"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 8 février 2016

Flexibilité de l’Etat de Droit…



Ces derniers jours nous ont apporté une remarquable illustration de l’inflexibilité variable et de l’invariable flexibilité de la notion des libertés publiques dans un Etat de droit placé sous le rassurant édredon constitutionnel du "tous les citoyens [substantif] sont égaux en droits". Il est vrai que certains sont plus citoyens [adjectif] que d’autres, ceci expliquant peut-être cela.

- A Rennes (France), lors du "carnaval" organisé par plusieurs collectifs d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes, le centre-ville a été littéralement saccagé par des manifestants.
Il est vrai que, "craignant des débordements", le préfet avait pris un arrêté musclé interdisant de se balader ce jour-là au centre-ville avec "des objets pouvant servir d’armes par destination", ce que les organisateurs de la manif avaient explicitement appelé à faire. Bien entendu, aucun risque de trouble à l’ordre public ne pouvait justifier une scandaleuse interdiction de la manifestation. Cébien.  
Les forces de l’ordre, bien entendu, ont encadré la fête.

- A Calais (France), PEGIDA (Patriotes Européens Contre l’Islamisation de l’Occident groupuscule d’extrême-droite fascistoïde islamophobe) ayant appelé à manifester, anticipant le risque évident de trouble à l’ordre public, le préfet a interdit le rassemblement. Des contrôles préalables au faciès et des rafles préventives en amont de la manif ont même été opérés par des forces de l’ordre en tenue anti-émeute quasiment aussi nombreuses que les manifestants. Cébien.   

Bilan de toussa :

- A Rennes : De très nombreuses vitrines brisées ; des distributeurs de billets ravagés ; du mobilier urbain saccagé et un centre-ville couvert de tags…(bilan financier à établir qui restera confidentiel)
Un peu moins de mille manifestants.
  5 interpellations sans suites connues ("interpellées en marge de la manifestation")
Et presque rien dans les media. En tout cas, rien sur les manifestants.

- A Calais : Rien n’a été cassé, rien n’a été brûlé, pas une vitre d’abribus n’est décédée...
Guère plus de cent manifestants.
20  interpellations
10 placements en garde à vue
  5 jugements prévus ce matin en comparution immédiate.
Et une relation par les media n’évoquant jamais l’objet de la manif (contre l’immigration incontrôlée) mais seulement la nature allant de soi des manifestants selon les barèmes en vigueur avec le florilège habituel : les deux incontournables : "extrême-droite" et "islamophobe", ainsi que "anti-migrants" qui risque moins de faire réfléchir que "anti-immigration", voire néo-nazi même si je-dis-ça-je-dis-rien…

L’ordre public est bien encadré.

4 commentaires:

  1. J'espère que ce scandaleux et ostentatoire "deux poids deux mesures" leur reviendra dans la tronche en boomerang un jour ou l'autre.

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  2. Tout ça est bien normal, vous voyez le mal partout. Bien sur vous n'êtes pas de gauche et donc vous ne pouvez pas comprendre ces différences subtiles entre un blanc attaché à sa terre et sa nation et un colon bronzé attaché à ses allocations et à son pays d'origine.
    En fait ce que vous ne saisissez pas c'est que la colonisation en cours exige que les indigènes soient surveillés et qu'ils comprennent de quel côté est la loi. Où irions-nous si les autochtones avaient le droit à la parole ?
    Seriez-vous pour la constitution dans notre beau pays de gauche d'un FLN qui ne soit pas algérien? (En France Front de libération de la nation).
    Je crois que ce qu'il faut obtenir c'est un accommodement raisonnable comme on dit au Canada, qui nous permettrait parfois de manger du porc dans des églises ouvertes pour la circonstance et dans lesquelles on pourrait se retrouver deux ou trois fois l'an.
    C. Monge


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    1. J'ai pris note de vos suggestions. Je crois que nous sommes sur la bonne voie.

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  3. C'est bien flexible, on peut dire ça...

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