"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

lundi 27 novembre 2017

Le consumérisme est un fascisme…



« Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle antifascisme. »

 « Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé "la société de consommation", définition qui paraît inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation sont eux-mêmes les résultats d’une dictature, d’un fascisme pur et simple. Dans le film de Naldini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uniforme… Mais il y a une différence : en ce temps là, les jeunes, à peine enlevaient-ils leurs uniformes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu’ils redevenaient les Italiens de cinquante ou de cent ans auparavant, comme avant le fascisme.
Le fascisme avait en réalité fait d’eux des guignols, des serviteurs, peut-être en partie convaincus, mais il ne les avait pas vraiment atteints dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être. En revanche, le nouveau fascisme, la société de consommation, a profondément transformé les jeunes ; elle les a touchés dans ce qu’ils ont d’intime, elle leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mussolinienne, d’un enrégimentement superficiel, scénographique, mais d’un enrégimentement réel, qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en définitive, que cette "civilisation de consommation" est une civilisation dictatoriale. En somme, si le mot de "fascisme" signifie violence du pouvoir, la "société de consommation" a bien réalisé le fascisme. »

Pier Paolo Pasolini (assassiné en 1975…)

4 commentaires:

  1. Aha! J'ai tenté d'attirer l'attention de certains blogueurs droitards à propos de cette vidéo qui accumule entre 3 et 4 millions de vues PAR JOUR!
    Eh ben non, il n'y voient rien de bizarre ou d'inquiétant...
    TWICE "LIKEY"

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    1. Pas étonnant. Clip "psychédélisant" comme on en voit de plus en plus. Mais vous avez raison, on y voit tout :
      - L’objectif commercial de "vendre" le plus de "like" possible pour valoriser le "produit" pour la plus grande joie du chiffre d’affaires,
      - La débilité des commentaires des "fans" sur YouTube, tous polarisés sur les scores d’audience pour se rassurer qu’ils ont fait le bon choix en aimant ça,
      - Enfin et surtout, "harceler" le consommateur rendu captif du produit en mixant son cerveau du-fond-des-âges et sa braguette. En contrepartie de sa contribution aux profits des producteurs, on lui offre pour pas un rond le chatouillement virtuel (et inassouvi) de l’envie (que ce soit conscient ou par exaspération) de mettre la main aux fesses de ces petites nymphettes (ou connasses, au choix)

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  2. société de consommation = fascisme ? Mouais, bof. Personne ne vous oblige à consommer. Un élément crucial du fascisme est la coercition

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    1. Votre com' confirme que vous "n'enlevez pas l'uniforme" en rentrant chez vous car vous le trouvez "naturel" CQFD...

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