L’artiste
ayant récemment envoyé quelques ballons d’essai pour tenter de se refaire en évoquant
bien discrètement le regret d’avoir fait quelques erreurs de discernement en
début de mandat, on aurait pu s’attendre à ce que ça décoiffe un peu. L’actualité
aidant, on aurait même pu s’attendre à une confidence
de stress…
Que
retenir en fin de compte de la conférence de presse d’hier ?
1°
- On va faire des vols de reconnaissance
si l’affreux Bachar y consent sans nous balancer ses missiles Sam qu’on ne sait
pas éviter ; 2° - On va accueillir "officiellement" comme "réfugiés"
24.000 de ses concitoyens qui ont désertés (les autres aussi mais on évitera de les
compter) ; 3° - Le
reste on en parlera une prochaine fois…
Je
résume mais c’est à peu près ça…
Et
je devrais m’en tenir là.
Mais
bon. Tant qu’à ouvrir le clavier, autant meubler
un peu le vide :
Une
fois encore, l’artiste, déjà vieux clown ringardisé, lassant et plus-de-saison,
est monté sur scène comme dans une salle des fêtes du fond de la Corrèze pour son
antépénultième dernier tour de piste… Et comme chaque fois dans ses tournées convenues
de chanteur de variétés, crooner pour maisons de retraites, il nous a infligé
son tube préféré, toujours le même, dont j’avais réussi à recopier ici quelques
strophes il y a déjà deux ans et demi :
Je lui dirai les mots creux
Mais des mots qui font sérieux.
Trancher est si ridicule
Moi j’hésite et puis recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
Du consensus
Mais des mots qui font sérieux.
Trancher est si ridicule
Moi j’hésite et puis recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
Du consensus
Du consensus
Je lui dirai les mots creux
Ceux qui bercent modernoeud.
J’évoquerai sans les nommer
Tout ceux qu’elle devra aimer.
Du vent des mots volatils
J'aime le confort immobile
D'ambiguïté
D'ambiguïté
Plus d’usines, plus d’ateliers
Rien que squares pour sans-papiers.
Elle s’inquiète pour sa retraite
Elle s’inquiète pour sa retraite
Idiote erreur de jeunesse
Mais sûr ça lui passera
Car "Moi Président" je suis là
Il faudra qu'elle me comprenne
À tout prix
Je lui dirai les mots creux,
Mots qu'ont dit pour aller mieux.
Les excuses que je me donne
Suffisent pour qu’on me pardonne
Il reste une rancœur subtile
Mais moi j’ai les gardes mobiles
Pour mes voyages
Car "Moi Président" je suis là
Il faudra qu'elle me comprenne
À tout prix
Je lui dirai les mots creux,
Mots qu'ont dit pour aller mieux.
Les excuses que je me donne
Suffisent pour qu’on me pardonne
Il reste une rancœur subtile
Mais moi j’ai les gardes mobiles
Pour mes voyages
Pour mes voyages
Je lui dirai les mots creux
Ceux que rendent Bergé heureux.
Deux bites unies en jouissance
Je lui dirai les mots creux
Ceux que rendent Bergé heureux.
Deux bites unies en jouissance
Feront rev’nir la croissance
Et le refus du gaz de schiste
Et le refus du gaz de schiste
Rendront la Sécu moins triste
Ça suffira !
Ça suffira !
Ça suffira !
Je lui dirai les mots creux…
Avec mes remerciements à Jean-Michel Jarre, parolier
du texte kitch du tube de Christophe qui meublait les slows sur les plages il y
a de ça 42 ans…
Perte de temps que d'écouter notre bon sire dans son français approximatif, loin des envolées des tribuns dont le verbe transportait les foules. Discours de petit boutiquier ne croyant même pas en la marchandise qu'il essaye de fourguer, ternissant par son souffle minable les ors de la Pompadour qui se souviennent des discussions pleines d'esprit qui se sont tenues dans ses salons.Vision d'une France fonctionnarisée tenue par des sous-chefs de bureaux qui n'ont que pour seule vision la prochaine échéance électorale.
RépondreSupprimerJe ne crois guère en l'homme providentiel, mais il faut bien avouer que nous sommes tombés au niveau zéro de la politique. Dans ce mot, il y a polis, la cité, je ne vois que la satisfaction d'intérêts particuliers d'une caste qui s'accroche à ses privilèges.Qu'ils songent qu'il y a infiniment plus de lanternes aujourd'hui que lors de la Révolution.
Le Nain