Dans
le cadre de son regain de bougisme
pré-électoral, notre Pédalonaute présidentiel est allé le 17 septembre en
visite sur le plateau de Saclay. Cébien.
On trouve là l’Ecole Polytechnique et le plus grand des centres de recherche du
Commissariat à l’Energie Atomique. Non seulement on s’y occupe d’énergie
nucléaire, de recherche fondamentale et appliquée en physique et en chimie, mais
aussi, bien sûr, de recherche dans le domaine du climat et de l'environnement… Surtout,
ce plateau de Saclay est un site retenu pour devenir the "pôle de compétitivité" maxi pointu dans ces
domaines. En outre, le projet s’insère dans le programme du "Grand Paris"
avec station de métro aérien, toussa…
Bref,
c’est en ce lieu d’excellence que le Pédalonaute a tenu à faire son "déplacement
à l’occasion de la rentrée universitaire." Sans scooter mais flanqué de son
indispensable Najat-des-écoles et du secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement
supérieur et de la recherche que-c’est-l’occase-de-le-sortir-et-de-se-souvenir-de-son-nom
(Mandon -
ndlr), il a évidemment
fait un discours solennel sur l’Enseignement
supérieur dans l’amphithéâtre de mathématique de l’Université Paris-Saclay.
C’était
beau. Dans le contexte que nous connaissons, celui de l’état de la "ressource"
au sortir du lycée, celui des systèmes de moins en moins officieux de "torsion
des notes" au Bac, etc., son propos a été quasi totalement axé sur la nécessaire
"démocratisation" de l’enseignement supérieur. Et vois savez quoi ?
Le Président de la République, notre chef bien a défini un nouvel "objectif
de la nation" :
"amener 60 % d’une classe d’âge au niveau de l’enseignement supérieur "
On
en serait actuellement à 42 % titulaires d’un parchemin d’au moins bac+2. Il
est vrai que nous avons besoin de plus en plus d’ingénieurs ; de
techniciens de haut niveau, de têtes suffisamment bien câblées aptes à innover,
chercher et… trouver ; pas seulement dans la socio-truc… A cet égard, il
est tout aussi vrai que nous sommes en retard par rapport à bien d’autres pays
dits développés…
Et
alors ? Eh ben, ceux-là même qui nous ont inventé les 80 % d’une classe au
bac à coup de bacs-pro et de "calage des moyennes", ceux qui ne
voulaient plus de "politique du chiffre" pour courser les malfrats,
ont trouvé la martingale ! 60 % dans l’enseignement supérieur ça en jette
plus que 30 % de chômeurs !
Et
comme l’a dit le Pédalonaute : "- Euh - pas seulement pour rentrer
dans l’enseignement supérieur, - euh - mais pour y rester !" Les
mêmes causes produisant les mêmes effets, les doctorats de chimie fine et les
mathématiciens de niveau international seront sûrement aussi nombreux demain qu’ils
le sont aujourd’hui ; mais pas plus. En revanche, que vaudront les masters
divers et variés délivrés dans le cadre de cet "objectif de la nation" ?
(on
notera au passage que le mot nation – qui a dû lui échapper – s’écrit sans
majuscule)
Bon,
OK, pour montrer qu’il était sérieux, il a aussi promis un programme d’investissement
d’avenir de 10 milliards d’euros en 2016…A
ajouter à ceux promis hier à d’autres et demain à d’autres encore…
Virez-les
tous…
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