"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 27 octobre 2015

Bougisme diplômant et subventionnaire…


En déplacement solennel aux Mureaux avec dix-sept de ses sous-fifres et toute la sauce qui va avec pour relancer la lutte contre l’apartheid autoproclamé dont souffrent les "banlieues", Manu-la-Mâchoire ne pouvait pas se contenter de remettre en selle le stalinisme productiviste en matière de logements sociaux. Parce que le logement, hein, les pauvres chou, cariatides des halls d’immeubles rémunérés au sachet de poudre, n’en ont strictement rien à battre. Et c’est pourtant eux le problème 
Il fallait donc rajouter quelque chose rien que pour eux. Quelque chose dont ils n’ont d’ailleurs rien à foutre non plus et dont ils doivent se marrer. Mais c’est sans importance puisque l’essentiel, n’est-ce pas, c’est que nauséelites hors-sol soient persuadées que ça va leur faire plaisir…

Donc, si les médias ont longuement disserté sur les mesures coercitives annoncées pour favoriser la mixité sociale, ils se sont quasi unanimement abstenus d’évoquer certaines petites fleurs accessoires ajoutées pour faire joli au énième bouquet offert à l’Arlésienne des banlieues pour l’inciter à réintégrer le lit socialiste sinon conjugal…Discrétion des médias dont on ne sait si la raison tient plus au ridicule qu’à la crainte d’ajouter encore un point aux "intentions de votes" en faveur de la Madelon d’Hénin-Beaumont…   

Après sa visite aux Mureaux, notre Manuel a donc annoncé tout un train de mesures pour les banlieues. Et, parmi celles-ci :
- La création d'un diplôme national de… hip-hop
Et…
- Un soutien public à la réalisation d'œuvres de street-art.

Hier donc, la Commission Interministérielle à l'Egalité et à la Citoyenneté a complété le énième plan sur les banlieues pour y favoriser le lien social, le vivre et se loger ensemble, la diversité, la proximité et toutes ces sortes de choses.
Et dans ce catalogue, évidemment, pas un mot, sur la drogue, la délinquance, le communautarisme, l’exclusion, les incivilités, les tensions, la précarité et le chômage. Rien qui puisse laisser supposer quelques timides intentions d’avoir l’air de faire en sorte de tâcher moyen de regratter timidement au profit de l’Etat de droit républicain quelques mètres carrés des zones qui ne sont pas de non-droit comme on dit mais soumises à des droits qui ne sont pas les nôtres… Non. Rien de tout ça n’est pris en compte dans les "mesures" annoncées. En revanche, on y cause de culture urbaine
On y apprend donc que le ministère de la Culture et de la Communication va instaurer un diplôme national supérieur professionnel de la danse hip-hop
Et que le dit ministère, sous la houlette de notre Fleur nationale, va encourager – traduisez grassement subventionner par des commandes publiques - la réalisation d'œuvres de street art
  
Comme l’écrit André Bercoff :
« Le hip-hop, le street art et les musiques urbaines font partie du paysage contemporain. Mais ce qui est hallucinant, c'est cette rage étatique de tout récupérer dès l'embryon, dans des domaines dont la qualité, l'originalité et le talent sont dus essentiellement à leur ADN rebelle, marginal, souterrain. Tout se passe comme si, désormais, le moindre cri contestataire, qu'il soit graphique, sonore ou audiovisuel, doit être dans tous les sens du terme, "assisté" par l'Etat providence. Que les grands esprits de tous les temps aient eu besoin de mécènes, cela est établi ; que le moindre graffiteur en mal de muraille se transforme en intermittent du spectacle, ce n'est peut-être pas la meilleure manière de l'encourager dans l'extension sablonneuse et malaisée des champs de la création véritable.
Le souci, aussi généreux que monomaniaque, de mettre, dès ses balbutiements, n'importe quel débutant en couveuse ne produira jamais, au mieux, que des poulets en batterie. »

J’ajouterai que depuis que la question des cités se pose, depuis que s’accumulent l’absence de résultats des mesures prises (toujours les mêmes) et à force de regarder ailleurs, nauséelites n’ont même pas l’excuse du lapin ébloui par les phares de la bagnole.

1 commentaire:

  1. kobus van cleef31/10/2015 12:34

    Par quelle aberration a-t-on oublié que le viol en réunion, le trafic de dope,'le flingage de piétons depuis une grosse bagnole Hallemande faisaient eux aussi partie du patrimoine des quartches ?
    Exigeons tout de suite un diplôme validant pour ces formations qui font quand-même ( merde ! quand-même !) la richesse de ces lieux qui ,si on s'y met tous ,ne seront plus synonyme de relégation
    Oui ,par la présente ,jmes collègues et moi même, zosiologues et travailleurs sociaux, exigeons une reconnaissance universitaire de ces matières que l'éducation nazionale à laissé à l'écart ,par conservatisme exacerbé

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