"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 10 mai 2016

La journée de l’oncle Tin.


C’est aujourd’hui la Journée commémorative de l’esclavage. Vous le savez et vous n’en ignorez rien. Comme chaque année, elle a été précédée hier à la fois par la Journée de l’Europe qui, me semble-t-il, n’a guère remué les foules, et par la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, ce qui me semble bien vu. Comme chaque année aussi, nous "fêtons" le même jour la Journée mondiale du lupus érythémateux disséminé, pathologie conjonctive affectant principalement les femmes et tout spécialement les femmes noires ; ce qui me semble bien vu en ce jour où l’arbre Denis Baupin cache la forêt tropicale…  Comme chaque année, enfin, elle précède judicieusement, demain, la Journée des espèces menacées qui ne sont pas forcément celles que l’on croit…
La Journée commémorative de l’esclavage, donc. Curieusement, sur la liste officielle aimablement fournie par Wiki-sa-race de toutes les "journées", qu’elles soient mondiales, de l’ONU, internationales, européennes ou nationales, la "Journée nationale commémorative de l’esclavage" est assortie d’un appendice entre parenthèses : "Fr. métropolitaine". On pourrait naïvement s’interroger sur cette restriction discriminatoire qui interpelle au niveau du vécu mais non tant il va de soi que seuls les autochtones d’ici sont à l’évidence concernés par cette obligation mémorielle. Mais je m’égare…

Aujourd’hui, donc, François II Pédalonaute, Coprince d’Andorre et Vidame de la promotion Voltaire, est allé  présider la commémoration de la "Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions" en se faisant accompagner de la tripotée de prélats nécessaire à la solennité de la chose. Flanqué des présidents des deux Assemblées, leur trio faisait une tache claire heureusement rehaussée par l’entourage puisque outre la divine Najat, la Pau-Langevin et trois ou quatre types bien typés dont les noms m’échappent, l’incontournable et regrettée Taubira honorait la cérémonie de sa présence. Il est vrai que nulle autre femelle qu’elle aurait pu faire consacrer pour l’éternité la traite occidentale crime contre l’Humanité ! On se doit donc de fléchir le genou devant elle, icône de la République à l’égal de la Simone de-l’avortement ou du Badinter de-la-peine-de-mort. Mais je m’égare encore…

Revenons au Pédalonaute. Il n’a pas raté cette occase pour ajouter de nouvelles annonces venant s’ajouter à toutes celles qu’il ne cesse d’adresser au bon peuple depuis début janvier avec les milliards qui vont avec. Les engagements qu’il a pris aujourd’hui coûteront certes peu de chose au regard des derniers mois mais méritent qu’on s’y attarde :
Il a annoncé la création, avant la fin de l'année, d'une "fondation pour la mémoire de l'esclavage, de la traite et des abolitions". C’est tellement bateau que je croyais que ça existait déjà… Ben non. Cette fondation aura pour mission d’être "une source de promotion des valeurs de liberté, d'égalité, de tolérance", de "diffuser la connaissance de l'esclavage, de la traite et du combat des abolitionnistes" [et Najat ? que fait Najat ?], de réfléchir "à l'édification d'un mémorial aux esclaves" [il y en a déjà combien à Paris ?] et d'un "lieu muséographique" [peut pas dire un musée comme tout le monde ?].

Encore une de ces paroles verbales balancées au gré des circonstances  qui ne mérite guère qu’on s’y arrête. Pourquoi donc relever ça ?
- Parce que nous avons là, une fois de plus, la preuve à la fois d’une gestion au fil de l’eau à la va-comme-j’te-pousse et de la panique qui prévaut au plus haut niveau de l’Etat :
Déjà, le "avant la fin de l’année" trahit le souci bestialement électoraliste de l’annonce mais ce n’est pas tout. En effet, la totalité des projets annoncés aujourd’hui par Hollande lui ont été récemment réclamés – presque à la virgule près – par un collectif regroupant pêle-mêle SOS Racisme, le Cran, la Licra et le CRIF qui lui a expressément écrit attendre une réponse pour le 10 mai… Et vite, vite, le Pédalonaute s’est exécuté sans barguigner...
S’agissant des fonctionnaires, des agriculteurs, des instituteurs, des intermittents du spectacle, etc. on peut comprendre qu’il en attende des retombées positives (ou moins négatives) dans les urnes. En revanche, les esclaves, hein… Les masses mélanodermées des quawtiers attendent des jobs et de la considération ; elles n’ont rien à foutre des envies de prébendes d’une poignée d’apparatchiks du mémoriel qui non seulement ne pèsent rien dans les urnes mais en veulent toujours plus.
D’ailleurs, ça n’a pas raté : Dès aujourd’hui les mêmes réclament que le 10 mai soit chômé et l’inoxydable Georges Tin, président du Cran, l’auto-proclamé Conseil Représentatif des Associations Noires de France), rappelle – petit futé –sa revendication récurrente : "On ne peut plus parler d'esclavage sans parler de réparations"…

Pendant ce temps-là, les communicants bac+7 du Pédalonaute lui ont concocté ce touïtte :

« La condition humaine peut être changée. L'égalité n'est pas achevée, faisons encore une fois le rêve qu'elle soit notre destin commun »

Si ce n’était pas si long et laborieux, tout à fait dans le style du signataire, ce serait presque aussi beau que le fameux "rêve métissé d’un éternel futur" !
Tout y est de la charte du socialisme et des fondamentaux de l’Empire du Bien : La condition humain qui peut (doit) être changée + l’égalité qui reste à achever (comme les chevaux ?) + rêver (l’utopie quoi !)


Prions…

2 commentaires:

  1. Je voudrais postuler pour le poste de président directeur de la Fondation . où s'inscrit on ? puis je me réclamer de vous ?

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  2. Bon. Moi j'attends la création de la "Journée de la Repentance".
    Et je m'aperçois que j'ai tout faux, puisque c'est tous les jours ... Donc pas raison d'en privilégier une plus que l'autre. D'ailleurs, c'est comme la "Journée de la Connerie" ...

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