Et oualà de retour le marronnier de saison. Le Festival va permettre d’empaffer
le PAF avant de passer à l’Euro 2016. Après il y aura Rolland Garros puis le
Tour de France. Avec toussa, on devrait pouvoir mettre la pédale douce sur le reste,
notamment sur les queues de comète de la Loi Travail, à moins qu’il y ait un
mort (côté
manifestants, s’entend ; côté flics ça compte pas)
Le festival, donc. Un premier des quatre films français sélectionnés en
lice pour la Palme d’or a été présenté hier. Bon. Il s’agit de "Rester vertical" d’Alain Guiraudie.
Je ne l’ai évidemment pas vu et je vais vous expliquer pourquoi me vient l’idée
loufoque de vous en parler.
D’abord, hier soir, j’en avais lu sur le net la longue critique de l’Obs.fr
(j’ai perdu
le lien) tellement dithyrambique que j’en
avais copié-collé des passages à tout hasard. On sentait que le mec au clavier devait être au bord de l’éjaculation :
« Sans égaler la maîtrise
de "l’Inconnu du lac", cette fable impossible à résumer, aussi
hétéroclite qu’hypra queer, s’avère sans doute encore plus déjantée et
fantasque que le fabuleux comico-polar naturiste. […] C
ette dinguerie, mi-flegmatique comme du Tati, mi cracra comme du porno amateur (sommet : un coït de pépé en plan fixe dans un lit Conforama, et cadencé sur du Pink Flyod), se coule dans un récit plus rigoureux qu’on ne croit. […] Guiraudie s’amusant à coupler personnages de la vignette 1 à ceux de la vignette 2 et ainsi de suite, dans un enchevêtrement qui sur le fond comme sur la forme, tient aussi bien du délire viral que de la partouze… […] à chaque nouvelle visite, sa couche de burlesque, sa dose de suspense, sa tonalité poétique…»
ette dinguerie, mi-flegmatique comme du Tati, mi cracra comme du porno amateur (sommet : un coït de pépé en plan fixe dans un lit Conforama, et cadencé sur du Pink Flyod), se coule dans un récit plus rigoureux qu’on ne croit. […] Guiraudie s’amusant à coupler personnages de la vignette 1 à ceux de la vignette 2 et ainsi de suite, dans un enchevêtrement qui sur le fond comme sur la forme, tient aussi bien du délire viral que de la partouze… […] à chaque nouvelle visite, sa couche de burlesque, sa dose de suspense, sa tonalité poétique…»
Et ce midi, dans mon quotidien habituel (dont je ne partage pas toujours le
penchant à "ne fâcher personne"), je lis l’aussi
longue critique du même film et ne vous en recopie que la conclusion :
« Nouvelle
étape, cette fois-ci, de l’origine du monde à une forme de sodomie très
particulière. Inutile d’en décrire le prétexte. Il suffit de dire qu’elle est
autant provocatrice qu’absurde. Et d’ajouter que ce film interminable (quelle en est la fin ?) ne dit rien, ne signifie rien. Rideau. »
Mais pourquoi donc me suis-je intéressé à ce film d’un
cinéaste dont je n’avais jamais entendu parler ?
Ben figurez-vous que lundi soir, après avoir fermé l’ordi,
je zappais par lassitude pour voir s’il y avait quelque chose à la télé… Il
devait être quelque chose comme 23h15’. Passant sur Arte, j’ai d’abord cru
tomber sur une pub pour une crème solaire… Euh non, y a pas de pub sur Arte et
puis les pubs ne sont jamais si languissantes… Ah ! C’est un documentaire
sur le naturisme vu-que-c’est-bientôt-l’été. Ben non, même pour ça la
pudibonderie habituelle floute les bites des mecs ; ce n’est pas le cas et
il y aurait le petit rond gris en bas à droite… Du coup, histoire de m’instructionner, je suis resté sur la
chaîne… On a eu droit assez vite dans la pinède à une séquence bien insistante
d’étreinte entre hommes avec gros plans de phallus full tension astiqués avec ardeur livraison comprise. Toussa à même le sol jonché de mégots et
de préservatifs usagés que-ça-vous-donne-envie… A part ça, le film est une
longue et barbante succession de plans quasi-fixes et d’aller-et-venues
répétitives des trois acteurs principaux et de leurs comparses couilles à l’air.
