Ça
devait arriver…
L’info
du jour, c’est apprendre quel est le mot-clef le plus à la mode depuis cette
semaine en France dans les requêtes adressées à Google et autres moteurs de
recherche : C’est "siphonner"…
Comment
s’y prendre pour siphonner le réservoir du voisin, évidemment…
Le
gag triste, mais le gag quand-même, nul ne pouvant se prévaloir de sa propre
turpitude (en
principe…), c’est le triste
destin mardi dernier d’un acuraba quadragénaire, subsidiairement sûrement honnête
citoyen bien propre sur lui : Soucieux de s’approvisionner en carburant
par principe de précaution, il entreprit nuitamment de siphonner le réservoir d’essence
d’une voiture en stationnement qui ne lui avait rien fait. Las ! C’était
une bagnole électrique ! Par la grâce d’un arc électrique inattendu, le
voleur et sa victime fusionnèrent alors pour décéder ensemble dans un fort
parfum de cramé… Ça, par Schadenfreude, c’était ma séquence
humour noir. Je m’en excuse car je m’égare…
Revenons
à cette brusque passion de nos concitoyens pour l’art et la méthode du siphonage.
Elle n’a rien à voir avec la nostalgie de la manière dont Mitterrand avait
réussi à "siphonner les voix du PC" ; ni aucun rapport avec les
raisons pour lesquelles le FN "siphonne les voix de l’UMPS républicaine".
Cette passion n’a pas due non plus à un engouement provoqué par un "sujet"
ou une campagne de pub dans le PAF. Non. Et pourtant, siphonner a pris d’un seul coup d’un seul la place de N°1 dans la
foultitude des requêtes adressées quotidiennement aux moteurs de recherche. La loi-travail
et la recherche d’emploi comme le porno et Nuit Debout peuvent aller se
rhabiller… Bien entendu, certains
éprouvent légitimement le besoin prosaïque de transvaser ce qui reste du réservoir de la voiturette de Madame
dans celui de la berline de Monsieur pour qu’il puisse aller travailler. Bon,
ça existe. Mais on se comprend, hein ?
Qu’en
conclure ?
Il
y a quatre ans déjà, j’évoquais ici la cohésion
sociale telle qu’elle se montrait au Pérou il y a plus de quarante ans. A
la fin d’un long descriptif, j’écrivais ceci :
« (…)
quand sa récolte venait à maturité, le paysan allait coucher dans son champ
pour éviter de se le faire nuitamment moissonner par… ses voisins…
Pour
résumer (…) derrière un concept d’identité nationale, derrière un agencement de
racines culturelles présumé consolidé par une histoire commune, il pouvait n’y
avoir que le vide rempli de petits arrangements d’individus juxtaposés
n’ayant d’autres principes que le chacun pour soi, le tout cosmétiqué par une
phraséologie de mensonges auxquels personne ne croit vraiment mais qui donnent
un semblant d’unanimisme à l’abri de mots d’ordre creux, que ce soit l’indianité
ou l’avenir du socialisme. »
Et
je concluais : « Chez nous, aujourd’hui, c’est droidlhom… »
Nous
voyons aujourd’hui, par la grâce du Pédalonaute mais pas seulement, où nous
mène droitdlhom. Car droitdlhom ne vaut que par son contenu. Et son contenu ne
se découvre à nous dans la lumière de sa Vérité, "plein de grâce et de
majesté" pour causer comme la Bible, seulement dans les situations de crise ; de vrai crise… Et son
contenu se résume en trois mots ; il n’y en a pas d’autre :
" Chacun pour soi "
On
s’en démerdera…
les alboches disent pas "jedem das seine" , au lieu de chacun pour soi?
RépondreSupprimerEuh, il y a + de 50 ans que je n'ai plus bossé en Teutonnie et + de 10 ans que je n'ai plus eu l'occase d'y jacter ponctuellement le minimum de survie du touriste^^
Supprimer"jedoch", je dirais plutôt "jeder für sich" (abréviation "parlée" de "jeder für sich selbst"... "jedem das seine", ça me semble plutôt avoir le sens de "à chacun son truc"... Mais tout ça est pour moi devenu bien flou^^
J'ai fait des recherches sur notre voleur. J'ai trouvé un article à ce sujet dans "l'écho de la boucle", journal qui paraît être un cousin du Gorafi... L'histoire n'était elle pas trop belle ?
RépondreSupprimerJe m'en doutais un peu et j'ai hésité... Effectivement, c'est un genre de Gorafi bisontin. Mais, d'une part, comme l'écrivait Vialatte : "Les lois de la prose ne sont pas celles des évènements : Un historien vraiment soucieux de son style fait perdre ou gagner la bataille suivant les intérêts de sa phrase et non pas ceux d’une ressemblance photographique avec des faits qui auraient pu être tout différents!" Or l'affaire convenait parfaitement pour enfoncer mon propos!^^
SupprimerD'autre part, faisant suite à l'info de la veille sur notre "homme d'Etat mondial", laquelle est on ne peut plus sérieuse, après tout tout est possible!!
Traduction approximative"chacun sa merde"
RépondreSupprimerAah le siphonnage de réservoirs de camions,toujours d'actualité il se fait a coup de perceuse sans fil il paraît maintenant,des centaines de litres peuvent donc être volés,plusieurs voleurs sont a s'affairer a n'en pas douter...je suis sûr qu'il y a déjà eu cas ou le chauffeur réveillé,voyant tout cela et surtout devinant le rapport de force,laisse faire.
RépondreSupprimerPour voiture seulement,il existait un anti siphonnage,un ressort souple avec un bout nettement plus petit que l'autre,ce bout doit être engager en premier dans la tubulure du reservoir,empêchera sûrement toute intrusion d'un tuyau,l'autre bout du ressort prend place en force derriere l'ourlet qui sert de verrouillage au bouchon de réservoir,le ressort de par sa forme,empêche totalement un tuyau,mais pas le remplissage quand vous faites le plein!
UnLorrain