"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

dimanche 27 septembre 2015

La dernière de la "boîte à outils"…



Dans le cadre de son regain de bougisme pré-électoral, notre Pédalonaute présidentiel est allé le 17 septembre en visite sur le plateau de Saclay. Cébien. On trouve là l’Ecole Polytechnique et le plus grand des centres de recherche du Commissariat à l’Energie Atomique. Non seulement on s’y occupe d’énergie nucléaire, de recherche fondamentale et appliquée en physique et en chimie, mais aussi, bien sûr, de recherche dans le domaine du climat et de l'environnement… Surtout, ce plateau de Saclay est un site retenu pour devenir the "pôle de compétitivité" maxi pointu dans ces domaines. En outre, le projet s’insère dans le programme du "Grand Paris" avec station de métro aérien, toussa
Bref, c’est en ce lieu d’excellence que le Pédalonaute a tenu à faire son "déplacement à l’occasion de la rentrée universitaire." Sans scooter mais flanqué de son indispensable Najat-des-écoles et du secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche que-c’est-l’occase-de-le-sortir-et-de-se-souvenir-de-son-nom (Mandon - ndlr), il a évidemment fait un discours solennel sur l’Enseignement supérieur dans l’amphithéâtre de mathématique de l’Université Paris-Saclay.

C’était beau. Dans le contexte que nous connaissons, celui de l’état de la "ressource" au sortir du lycée, celui des systèmes de moins en moins officieux de "torsion des notes" au Bac, etc., son propos a été quasi totalement axé sur la nécessaire "démocratisation" de l’enseignement supérieur. Et vois savez quoi ? Le Président de la République, notre chef bien a défini un nouvel "objectif de la nation" :

"amener 60 % d’une classe d’âge au niveau de l’enseignement supérieur "

On en serait actuellement à 42 % titulaires d’un parchemin d’au moins bac+2. Il est vrai que nous avons besoin de plus en plus d’ingénieurs ; de techniciens de haut niveau, de têtes suffisamment bien câblées aptes à innover, chercher et… trouver ; pas seulement dans la socio-truc… A cet égard, il est tout aussi vrai que nous sommes en retard par rapport à bien d’autres pays dits développés…

Et alors ? Eh ben, ceux-là même qui nous ont inventé les 80 % d’une classe au bac à coup de bacs-pro et de "calage des moyennes", ceux qui ne voulaient plus de "politique du chiffre" pour courser les malfrats, ont trouvé la martingale ! 60 % dans l’enseignement supérieur ça en jette plus que 30 % de chômeurs !
Et comme l’a dit le Pédalonaute : "- Euh - pas seulement pour rentrer dans l’enseignement supérieur, - euh - mais pour y rester !" Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les doctorats de chimie fine et les mathématiciens de niveau international seront sûrement aussi nombreux demain qu’ils le sont aujourd’hui ; mais pas plus. En revanche, que vaudront les masters divers et variés délivrés dans le cadre de cet "objectif de la nation" ? (on notera au passage que le mot nation – qui a dû lui échapper – s’écrit sans majuscule)

Bon, OK, pour montrer qu’il était sérieux, il a aussi promis un programme d’investissement d’avenir de 10 milliards d’euros en 2016…A ajouter à ceux promis hier à d’autres et demain à d’autres encore…  

Virez-les tous…

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