineries de "migrants"
persuadés qu’on les mène en bateau vers la Sibérie…
Ça, c’était ma
séquence d’humour gris…
Il convient de réactiver d'urgence les chasses-marée qui apporteront leur lot quotidien de marchandises fraîches à Paris. Madame Hidalgo est demandeuse, il me semble.
RépondreSupprimerLe Nain
L'industrie du migrant travaille en flux tendu. Avec les inévitables ruptures de la chaîne.
RépondreSupprimerqui s'occupe des contrôles qualité , hein, qui s'en occupe?
Supprimerpasque , permettez moi de voul' dire , ce mec est un vrai jean foutre !
pas un seul ouaque barreur dans l'échantillon représentatif !
pas un seul !