"Si la capacité des cons à s'auto-éliminer ne doit pas être négligée, la volonté effarante du monde moderne et de l'Etat-providence à les sauver rend vain tout espoir de sélection naturelle"

"Il y a deux aristocraties : celle du haut et celle du bas. Entre les deux, il y a nous, qui faisons la force de la France.

mardi 3 mai 2011

Criminels de paix…

Dans sa course aussi effrénée que naïve vers la moralité absolue et parfaite, donc totalitaire, le culte droitdelommien et son clergé bisounoursien à prétention mondialiste mais étroitement occidentalo-centré ont accouché de la plus criminelle des institutions : La Cour Pénale Internationale.

Engraissant déjà ses télé-tueurs avec un budget de plus de 100 millions d’Euros, la bête universelle se prépare à cracher son venin mortel. Sous les appellations de TPI sectoriels (Yougoslavie, Rwanda, etc.) ses laboratoires expérimentaux ont déjà montré la voie pour dissuader les méchants d’épargner leurs futures victimes.

Car la CPI est le lieu où, dorénavant, se prépareront consciencieusement et en toute légalité la plupart des crimes contre l’humanité. Revêtus de la pourpre de l’indépendance, de l’irresponsabilité et du bon droit, enquêteurs, procureurs, juges et bras séculiers divers de la bête pourront en toute sécurité être les instigateurs, sinon les commanditaires, des inévitables futurs crimes contre l’humanité. Et on ne leur en voudra pas, au contraire. Qui pourrait les soupçonner ? Bref, ils auront le loisir, que dis-je, le privilège, de perpétrer le crime contre l’humanité parfait. Et on va les payer pour ça. On n’arrête pas le progrès…

De quoi je cause là ? Simple :

Aux temps bénis d’avant-hier soir, les affreux méchants, dictateurs de tous poils plus ou moins sanguinaires (avec ou sans modération) assurant les fins de mois des banquiers suisses étaient relativement tranquilles. Si son business venait à foirer, le méchant pouvait toujours négocier un compromis en laissant la place contre un parachute doré. Dès lors qu’il jugeait les carottes cuites pour lui, il suffisait qu’il fasse un peu de foin pour l’honneur, histoire de faire un peu monter les enchères dans les palabres avec les diplomates compassés dépêchés par le Conseil de Sécurité ou autre bidule ad hoc. Au final, il partait avec bagages pour un exil doré dans quelque république bananière peu regardante mais confortable, climatisée et tout heureuse d’accueillir un immigrant au patrimoine consistant, dépensier, créateur d’emplois de maison, etc. L’affreux méchant pouvait ainsi vivre dans le luxe le reste de son âge en profitant de son pactole bien mal acquis… Scandaleux, injuste me direz-vous. Ouais…

L’écrivain journaliste Stéphane Denis écrivait un jour :

"L’homme politique victime d’un complot, l’opposant menacé, le malheureux à deux doigts de l’erreur judiciaire, où se réfugiera-t-il le temps que les choses se retournent et qu’il rentre triomphalement chez lui ? Passer la frontière a été de tout temps une des nécessités de la vie publique et privée. Je ne sais plus quel poète anglais parle des pays sans mandats, des frontières sans lois. Kipling, je crois. L’exil est une preuve de civilisation. Nous lui devons d’ailleurs les plus belles oeuvres de notre littérature."

Aujourd’hui, il n’y a plus de frontières ! VAE VICTIS ! Le méchant sait que la bonne conscience universelle, droidelomienne et son judiciarisme mondialisé ne lui laisseront aucune échappatoire. Cent quatorze Etats criminels (dont la Fwrance, of course) ont décidé d’être intraitables en créant la CPI. Les gros qui n’ont pas signé sont aussi d’accord (dès lors qu’ils ne sont pas personnellement visés) et tous les autres petits suivent pour n’être pas ostracisés. La principale mission de ladite CPI est évidemment de convaincre le méchant qu’il n’aura pas d’autre solution que d’aller jusqu’au bout… On ne lui laisse pas d’autre choix que de finir écrasé dans son bunker après avoir fait par désespoir le plus de dégâts possibles…

Avant-hier, donc, quel était le coût de l’opération ? Le méchant partait claquer le fric volé à son peuple en donnant du travail aux indigènes de son lieu d’exil. Et dans son pays, les dégâts s’évaluaient à quelques immeubles et commerces incendiés ou pillés, des rues à repaver, et à quelques dizaines voire centaines de morts.

Dorénavant, quel est le coût de l’opération ? Des villes entières bombardées, une industrie à reconstruire et une économie à reprendre à zéro sous la tutelle de fait et le joug financier de l’étranger. Et, surtout, des haines inextinguibles et des milliers de morts, voire des paquets de dizaines de milliers de morts et d’estropiés.

Y a pas photo… Mais la morale est sauve. Les procureurs de la Justice Internationale, prescripteurs de fait de ces charniers, tueurs par procuration et aux mains propres, auront de quoi faire du chiffre et requérir contre les méchants. Ils auront la conscience universelle avec eux. Ils auront bien travaillé.

5 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord avec cette analyse. Un certain nombre de personnes avisées l'avait dit lors de la création de la CPI, mais bien évidemment on n'a pas tenu compte de leurs avertissements. Une des grandes caractéristiques du droit international actuel c'est qu'il est élaboré sans tenir aucun compte de la nature humaine (qui comme chacun le sait n'existe pas). C'est en quelque sorte l'héritage de Kant : Fiat justitia, pereat mundus !

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  2. Il faut lire le livre excellent de Chantal Delsol :

    La grande méprise
    Justice internationale, gouvernement mondial, guerre juste...

    sur le caractère totalitaire du TPI, et dont je vous livre l'ex libris.
    "Idée séduisante après les crimes massifs du XXe siècle, la justice internationale ne trouve pas de légitimité théorique, en tout cas au regard de nos propres références.
    Faire justice, est-ce toujours prioritaire pour restaurer le vivre-ensemble après une catastrophe?
    Pouvons-nous imposer à tous les peuples la même hiérarchie des malheurs et la même hiérarchie des priorités? Aucune justice ne peut s'exercer sans la reconnaissance. Il faudrait donc, auparavant, convaincre.
    Peut-on juger de loin et hors contexte?
    Peut-on faire si bon marché de l'autorité politique, en plaçant directement les citoyens sous une loi mondiale?
    La loi naturelle, qui préside à la justice internationale, peut-elle s'instaurer en loi positive? Et, dans ce cas, dans quel recoin peut encore se loger l'esprit d'Antigone?
    La justice internationale ne pourra exister que sous un gouvernement mondial. Elle porte en elle la tare rédhibitoire de l'uniformité et du despotisme.
    En invoquant Montesquieu, Grotius, Kant, on défendra ici, face aux crimes d'État, la guerre d'ingérence comme décision politique."

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  3. Merci pour la référence du bouquin que je ne connaissait pas. J'apprécie beaucoup les textes de cette philosophe dont il m'est arrivé de côtoyer le conjoint.

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  4. une bonne synthèse du mondialisme

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  5. Très intéressante analyse !! Je ne sais pas encore si je partage tout à fait votre point de vue, mais voila une réflexion intelligente !! et en plus, je me suis marré...

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