Ségoflop Saison 2

N’oubliez pas, inconséquents que vous êtes : Aujourd’hui 1° septembre est enfin disponible en librairie l’événement littéraire de la rentrée : "Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions" (C’est long mais c’est le titre !)

Comme tout homme politique (mâle, femelle ou "autre") épris d’ambition, notre Marie-Ségolène se devait de nous sortir un ‘’livre’’ ; et cela, comme par hasard et comme toujours, à une date judicieusement choisie par les consultants en charge de son business plan.

C’est que les jours passent et nous allons très vite arriver à ce 9 octobre tant attendu, jour du premier tour des primaires socialo, certes, mais surtout veille de la journée mondiale de la santé mentale. Vaudrait donc mieux torcher l’affaire avant…

D’autant qu’il va lui falloir souquer ferme pour finir dans le ticket de tête en prévision du 2° tour le 16 octobre. Si ce n’est pas le cas, ce ne sera pas grave pour elle puisqu’elle aura l’occasion d’inonder les médias de communiqués la veille, aux prétextes de la journée nationale des toxicomanies et, surtout, de la journée mondiale du lavage des mains…

Mais revenons à son bouquin dont l’essentiel du tirage encombrera sûrement par palettes entières les retours des libraires pour rejoindre au pilon les œuvres de circonstance de Dominique de Villepin et Cie.

La quatrième de couverture (que je n’ai pas lue) nous confirmera sûrement que ce livre "permet de clarifier sa vision (ses visions ?) et la façon dont elle entend être la présidente des solutions". Bien sûr, on trouvera de naïfs sympathisants-de-gauche-heureux-d’aller-voter-pour-cinq-euros qui seront prêts à dépenser plus pour comparer en détail les proses respectives des guignols en compétition ; peut-être dans l’espoir de travailler moins. Sont pas rendus les mecs…

Mais vous n’irez pas jusqu’à prendre le bouquin en main et faire l’effort de le retourner pour parcourir distraitement cette quatrième de couverture ; la première suffit.

Le titre d’abord : Manque flagrant d’imagination qui nous surprend de sa part. Bricolage entre la collection ‘’Lettre ouverte à etc.’’ et appel du pied aux zozos qui ont suivi la mode éphémère lancée à peu de frais par l’autre vieillard. C’est réchauffé. Et puis les destinataires de son courrier ne veulent pas des solutions mais des subventions, des redistributions, des compensations, etc. Ils ne veulent pas de démonstrations, le comment, ce n’est pas leur problème, ils ne veulent pas le savoir…

Quant à la jaquette du bouquin, on ne pouvait guère faire pire dans le genre cul-cul-banal pour retenir l’œil sur les présentoirs (à moins de l’exposer entre deux ‘’Brigade Mondaine’’…) Autant faire dans le sobre genre Gallimard. De deux choses l’une : Ou Bergé n’a pas consenti à y mettre le budget nécessaire ou les mercenaires qui ont pondu ça bossent en douce pour son ex’ ; il n’y a pas d’autre explication.

Un consultant en communication, pisse copie à ses heures chez Atlantico ne s’est pas privé de se gausser de la chose. C’est ici. On sent la référence mais n’est pas Muray qui veut ! Occasion d’aller le relire ; c’est là. C’est un peu daté mais c’est mieux…