J’avoue que c’est tout aussi barbant et répétitif qu’un porno avec… l’action en
moins. J’ai éteint peu après minuit, après que l’Apollon à moustache ait
poignardé le flic. Je n’ai donc pas vu la fin et ne sais si son amant (le "héros") est mort à la fin. (Vous avez le synopsis ici et la critique de Télérama là si ça vous tente…)
Et c’était quoi ce film ? Ben c’était "L’inconnu du lac" du même Guiraudie dont toute la filmographie est axée sur
l’homosexualité masculine. Cet "Inconnu
du lac" qui a valu à son
auteur un prix de la mise en scène et à l’éphèbe tête d’affiche un prix de
meilleur espoir masculin à Cannes en 2013. Un film dont l’Obs.fr dit qu’il était mieux maîtrisé que "Rester vertical", son jeune frère,
qu’il porte pourtant aux nues car il va plus loin, et qui est un des films
français en compétition pour la palme !
Pour en revenir à ma séance télé de lundi soir, nombre
de pudibonds se sont indignés qu’un tel film passe sur une chaîne généraliste (pardon, culturelle) sans mention restrictive pour la jeunesse. La
réponse du CSA est claire :
"Chaîne franco-allemande, Arte ne relève pas de la
compétence des autorités de régulation françaises ou allemandes, mais du contrôle
des seuls sociétaire à l'exclusion de toute intervention d'autorité
publique. Ce statut particulier explique l'absence
de signalétique jeunesse obligatoire sur les autres chaînes françaises."
- C’est l’occasion de noter que "Arte échappe aussi aux règles du CSA
en matière de pluralisme hors période électorale, ainsi qu'aux recommandations
qu'il édicte avant chaque échéance électorale."
- C’est aussi l’occasion d’apprendre que, en tant que chaînes parlementaires,
LCP
et Public Sénat bénéficient aussi de
règles d’exception…
Mais je m’égare.
Le frétillement libidineux et l’extase boboïde suscités par ce scénariste de série B- et ses productions ne sont que les incontinences séminales qui goutent entre les planches pourries de l'estrade où se sont succédé les Béachelle et Frédéric Mitterrand, les Taubira et Léonarda, et autres Baupin en rouge à lèvres...
L'inconnu du Lac... rarement vu film " gay " aussi soporifique et mal joué. D'ailleurs, je crois l'avoir vu deux fois sans jamais aller jusqu au bout. Alors si quelqu'un pouvait me dire... Merci d avance
RépondreSupprimermais qu'est ce qu'ils ont contre des coïts de séniles dans des lits conforama?
RépondreSupprimeron peut savoir?
parce que aussi vrai que l'horizon indépassable de l'homo économicus moderne est l'embourgeoisement à outrance , il faudra tout de même en souligner les corollaires
lesquels sont ; ( dans l'ordre)
- un vieillissement de la population
- puis une conservation de ses forces viriles grâce au viagra
- et , consécutivement , un appauvrissement ( évident ! si tu as plus de rationnaires qui vivent plus longtemps avec plus de désirs , t'es obligé de les rationner , d'où le lit conforama )
jusque là , raisonnement imparable
bonne journée
Arte échappe-t-elle aux subventions publiques ? j'imagine que non .
RépondreSupprimertiens j'ai vu UN film de guiraudie
RépondreSupprimerl'an dernier
"le roi de l'évasion" , en dévédé , emprunté à la bibli
assez loufoque , comme tous ces films au public confidentiel
bon, pédérastie et homosexualité mélangée, ce qui est assez désagréable, mais très jouissif en raison d'une part des acteurs , quasi inconnus et surtout avec l'accent détestable du midi , accent et vulgarité qu'on envoie sans ménagement à la gueule du spectateur , spectateur plutôt habitué aux trognes policées vues , revues et re-revues des acteurs habituels émargeants aux étranges lucarnes et à leur diction banlieusarde mais pas campagnarde
et d'autre part en raison du lieu du tournage
hé oui , mes amis, grands causses et cévennes , c'est chez moi
et ce coup ci , c'est pas un film en costume historique genre fanfan la tulipe ou "molière" de mnouchkin'
c'est le cadre mon enfance telle qu'elle a été , dégagé ( le cadre ) des scories historicistes et bien pensantes ( repensez à l'opposition au camp militaire ) qu'on a plaqué dessus
ouiche , ça ressemble à ça , la vronze profonde , lorsque les cinéastes ont assez d'imagination pour plaquer autre chose que leurs a priori sociétaux dessus
oui , y a des pédés en région , et oui les gens s'y emploient à tromper l'ennui comme ailleurs
oui , y a des tarés loufoques désopilants capables d'imaginer des scénarios non doloristes , non "lutte des classes", non revendicatifs , non trans genre
oui , y a des films où on nous fait pas chier d'un bout à l'autre avec la chowa, l'occupance, l'esclavage des noiws et la guerre d'algérie
et que ce genre de films pompe une toute petite fraction de la masse monétaire destinée aux films nous ressassant une fois de plus ces thèmes usés jusqu'à la corde, c'est caviar !