Tiens ! Ce
week-end commence l’Oktoberfest à
Munich !
Et chez nous ce
seront les Journées du Patrimoine. A
Munich aussi, vu que la bibine est à n’en pas douter un élément de patrimoine essentiel
du Freistaat Bayern…
Bien que ce ne soit
pas mon truc (c’est
plutôt le vin bien-de-chez-nous), je dois dire que les deux seules cuites qui ont
ponctué ma modeste vie me furent données en Schleuland…
Par inadvertance... Faut dire aussi que
j’ai une capacité d’ingestion de la chose dont l’agrément me laisse
suffisamment de lucidité pour savoir m’arrêter.
Tiens ! Faudra
un jour que je vous raconte ces deux arrosages histoire de meubler. Mais ce n’est
pas le sujet.
L’Oktoberfest, donc. Je
me souviens m’être trouvé une fois par hasard en ce lieu de perdition. C’était
au mitan des années soixante du précédent siècle. Parcimonieusement subventionné
par l’OFAJ, je me rendais alors à Nuremberg pour une sauterie avec des
étudiants allemands qui nous rendaient une invitation ; et c’était sur ma
route. J’avais évidemment alors passé une soirée dans un de ces Biergarten. On ne saluera jamais assez
la dextérité, le savoir-faire et… la force physique des accortes bavaroises
slalomant entre les tables avec trois chopes d’un litre chacune dans chaque main,
des paluches à faire pâlir Barracuda d’Agence tous risques. Aujourd’hui, je
parie que, faute de relève, elles ont été remplacées par des Turcs…
A part ça, le seul
souvenir qui m’en reste est ce jeune amerloque venu découvrir l’Europe comme
les riches anglais faisaient le Grand Tour au XVIII° siècle. Blond comme ce n’est
pas permis, beau gosse en gestation, en blazer, il se trouvait assis en face de
moi de l’autre côté de la planche de bois présumé cirée posée sur des tréteaux.
Il parlait fort avec ses voisins et congénères, semblant avoir des avis sur
tout, péremptoire en toutes choses (De Gaulle ? Shit !). Ayant fini par m’interpeller
avec l’assurance du jeune yankee maître du monde, la suite laissa ses copains
un peu coi, ce qui n’était pas plus mal dans ce brouhaha. En effet, il n’entravait
ni le français ni l’allemand et mon anglais parlé
n’excédant pas le "petit-nègre", nous avions alors échangé en…
espagnol à la surprise générale. Pour lui rabattre son caquet, je l’avais fait
évoquer ses études, ses projets… Il était de l’Illinois. Je n’avais alors que 21
ans et lui pas plus de 16 ou 17. Et je
me souviens m’être surpris à penser que si j’avais été homo je me le serais bien
sauté, histoire de lui apprendre la vie…
Pourquoi en causer ?
Parce que me revient ce qui j’en avais conclu : Ce garçon me semblait alors
être l’incarnation parfaite de la bonne conscience US, de sa certitude d’être possesseur de la Vérité, d’incarner
le modèle moral et démocratique pouvant s’adapter partout à l’espèce humaine… Ça
va faire cinquante ans et rien n’a changé depuis, de Bush père en Obama…
Toussa me revient à cause de l’Oktoberfest. Mais
pourquoi penser à l’Oktoberfest ?
Parce que cette
année, voyez-vous, Munich s'apprête à accueillir en même temps les six millions
de visiteurs de la Fête de la bière et… des palanquées de réfugiés ! Et ça craint…
La police a prévu de
tout faire pour s'assurer que l'inévitable choc
culturel entre amateurs de bière à saturation et "demandeurs d'asile",
souvent musulmans, ne dégénère…
"Notre but est de séparer les différents
groupes pour qu'aucune situation de conflit n'apparaisse", a déclaré
le ministre bavarois de l'Intérieur. "Surtout
ces demandeurs d'asile de pays musulmans ne sont pas habitués à rencontrer en
public des gens extrêmement ivres"…
Tout ce beau monde arrivant ensemble,
principalement par la gare, le gouvernement bavarois a décidé de séparer les
flux pour garantir la sérénité du vivre-ensemble :
Les fêtards avides de gagner à leurs frais les pompes à bière et les vomitoires du Wiesn seront canalisés vers
la sortie sud de la gare. Quant aux migrants,
ils seront dirigés vers la sortie nord, mieux orientée dans l’axe du
centre-ville et des routes d’invasion. C’est à cette sortie-là qu’ils seront
accueillis tous les jours avec distribution de nourriture halal, de boissons non
alcoolisées et d'autres produits de première nécessité…
La pointe de l'anecdote est sûrement là : "Il faut qu'aucune situation de conflit n'apparaisse"...
La pointe de l'anecdote est sûrement là : "Il faut qu'aucune situation de conflit n'apparaisse"...
Le dernier attentat à la bombe à l’Oktoberfest date de 1980…
(source)
Je vais la semaine prochaine à celle de Stuttgart. Moins de touristes, moins médiatique et hyper-sympa.
RépondreSupprimerLe Nain
j'y suis allé à l'oktoberfest de münchen
RépondreSupprimer1983 , je crois me souvenir
une seule murge
mais kolosale
j'ai mis 12 heures à m'en remettre
mais y avait pas de migrants à la périphérie des tentes
étonnant
J'y suis allé il y a 5-6 ans.
RépondreSupprimerKolossal ! Et une organisation de service d'ordre dans toute la gare et sur le lieu de la fête impressionnant (en particulier dans le métro pour éviter d'aller tituber entre les rails !!!).
C'était le WE du milieu de quinzaine surnommé WE des Italiens (dont certains effectivement auraient pu nous poser quelques menus menus problèmes, merci les vigiles).
WE des italiens + musulmans confrontés à l'alcool (et aux nombreuses variétés de cochonnailles) je conçois que les autorités puissent redouter quelques problèmes...
Sans compter que des actes sexuels pas tout à fait librement consentis sont régulièrement commis à cette période (et ce fameux WE du milieu)... La police avait édité un guide préventif spécifique à l'intention de la gent féminine.
Prosit Le Plouc
Droopyx
Immer grosse organizatiône efficacité germanique ! ça reste un élément pérenne de leur patrimoine...
SupprimerQuand même, faudra qu'on m'explique : l'Oktoberfest ce n'est pas en Octobre ? Où est passé la froide logique germanique ?
RépondreSupprimerAllez savoir... De toues façons ça dure 15 jours au moins, donc jusqu'au 4 octobre. Et puis en allemand, le verbe moteur du propos est à la fin de la phrase^^
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